Ce projet est mal situé à proximité de l’autoroute A10 et d’une voie à grande circulation. D’ailleurs le bâtiment qu’il remplace était occupé par des bureaux. La construction de logements à cet endroit constitue une régression pour la qualité de la vie.
Le projet présenté est incomplet. Certes c’est l’immeuble Goya qui est soumis à l’enquête publique, mais rien n’assure que les volumes et l’emprise indiqués dans le dossier pour les opérations privées seront respectés. Pourtant, ils risquent d’avoir un impact sur le projet présenté, notamment sur les parkings et les espaces verts.
Le bruit : Les indications de niveaux sonores s’appuient sur la carte du bruit sur Tours et non sur des mesures du niveau sonore ambiant. Pour s’assurer que l’isolation phonique sera suffisante, des mesures in situ sont pourtant indispensables.
La pollution de l’air : Les résultats fournis sont encore moins précis que pour le bruit. L’étude se limite à la répartition mensuelle des indices ATMO sur Tours en 2012.
Le risque inondation : L’avis de la DDT concernant le risque inondation n’apparaît pas malgré l’importance de la construction. Pourtant l’aggravation de ce risque réévalué depuis le PPRI de 2001 a amené des contraintes supplémentaires. Cet avis apparaît indispensable, prenant notamment en compte la spécificité de la présence du Petit Cher.
Les remontées de nappe : On aurait pu profiter de l’expérience précédente pour connaître les fluctuations de la nappe à cet endroit. Prévoir un bassin souterrain pour évacuer les eaux pluviales alors que le sous- sol est déjà saturé, un comble ! Pourquoi ne pas privilégier une noue en surface ? Quant aux parkings souterrains, l’idée est bonne dans le cas général. Seulement ici l’étanchéité des sous- sols sera difficile à obtenir. Un pompage en continue pour évacuer les eaux d’infiltrations est probablement prévu avec pour corollaire une consommation énergétique non négligeable qui sera répercutée sur les charges des occupants des logements.
Concernant les déplacements doux, l’étude aurait pu préciser les modes d’accès au centre commercial des Fontaines, même s'il y a une passerelle sur le Petit Cher.
La mise en place d'une pharmacie drive provoquera à court ou moyen terme la suppression de la pharmacie du quartier des Fontaines. C'est contraire à la proximité prônée par le SCOT, et aussi contraire au PDI pour privilégier la voiture.
Il est curieux de constater que par deux fois dans le dossier (tableau forces faiblesses pages 16 et 98) l’absence de monument historique à proximité est considérée comme une force. Comme si notre patrimoine, source de bien être visuel et de richesse touristique était un handicap.
Sur le long terme, l’Aquavit déplore l’impact d’un tel chantier de « renouvellement urbain » sur le bilan carbone et le plan climat de l’agglomération tourangelle. Ce projet s’inscrit sur une parcelle où France Telecom avait implanté son agence commerciale en 1986. Le terrain a été revendu et le bâti arasé 15 ans plus tard. Quel bel exemple de bâtiment « jetable» avec tous les gaspillages afférents !
Toutes ces raisons, me conduisent à vous demander d’émettre un avis réservé sur ce projet.
Je vous prie de croire, Monsieur le Commissaire enquêteur, à l’assurance de ma considération distinguée.