Nous l'avons appris de façon presque fortuite. [...] La transformation d'un axe de sortie du quartier en voie privée montre bien le mépris de la municipalité à l'égard des citoyens et des associations qui veulent améliorer la qualité de la vie. Le "dialogue constructif" que nous espérions et que nous avions amorcé depuis deux ans se transforme en monologue stérile, "la voix qui prêche dans le désert" ! Le temps n'est plus aux lamentations, il faut réagir !
[Les faits] Un permis de construire a été accordé par la mairie de Tours en octobre 2011 à Icade-Immobilier pour la construction de 100 appartements et maisons de la ville sur le terrain de l'Archevêché. Ce terrain se situe entre la résidence Trianon et l'ITS (Institut de Travail Social), sur le coteau nord de la Loire. Or ce terrain ne possède qu'un accès étroit, par l'allée Trianon, insuffisant pour un tel ensemble immobilier. Pour pallier à cet inconvénient, un deuxième accès est proposé par la Mairie, empruntant un chemin de l'ITS qui débouche vers le bas de la rue Groison, à hauteur de l'entrée sud de la nouvelle résidence St Grégoire. Le problème est que cela provoque une convergence de circulation automobile à cet endroit avec un nouveau carrefour à visibilité réduite, extrêmement délicat à négocier. L'ahurissante et unique solution trouvée par la Mairie est de fermer la rue Groison à la circulation automobile, entre l'entrée nord de la résidence St Grégoire et le portail d'accès au chemin de l'ITS, réservant ainsi le bas de la rue Groison débouchant sur le quai Paul Bert, aux seuls nouveaux ensembles immobiliers Icade et Bouyghes-St Grégoire. [...] Ainsi, alors que la nouvelle politique de "densification urbaine" commence à envahir notre quartier [...], on pourrait imaginer qu'il est nécessaire de favoriser ou de prendre toutes les mesures pour assurer la fluidité du trafic. La logique municipale préfère fermer la rue Groison, l'un des trois axes qui permettent aux habitants du Nord d'atteindre le quai de la Loire. C'est stupéfiant ! On voit très clairement, dans ce projet, où vont les priorités de la mairie : les promoteurs immobiliers à qui on déroule un "tapis rouge". Ainsi, dans l'affaire qui nous préoccupe, les deux promoteurs concernés bénéficierons d'un accès Nord, vers le Plateau, mais aussi de leurs accès exclusifs, au Sud, vers le quai Paul Bert par le bas de la rue Groison... en faisant d'une voie publique une voix privée. C'est inadmissible ! |