Communiqués
La mise en sommeil de l'association AQUAVIT a été décidée lors de son assemblée générale du 9 novembre 2023. Tant que cette situation sera maintenue, la Une, les dossiers et les communiqués du présent site resteront figés, sauf exceptions.
  1. Le 20 juin 2023
    Réaffecter un demi-milliard d'euros pour vraiment diminuer les trajets en voiture !

    Dans les années 2008, des observateurs éclairés doutaient que l'agglomération tourangelle ait les capacités financières de développer un véritable réseau de tramway. Mais le contexte politique de l'époque, animée par une sorte de "tramwaymania", considérée par les villes de moyenne importance comme un prestige indispensable à acquérir, a conduit à la construction d'une première ligne, dont le coût final dépassa le double de celui prévu initialement. Le choix préliminaire de renforcer l'étoile ferroviaire apparaissait plus adapté à ces observateurs : 15 ans après, leur vision reste pertinente, avec un réseau tram qui ne se développe que très lentement.

    En 2023, le Syndicat des Mobilités de Touraine s'obstine à donner priorité à une dispendieuse ligne B intra-agglomération (au moins un demi milliard d'euros). Et rien de concret ne semble avancer pour le renforcement de l'étoile ferroviaire, permettant d'alléger significativement le bilan carbone des entrées et sorties de Tours. L'AQUAVIT rappelle les points clés de sa position, déjà exprimée lors de son communiqué du 23 janvier dernier.
    • Cette ligne B de tramway remplacerait, en grande partie, de la place de la Liberté à l'hôpital Trousseau, la ligne de Bus en site propres Tempo, qui fonctionne bien et n'a pas besoin d'être remplacée.
    • Un retour vers les directives du Plan de Déplacement Urbain de 2013 privilégiant l'étoile ferroviaire devrait être amorcé. La déclaration du Président de la République du 27 novembre 2022, annonçant vouloir développer un réseau RER dans dix métropoles, est tombée à point. La signature du 27 janvier dernier d'une convention en faveur de l'étoile ferroviaire et du RER tourangeau allait dans le bon sens.
    • Ce virage amorcé aurait dû être confirmé par l'abandon de la ligne B de tram Tempo-bis et par l'attribution de son enveloppe financière au nouveau projet RER. Cela ne se confirme pas.
    • Dans ce cadre, une liaison ferroviaire cadencée entre les gares de Tours et Saint Pierre des Corps, avec halte aux Atlantes, nous apparaît prioritaire.

    Il nous faut sortir des erreurs de la décennie précédente avec ses projets prestigieux et dépensiers, centrés sur le coeur de la métropole, pour une approche plus pragmatique visant à diminuer au maximum les longs trajets automobiles journaliers aux entrées et sorties d'agglomération. Seul un effort massif concentré sur l'étoile ferroviaire le permettrait (y compris de nouvelles gares, des parkings relais etc). C'est à cela que devrait être affecté le demi-milliard actuellement dévolu à la ligne B. Certes, des lourdeurs administratives peuvent ne pas le permettre. Mais la volonté nationale de faciliter les RER régionaux doit permettre de telles réaffectations budgétaires. Hélas, à l'évidence, au-delà des résolutions affichées, la volonté politique d'aller en ce sens n'habite pas les esprits de nos élus métropolitains, lesquels ne s'expriment pas sur ce point essentiel. L'enjeu financier est pourtant crucial, espérons qu'il finiront par le comprendre...

    L'état des finances de la métropole reste préoccupant et grévé par la première ligne de tram, ce qui ne permet d'envisager la deuxième ligne que pour 2028. Cela permet encore d'abandonner le mauvais choix du réseau tram des années 2008 pour pleinement repartir vers un réseau RER.

  2. Le 10 mai 2023
    Pourquoi construire une passerelle superflue quand celles votées n'ont pas été réalisées ?
    Dépostion de l'AQUAVIT à la création d'une passerelle près du pont d'Arcole, en franchissement du Cher
    Concertation publique : chacun peut s'exprimer avant le vendredi 12 mai.
    Notre page dédiée : http://aquavit37.fr/2023arcole

    Nous sommes surpris de voir apparaître ce projet qui n'est pas prévu au Plan de Déplacement Urbain (PDU) approuvé par le SITCAT le 19 décembre 2013. Pour traverser le Cher sur le pont d'Arcole, il existe déjà une piste cyclable en site propre. Depuis 2020, en effet une des quatre voies automobiles a été transformée en pistes cyclables. La passerelle projetée semble n'avoir pour seul but que de rétablir la quatrième voie automobile.

    Il existe une passerelle cyclable à côté, à environ 200 mètres, sur l'île Balzac. Elle est sous-employée, d'un accès difficile (il y a des marches à franchir...). Elle est pourtant très bien située car elle permet une liaison entre les quartiers de Beaujardin (et donc le centre-ville) et le quartier des Fontaines en évitant les axes routiers. Une prolongation vers Saint Avertin est possible. C'est une liaison agréable que l'on oublie comme on a oublié un autre axe cyclable majeur entre le centre-ville et le quartier des deux Lions. Là encore, il existe une passerelle (entre les Deux-Lions et les rives du Cher), sous employée parce qu'il manque la passerelle Suzanne Valadon (entre le quartier Febvotte et les Rives du Cher) voulue par le PLU de 2011 et le PDU de 2013.

