Monsieur le Commissaire Enquêteur,
Dans le cadre de l'enquête publique sur la modification du Plan de Sauvegarde dans le secteur du "Haut de la rue Nationale", je viens vous faire part des remarques suivantes :
Assuré de votre attention, je vous prie d'agréer, Monsieur le commissaire enquêteur, mes salutations distinguées. Le Président Jean-Michel Bouillet |
Monsieur le Commissaire Enquêteur,
L’AQUAVIT s’étonne de l’agencement chronologique des plans de protection du patrimoine de Tours et de la cohérence de leurs contenus. Comment expliquer que la révision du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) du secteur sauvegardé lancé par un décret de février 2001 aboutisse simultanément douze ans plus tard à deux initiatives : une demande de modification partielle ciblée sur le secteur du Haut de la Rue Nationale (2011) et une procédure de révision générale (2012) ? L’argument de la Mairie de Tours paraît pour le moins réducteur : « coordonner les travaux de restructuration de ce secteur (réalisation d’un Centre de Création Contemporaine et construction d’hôtels de luxe) avec le chantier du tramway ». Des motivations beaucoup moins avouables n’échappent pas :
Il est également permis de s’interroger sur la cohérence de ces choix. Quels fondements juridiques autorisent de soustraire du PSMV deux ilots (haut de la Rue Nationale) de l’axe emblématique de la ville de Tours ? Celui-ci s’étire du haut de la Tranchée, à la Rue Nationale et à l’Avenue de Grammont. Sur cet axe se succèdent d’innombrables monuments, façades ou espaces classés (place Choiseul, pont Wilson, place Anatole France…). Une modification du PSMV limitée à un tronçon de cet axe emblématique et qui plus est sa composante inaliénable constitue une atteinte insupportable au patrimoine de la ville. D’un strict point de vue juridique, le projet que l’on nous concocte sous couvert de « modification limitée du quartier du Haut de la Rue Nationale » ne respecte aucunement les prescriptions du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) annexé au PLU de 2011 : « l’ensemble du projet renforcera l’image culturelle et touristique de la ville tout en redonnant au Haut de la Rue Nationale l’aspect qui était le sien avant guerre ». L’AQUAVIT demande donc que le projet architectural retenu pour ce périmètre soit compatible avec les objectifs du PLU et du Plan de Sauvegarde révisé. L’association estime que ce futur projet devrait être soumis par référendum à l’avis des Tourangeaux comme ce fut le cas en 1980 lorsque Monsieur Royer a proposé quatre possibilités pour la restauration du pont Wilson compte-tenu de l’importance patrimoniale de l’ouvrage. L’AQUAVIT demande également à l’Etat d’instituer une Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (ZPPAUP) couvrant l’intégralité de l’axe emblématique de la ville de Tours afin d’éviter toute nouvelle tentative de dérive immobilière à l’avenir. Le Président François Louault |