L'aménagement des jardins Saint Lazare
Les derniers jardins ouvriers de Tours entre Loire et Cher
Mai 2011, l'annulation d'un projet immobilier destructeur
Dans le quartier Febvotte, pas loin des voies de chemin de fer, se trouvent les jardins Saint Lazare. Ils sont les derniers jardins ouvriers (appelés maintenant jardins familiaux) de Tours entre Loire et Cher. Ils devaient être livrés aux promoteurs dans le Plan Local d'Urbanisme de la ville de Tours de début 2011. La munipalité a alors tout fait pour supprimer ces jardins, niant qu'ils étaient des jardins ouvriers, niant leur bon entretien, affirmant un caractère spontané alors qu'ils sont cadastrés. Malgré les protestations d'habitants et associations (dont l'AQUAVIT), le commissaire-enquêteur avait validé la destruction. Il ne restait plus que la validation finale du conseil municipal, devenue inéluctable, quand les habitants du quartier se sont massivement mobilisés, en avril et mai 2011. En montrant leur volonté de réorganiser l'îlot vert (en quelque sorte se l'approprier), avec le soutien de deux conseillers municipaux de la majorité, M. Lafourcade et Chauveau, ils ont réussi à obtenir l'annulation du projet.
Toute cette première étape est présentée sur la page La ville veut livrer aux promoteurs l'espace vert des jardins ouvriers St Lazare du site d'Alain Beyrand, le premier à avoir tiré la sonnette d'alarme.
Nous entrons dans la seconde étape, moins agitée, de remise en valeur du site et nous espérons que la municipalité saura répondre aux souhaits des habitants.
Mai 2013, prélude à une concertation
Le 30 mai 2013 a eu lieu une réunion au comité de quartier Febvotte-Marat, sur l'invitation du "Collectif des Jardins Saint Lazare", concernant l'avenir des Jardins.
Le collectif a rencontré à plusieurs reprises M. Chauveau (élu municipal et au Conseil Général), voici ce qu'il en est ressorti :
- les jardins sont "sanctuarisés", ils survivront.
- un projet d'immeuble est toujours maintenu, localisé en face de la salle de prière de l'association culturelle turque, sur l'espace servant actuellement de parking. Cet immeuble aurait trois niveaux dont un en bois et contiendrait 10 logements sociaux.
- un square familial est nécessaire avec jeux pour enfants.
- les habitants doivent être impliqués dans ce qui sera élaboré, pour cela il faudrait que le collectif devienne une association.
- des parcelles de jardins ouvriers "classiques" seraient maintenues, d'autres seraient des jardins "partagés", d'autres à vocation pédagogique pour les écoles. Ces jardins pourraient être gérés par l'association des habitants.
- les personnes présentes exploitant les jardins ont reconnu que les parcelles sont trop grandes ; l'un des participants a élaboré un projet (plans...) soumis au collectif.
- le collectif ajoute la nécessité de disposer d'une salle de réunion digne de ce nom dans le quartier (le comité de quartier dispose d'un local vraiment insuffisant), avec l'envie qu'elle soit en bois et écolo, et qu'elle puisse servir à tous les habitants du quartier.
A l'issue de ces échanges, des personnes se sont manifestées pour s'impliquer dans la création d'une association dont l'un des objets serait la défense des jardins. Le projet d'immeuble en particulier soulève des protestations, notamment par le risque élevé d'engorgement automobile. Une rencontre avec différents élus locaux est ensuite envisagée.
Les jardins Saint Lazare vus par Google Map en 2008. Cliquez pour agrandir.
Sur cette photo, on distingue en haut à droite (nord-est) le parking
qui doit être supprimé pour être construit. Comme d'habitude, il est bien rempli.
Sujet voisin : un rassemblement organisé par le collectif nddl37 le samedi 8 juin 2013 a permis de transformer une friche urbaine en un jardin collectif, derrière la maison inhabitée du 148 boulevard Jean Royer (aussi dans le quartier Febvotte). Bonne continuation !...
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