A propos de(s) la tour(s) près de la gare de TOURS
L'Aquavit, association pour la qualité de la vie dans l'agglomération tourangelle s'est, dès l'enquête publique du PLU en février 2011, opposée à la construction d'une tour près de la gare au motif qu'elle s'intègrerait mal dans le site. L'association a fait distribuer un tract qui comportait un coupon à retourner au commissaire enquêteur. 457 coupons ont été renvoyés et 700 personnes au total se sont exprimées contre le projet, ce qui n'est pas négligeable. Cependant les Tourangeaux ont vraiment découvert l'ampleur et l'impact du projet lorsque sa silhouette a été divulguée. Comme l'écrit si bien un lecteur de la NR, "la forme retenue est calamiteuse". Elle rappelle "les pires heures de l'immobilier pompidolien des années soixante dix". Il est sûr que vouloir faire rentrer le Sanitas place de la gare n'est pas une bonne idée. Un autre parle de "tours qui par leur ampleur et leur démesure constituent une véritable agression". Effectivement on nous annonce un immeuble de grande hauteur et voilà qu'il y en aura trois ! Un troisième lecteur demande un référendum populaire. Pourquoi pas ? La Nouvelle République a proposé un vote où 55% des votants désapprouvent le projet de l'architecte Gourdon. Le comparatif de l'édition de la NR du 11 janvier (page 12) confirme les craintes de l'AQUAVIT. La gare, monument historique de 21 mètres de hauteur va être complètement écrasée par une construction de 54 mètres de hauteur. C'est sans doute pour cette raison qu'on se garde bien de nous montrer les tours à coté de celle ci. L'opposition municipale a manifesté son désaccord, mais les écologistes sont très discrets. Peu importe, le tout puissant Jean Germain (maire sénateur président…), affirme que plusieurs grands groupes se sont intéressés au dossier, mais seul BOUYGUES a décidé de se lancer dans l'aventure. Il est vrai que les grands groupes s'intéressent à Tours, surtout depuis que le PLU a été fait à leur mesure. Tant pis pour le cachet de la ville, les affaires sont les affaires ! Et puis Jean Germain aime bien les tours, syndrome chinois ou complexe injustifié ? Ne craint-il pas de laisser le souvenir de celui qui a défiguré la place de la gare et la rue de Bordeaux ? En tous les cas, ce ne sont pas ces parallélépipèdes de béton que les touristes viendront admirer. Le commissaire enquêteur chargé de l'enquête publique du PLU a conclu : "En fait, c'est la hauteur des tours et leur proximité avec des monuments, eux aussi porteurs d'identité, qui posent problèmes. La tour Vinci [...] serait à 25 m du mur Ouest de la gare". L'AQUAVIT partage cet avis et invite tous les Tourangeaux qui sont contre des tours près de la gare ferroviaire à se mobiliser. |
L’AQUAVIT prend acte avec circonspection des infléchissements récents de la mairie de Tours sur les projets d’aménagement de l’îlot Vinci et plus globalement de l’ensemble du quartier de la gare. Mais notre association déplore la présentation qui en est faite dans votre article d’hier 22 août, qui semble ignorer le rôle de notre association depuis plus de trois ans contre ce projet de construction de tours sur l’îlot Vinci (non une tour mais trois, comme votre article semble l’oublier).
Faut-il rappeler que ce choix inscrit dans le PLU de 2011 relevait d’un véritable déni de démocratie ? Le rapport du commissaire-enquêteur avait insisté sur l’hostilité générale constatée lors de l’enquête publique : « Au total, plus de 700 personnes ont manifesté leur opposition à ces projets de tours. On peut parler de polémique ». Il concluait : « La tour prévue à la gare doit être abandonnée, car elle s’intègre mal au site ». Quelques mois plus tard, un sondage organisé par La Nouvelle République confirmait le rejet citoyen de ces tours. D’entrée l’AQUAVIT, puis le collectif « Gare aux Tours » se sont délibérément opposés au projet. L’AQUAVIT est intervenue auprès du Ministère de la Culture. Elle a exposé ses arguments au Directeur Régional des Affaires Culturelles (DRAC) et à l’Architecte des Bâtiments de France (ABF), en insistant sur l’impact patrimonial négatif des tours prévues et plus généralement sur l’ensemble des aménagements concernant la façade sud de la gare. Notre association a fait des propositions constructives (voir son bulletin de janvier 2013), désignation d’un architecte paysagiste coordonnateur par l’ABF ou la DRAC, mise à concours d’architectes, choix architecturaux respectueux des volumétries voisines et des équilibres généraux de la place de la gare, prise en compte de la volonté citoyenne… |