Prenant le relais de Tours info, la Nouvelle République du 3 décembre titre "Un chantier d’envergure sur le boulevard Tonnellé". De même que pour tuer son chien, on dit qu’il a la rage, pour justifier le massacre tous les motifs sont invoqués : maladie, fissuration des trottoirs par les racines, risque de chute de branche et de piéton, difficulté de balayage, discontinuité visuelle en cas de remplacement des seuls sujets malades (c’est pourtant ce qui se pratique avenue de Grammont) etc., etc.… Cessons d’employer des arguments fallacieux pour justifier un projet d’aménagement. Bien souvent, en ville, la taille des arbres est inversement proportionnelle à la hauteur des bâtiments.
La photo de Tours infos est éloquente. On y voit clairement que la construction de nouveaux immeubles élevés au ras du trottoir a rendu les platanes gênants. Cela était prévisible. Quant aux riverains, ils ne sont pas les seuls à jouir de ces arbres. Ceux qui passent sur le boulevard peuvent aussi les apprécier. Bientôt, il n’y aura plus de racines pour gêner les piétons. Les habitants auront l’ombre des immeubles d’en face qui eux, ont le droit de pousser bien haut, mais ils n’auront plus ni la fraîcheur l’été, ni les oiseaux. Pour conclure, le titre de l’article de la Nouvelle République du 5 décembre sur l’élagage est tout a fait approprié : « En ville, les arbres sont priés de se faire tout petits » Le Président Jean Michel BOUILLET |