Tours, le 29 juin 2013 Monsieur le Directeur,Lors des travaux préparatoires à la construction de la première de tramway de l’agglomération tourangelle, le choix d’un tracé empruntant le vieux pont Wilson fut retenu. S’est alors posée la question de la capacité de l’ouvrage à supporter durablement le passage d’un équipement de cette envergure, et donc la question de la nécessité éventuelle de renforcer l’ouvrage. Un diagnostic de faisabilité avait été établi le 16 novembre 2010, lors de la demande de permis de construire préalable à la réalisation des travaux. Ceux-ci étaient programmés en fin de chantier durant l’année 2012. La période de travaux fut marquée par de multiples incidents, retards et modifications de l’aménagement, suppression d’une voie de circulation automobile allégeant la charge. Tout cela conduisait à s’interroger sur les motifs profonds de ces aléas. Des doutes se sont alors exprimés sur la fiabilité des études techniques préalables au chantier. Compte tenu du refus d’informer et de communiquer du maître d’œuvre (SITCAT), notre association environnementale (agréée par l’Etat), a été conduite à entreprendre des investigations complémentaires. Après avoir obtenu ce diagnostic, après l’avoir soumis à consultation à plusieurs spécialistes des ouvrages d’art (ingénieurs, physiciens), nous y avons constaté un certain nombre de défaillances dans le contenu : inconstance des rapports d’inspection établis après l’effondrement de plusieurs arches en 1978 ; étude de résistance limités aux arches reconstruites ; calculs effectués sur la base d’un modèle de tramway plus léger que celui retenu ; non évaluation de la surcharge imposée par la nouvelle infrastructure… Cela débouche néanmoins sur une conclusion lapidaire « Les voutes de l’OAO sont validées pour l’aménagement du tramway ». Pour quelles voutes ? Pour quel modèle de tramway ? Pour les autres usages prévus ? Le précédent du pont de pierre de Bordeaux, actuellement sous haute surveillance, après dix années de passage du tramway, nous interpelle, alors que les études et contraintes préalables avaient été plus approfondies qu’à Tours. Partant de ces inquiétudes et craignant une évolution comparable au pont de Bordeaux, notre association a diffusé sur son site un dossier argumenté d’information du public tourangeau, repris par les médias locaux. Par la présente, nous portons à votre connaissance cette étude. Nous souhaitons que vous prolongiez les investigations à partir du contenu complet des dossiers et que, partant de là, vous alertiez les échelons concernés de la chaîne de contrôle administratif. N’y a-t-il pas lieu de s’interroger aussi sur le différentiel de traitement entre le pont de Bordeaux et celui de Tours dans la phase préalable aux travaux ? Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes salutations respectueuses.
François Louault,
Notre dossier est en pièce jointe. Il reprend le contenu de notre page aquavit37.fr/2013wilson sans les illustrations et sans les liens, notamment celui qui donne accès au diagnostic complet du 16 novembre 2010. Copies à :
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