FAUX. La digue du canal n’existait pas avec ses actuelles dimensions en 1846 et 1856, elle n’était qu’un chemin de halage. En 1846, la digue de Conneil ayant résisté, la ville de Tours n’avait pas été menacée. En 1856, l'eau venait de toute part, Cher et Loire, amont et aval, il y eut rupture en trois endroits. En 1866, c’est la digue du canal (qui fut ensuite encore réhaussée et renforcée) qui avait évité la catastrophe, Tours n’avait pas été inondé. | |
FAUX. Ce qui n’était au départ que le perré ouest du canal, servant de chemin de halage, a été considérablement renforcé et élargi à sa base à la suite des inondations de 1856 et 1866 et constitue un ouvrage d’au moins 5 mètre de haut et 6 mètre de large, 3,6 km de long. Vraiment très difficile identifier !! L'ensemble complexe POUDRE AUX YEUX. Certes la ville de Tours et Cofiroute sont gestionnaires de quelques modestes tronçons, mais la quasi-totalité de la digue dépend uniquement de l’Etat. Les ouvertures sont limitées et batardables de longue date. Jusqu’à présent, l’Etat faisait confiance à cette technique très habituelle. Qu'y-a-t-il donc de complexe ? | |
PARTI-PRIS. Rappelons que cette procédure imposée par l’arrêté du 15 mai 2009 a débouché sur deux publications. La première, réalisée par le laboratoire de Blois, proposant une étude très approfondie des brèches historiques. S’appuyant sur des ressources bibliographiques exhaustives, elle conclut au rôle salvateur de la digue du canal lors de l’inondation de 1866 (voir illustration). La seconde, l’étude dangers dont il est question, n’a pas été rendu publique à ce jour, elle est introuvable sur Internet. Seuls les élus ont été informés de son contenu. Ses conclusions sont d’ores et déjà contestées par des spécialistes (cf. une étude du site Echo Géo). 435, 70, 6600, 500 POUDRE AUX YEUX. Ces chiffres avancés, proposés comme débits et niveaux de la Loire, n’ont aucun rapport avec les performances de la digue du canal, qui est, faut-il le rappeler, une digue de second rang, aménagée pour pallier les défaillances des digues de premier rang qui corsètent le fleuve. Et qu’en est-il des crues du Cher, étonnement oubliées, bien que davantage probables ? Pourquoi certains données chiffrées, telles que le niveau de sureté et le niveau de sécurité apparent de la digue, sont-ils ignorés ? Pourquoi même les membres du CODERST ne disposent-ils pas de ces données ? Probabilité de rupture certaine sur 43 % de son linéaire POUDRE AUX YEUX. Il y a lieu de d’étonner que chacun des 7 scenarii aboutissent à une rupture certaine de 43 % du linéaire. De plus, chaque scénario, présente tout un éventail de hauteur de crues possible. Réduire cela à un seul chiffre discrédite l’étude. En plus que ce chiffre de 43 % ne signifie pas que la digue est inutile, comme prétendu par ailleurs. Effets catastrophiques pour Velpeau et Beaujardin POUDRE AUX YEUX. Ce n’est pas parce que la digue est classée que l’on est obligé de laisser monter l’eau au point de créer des brèches catastrophiques. La connaissance des niveaux de sureté et sécurité permettent d'agir de façon circonstanciée. Ces niveaux essentiels sont obligatoirement présents dans l'étude de dangers. Pourquoi les cache-t-on ? Initialement conçu pour retenir un simple canal FAUX. La digue a été considérablement renforcée pour résister à la crue de référence de 1856. D’ailleurs la digue Est du canal n’avait pas été autant renforcée. La base est étroite FAUX. 6 mètres de largeur pour 5 mètres de hauteur, ce n’est pas étroit. Les pressions supportées par une digue de deuxième rang n’ont rien à voir avec celles des digues exposées directement aux forces de la crue. En plus, sur une bonne longueur, le remblai de l'autoroute renforce la digue. Très difficilement améliorable ARGUTIE. Du boulevard heurteloup au boulevard Wagner, la digue est longée par la rue d’Estienne d’Orves à l’ouest et par l’autoroute à l’Est. Jamais elle n’est accolée à des maison. Sa consolidation ne semble guère posée de problèmes, si ce n’est financier Phénomène de rupture inverse EXACT. Dans ce cas (comme aussi dans les scénarii 5 et 6), la digue protègerait St Pierre des Corps des eaux. Raison de plus pour la garder. Obstacle à l’étalement EXACT. C’est la mission habituelle d’une digue. Son effacement ouvrirait certes le val urbain à l’inondation mais l’effet de rugosité impacterait inévitablement la hauteur de submersion. Faut-il rappeler, par ailleurs que l’avenue de Grammont est aménagée sur une levée considérée comme insubmersible en cas de crue de fréquence moyenne. On peut certes considérer que digue du canal ou pas, l’impact urbain serait le même, à 50.000 sinistrés près. On est dans une vision idéologique qui consiste à sauvegarder les aires d’expansion des crues, au détriment de la sécurité des biens et des citoyens. Les cartes fournies au public lors de la première phase de concertation n’intègrent pas le déclassement de la digue du canal. Cela discrédite la cartographie de l’aléa retenu, les études menées sur cette base (zones de dissipation d’énergie, vitesse d’écoulement, hauteur d’eau etc.) et donc toute la procédure de révision du PPRI. Invite à statuer sur le devenir de l'ouvrage POUDRE AUX YEUX. Statuer sur le devenir de l'ouvrage ne signifie pas déclasser ! Il y a bien d'autres possibilités. La digue pourrait notamment garder sa fonction avec un niveau de sûreté moindre que l'actuel. On demande aux membres du CODERST d'approuver un déclassement sur la base d'une étude dont les conclusions demandent une réflexion approfondie qu'il est impossible de mener. Une fois de plus, on devine hélas pourquoi ce document est soigneusement caché avant que la décision soit prise... | |
ARGUTIE. La priorité donnée au renforcement des digues de premier rang dans les plans Loire 3 et Loire 4 ne remet pas en cause l’utilité des digues de second rang. Atelier national ARGUTIE. Cet atelier n’avait aucune compétence en matière d’hydrologie. Seulement en architecture, urbanisme, aménagement. Il a travaillé sur des données manifestement orientées, sur la base des arguments que nous venons d’analyser. Réduire significativement la vulnérabilité du risque d’inondation POUDRE AUX YEUX. En quoi l’arasement d’une digue et la libre expansion des eaux qui en résulte peut-elle répondre à cet objectif ? Seuls les risques de rupture de digue disparaîtraient, si on laissait l’eau monter trop haut. | |
PRECIPITATION. Toutes les étapes ont été franchies rapidement, y compris en plein mois d'août, sans que l'information ne perce, si ce n'est moins d'une semaine avant la réunion du CODERST. Les conseils municipaux de St Pierre des Corps et Tours n'ont même pas été consultés. En cas de vote positif du CODERST, le préfet pourra valider dès le 25 septembre. Probabilité de rupture à 100 % POUDRE AUX YEUX. Pour effrayer les membres du CODERST, la préfecture n'hésite pas à évaluer à 100 % la probabilité de rupture de la digue en cas de mise en charge, alors que l'étude de dangers (voir ci-dessus) n'avance le chiffre de rupture certaine sur 43 % de son linéaire, que dans des conditions extrêmes qui ne sont pas précisées et que l'on peut éviter, puisqu'on les connaît. Sans aucune nuance, il y a là un refus d'affronter et juguler la crue, tant que c'est possible. | |