REMARQUES GENERALESL’AQUAVIT s’étonne de ces rafales de modifications du PLU de Tours voté en 2011 : la première en 2012, la seconde en 2013… Celles-ci remettent en cause l’économie générale du PLU et affectent gravement les grandes orientations du PADD. Ces demandes reposent sur des arguments contradictoires, voire aberrants qui masquent la volonté de la mairie de Tours de s’émanciper de toutes contraintes réglementaires en matière de droit de l’environnement et de code de l’urbanisme. Comment comprendre autrement la volonté de dévoyer l’article L123-7 du code de l’urbanisme afin de l’adapter aux desiderata de la municipalité. Ou bien de multiplier les « emplacements réservés » dans le PLU modifié afin de s’ouvrir la porte à des possibilités contradictoires. Faut-il rappeler l’exemple récent du tracé de la seconde ligne de TCSP (rue Bonamy) dans le parc de Grandmont, qui diffère totalement de l’emplacement réservé dans le PLU de 2011.Ponctuellement ce projet de modification appelle les observations suivantes. 2. L’ILOT GUSTAVE EIFFELDans un style plein d'emphase, presque politique, les adeptes du bétonnage urbain protéiforme tentent de nous persuader des bienfaits du "renforcement de l'intensité urbaine (densité, hauteur, mixité)". En clair, il s'agit de récupérer des zones industrielles pour entasser, encore et toujours plus d'habitants. Si les zones mixtes d'habitats et d'activité apparaissent actuellement séduisantes, attention aux nuisances sonores engendrées par les activités artisanales ou industrielles. Un point positif cependant : la place de 8000 m2 en cœur d'îlot "intense".4. CASERNES BEAUMONT-CHAUVEAUL'étude d'impact nous apprend que du côté des arbres, pourtant de bonne stature, nous allons de nouveau assister à une hécatombe. L'expérience du tramway nous laisse penser qu'au plus 30 sujets sur 117 vont rester. Autrement dit le PLU protège les arbres à TOURS Nord (point n°5) et programme leur disparition à TOURS Centre, sans doute au gré des projets immobiliers. Il serait bon que les architectes et urbanistes cessent de les considérer comme du mobilier urbain. On soustrait l'emprise des casernes aux quelques règles qui subsistent dans le PLU : emprise au sol et règle de prospect. Concernant ce dernier point, à la page 10 des annexes du règlement, si H= L on verrait mieux H (majuscule) sur la silhouette du bâtiment.Enfin, pourquoi ne pas avoir conservé davantage de bâtiments d’origine ? Les nouveaux vieillissent si mal. Plusieurs de nos sociétaires ayant participé depuis 2011 aux réunions publiques sur les projets d’aménagement des casernes Beaumont-Chauveau s’interrogent sur la datation de l’étude d’impact portant sur ce périmètre (mai 2011). Comment expliquer qu’il n’ait jamais été question de ce document lors des premières réunions ? L’AQUAVIT demande à M. le Commissaire Enquêteur de faire la lumière sur cette préoccupation. 7. LA TRANCHEEDans le document de présentation, il s'agit d'un "lieu stratégique à valoriser selon les objectifs définis dans les orientations d’aménagement :
8. SEQUENCE MAYER OUESTLà encore, il s'agit de "Renforcer l'intensité urbaine". En clair, tout l'îlot nord de la rue des Bordiers et de la Mare vont disparaître au profit d'opérations immobilières d'ailleurs bien engagées. Si la qualité de l'habitat existant n'a rien de remarquable, il faut tout de même regretter que la densification va entraîner la disparition d'un secteur vert. A noter que, dans le PLU de 2011, Monsieur Ratinaud écrivait dans sa recommandation n°12 : « Conditionner la construction sur une même parcelle publique ou privée au maintien de l’îlot de verdure ». Cette recommandation a été ignorée récemment encore dans l’attribution de plusieurs permis de construire. De ce fait, l’AQUAVIT demande que sur cette question, une recommandation laisse place à une réserve de M. le Commissaire Enquêteur.CONCLUSIONDu fait de ces constats, l’AQUAVIT souhaite que le projet de modification n°2 du PLU soit rejeté et fasse de votre part l’objet d’un avis défavorable. |
Dans l'urgence je souhaite faire part de mon opposition à la modification du PLU :
Cette brutalité vis-à-vis d'un paysage urbain qui a pourtant souffert par le passé va à l'encontre des besoins de la Capitale tourangelle : respect de l'environnement, qualité de vie et identité. Au lieu de cela le PLU oriente toujours plus vers une standardisation inesthétique du paysage :
Je refuse donc :
A noter enfin que cette enquête survient pendant les vacances d'été... En vous remerciant de tenir compte de cet avis qui est loin d'être isolé. Hervé Buisson |