Conformément à ses principes, l’AQUAVIT s’oppose au projet d’aménagement du champ photovoltaïque soumis à enquête publique prévu à Larçay. En contrepartie elle propose un recensement systématique des innombrables sites déjà artificialisés voire pollués constituant une véritable mine de production d’énergie solaire.
Notre association réclame depuis des années qu’un moratoire soit institué sur la destruction de tout nouvel hectare d’espace agricole ou naturel à des fins d’urbanisation (maitrise de l’étalement urbain). Elle a réussi à faire inscrire dans le SCOT 2013 l’engagement des élus de l’agglomération à une stricte maitrise des espaces périurbains urbanisables (un gain de 550 Ha sur les 1500 Ha planifiés). Un an plus tard rien n’a été changé ni appliqué. Les élus de l’agglomération poursuivent dans leurs habitudes de lancer des projets immobiliers, commerciaux, de zones d’activité… démesurés. Et ceux qui ont fixé les objectifs du SCOT sont les premiers à donner le mauvais exemple. L’AQUAVIT dénonce la passivité de l’Etat qui ferme les yeux sur ces pratiques. Concernant l’enquête publique en cours l’AQUAVIT estime que la technologie photovoltaïque représente une source prometteuse d’énergie renouvelable qu’il convient d’exploiter. Elle souhaite son intégration massive au bâti en place et à venir ainsi que sur les sols déjà artificialisés. Notre association est en revanche défavorable à des choix d’implantation conduisant à l’artificialisation d’espaces naturels ou agricoles. Ces derniers deviennent une composante à part entière du patrimoine national qu’il convient de préserver à tout prix. L’AQUAVIT rejette donc ce projet d’implantation qui affecte 20 Ha de la lande de Larçay, espace « naturel » en reconstitution, « poumon vert de l’agglomération tourangelle », élément de sa « trame verte et bleue ». Il s’agit d’un des derniers espaces de biodiversité à protéger intégralement. D’autant plus qu’une partie de ce périmètre aujourd’hui classée ZNIEFF provient de « mesures compensatoires » à la mise en place de la ligne TGV à la fin des années 1980. Ce coûteux et réussi « transfert de milieux » mérite mieux qu’une implantation photovoltaïque. Les landes et boisements qui l’entourent aussi. L’AQUAVIT constate le zonage N du site (« espaces naturels et forestiers à protéger en raison de la qualité des sites, des paysages et des milieux ») sur le PLU sur la commune de Larçay. Le terrain appartient faut-il le rappeler à la ville de Tours. Nous nous interrogeons sur la compatibilité du projet avec le règlement du PLU de Larçay qui impose qu’un tel aménagement doit être considéré « comme une installation nécessaire au fonctionnement des services publics ou un ouvrage d’infrastructure ». Il nous semble que le projet d’implantation envisagé soit totalement privé. Enfin nous partageons l’avis réservé de l’autorité environnementale sur la qualité de l’étude d’impact incorporée à ce dossier de demande de permis de construire : « L’étude d’impact ne permet pas d’apprécier les enjeux réels du projet du fait d’un état initial de la flore et des milieux qui comporte de nombreuses imprécisions et erreurs de détermination ». L’AQUAVIT tient à la disposition de Mr le commissaire enquêteur un catalogue de sites déjà artificialisés qui remplaceraient avantageusement les landes de Larçay pour implanter un champ photovoltaïque : friches industrielles Michelin à Joué les Tours, toitures des grandes surfaces dans les immenses ZACOM de l’agglomération… François Louault, |
Voyez comment un terrain bosselé par les cratères d'obus des essais militaires est devenu une zone de biodiversité exceptionnelle en Touraine. Trop récente pour bénéficier d'une prétection ? Certes, mais ce n'est pas une raison pour la détruire... Reportage vidéo TV Tours 7/11/2014 |