    A quand une politique cyclable cohérente, reposant sur le PDU, plan mûrement réfléchi, approuvé par la population et prenant en compte ses besoins ? Les élus agissent au coup par coup et essayent d'avoir un assentiment populaire en cachant soigneusement leurs omissions par rapport aux promesses passées. Quand le maire de La Riche est président de la Métropole, il faut une ligne de tram passant par chez lui. Quand le maire de Saint Avertin est président du Département, il faut une passerelle qui relie cette ville directement à Tours....Que les élus commencent d'abord par réaliser les passerelles St Cosme et Valadon, comme prévu depuis longtemps (pour St Cosme depuis plus de 20 ans !), qu'ils suivent le plan qui devrait définir leur ligne d'action. Et qu'ils ne gaspillent pas l'argent public pour un projet aussi déconnecté que celui-ci.

  3. Le 11 janvier 2023
    Non à un tram Tempo-bis, oui au RER, avec priorité Tours - St Pierre des Corps

    Lors du lancement de projet de première ligne de tramway, l'AQUAVIT avait émis des doutes sur les capacités financières d'une agglomération de 250.000 habitants à se doter d'un véritable réseau de tram. Une fois la ligne réalisée, la Chambre Régionale des Comptes s'était opposée à une deuxième ligne. Presque quinze ans plus tard, la métropole de Tours se trouve confrontée au "mur de la dette" et le projet de deuxième ligne est repoussé à la fin de la décennie, au moins...

    Voilà un an, fin 2021, l'AQUAVIT publiait un livre intitulé "Arbres ou tram, il faut choisir", rappelant ses propositions en matière de transport sur l'agglo et autour. En conclusion (page 108), nous nous prononcions :
    • 1) pour la sauvegarde des boulevards Béranger et Heurteloup, et de la place Jean Jaurès,
    • 2) pour le respect de la politique de transport en commun planifiée (PDU)
    • 3) pour l'abandon de la deuxième ligne de tramway, telle qu'elle était alors proposé,
    • 4) pour la création de lignes de Bus à Haut Niveau de Service et la conservation de la ligne BHNS Tempo,
    • 5) pour le renforcement de l'étoile ferroviaire, à commencer par la liaison entre les deux gares de Tours et Saint Pierre des Corps.

    Un an après, la situation a évolué dans le sens de nos souhaits.
    • 1) les platanes des boulevards sont sauvés, la place du Palais est préservée. La Mairie de Tours et la Métropole ont su faire un état des lieux et se repositionner.
    • 3) et 4) Le trajet de la deuxième ligne est sensiblement modifié, sans pour autant cesser de remplacer, en grande partie, la ligne Tempo. Nous pensons toujours qu'une nouvelle ligne de tramway ne devrait pas remplacer une ligne BHNS efficiente. Nous notons toutefois que le retard pris par la deuxième ligne laisse le temps d'infléchir davantage la stratégie.
    • 2) et 5) Un retour vers les directives du PDU privilégiant l'étoile ferroviaire est enfin véritablement amorcé. La déclaration du Président de la République du 27 novembre, annonçant vouloir développer un réseau RER dans dix métropoles, est tombée à point.

    L'AQUAVIT applaudit la prochaine signature le 27 janvier prochain d'une convention en faveur de l'étoile ferroviaire et du RER tourangeau. La ville de Tours, la métropole tourangelle et l'ensemble des intercommunalités d'Indre et Loire s'engageront dans cette voie avec l'Etat. Un nouveau volet Mobilités du Contrat de Plan Etat-Région sera bâti d'ici l'été prochain.

    Toutefois, notre association n'oublie pas qu'un pragmatisme financier est indispensable pour la réussite de ce projet. On ne peut pas courir deux lièvres à la fois : une deuxième ligne de tramway et un réseau RER. Le virage amorcé doit être confirmé par l'abandon de la deuxième ligne de tram Tempo-bis et par l'attribution de son enveloppe financière au nouveau projet RER.

    Nous rappelons aussi la priorité qui doit être donnée à la liaison entre les deux gares de Tours et Saint Pierre des Corps, que ce soit par le projet de la CFDT ou un autre.

    L'AQUAVIT espère que la réorientation de 2022 sera confirmée et accentuée en 2023.

  4. Le 22 novembre 2022
    Incendie de l’ancien foyer des cheminots : triste coïncidence ?

    Le Plan Local d’Urbanisme de TOURS en vigueur depuis le 20 janvier 2020 protège plus de 4000 bâtiments pour leur intérêt culturel, historique ou architectural.

    La maison située 244, rue Auguste Chevallier bénéficiait de cette protection. Après avoir été squattée, un incendie l’a lourdement endommagée. Pour limiter les dégâts, une toiture provisoire avait été mise en place.

    Mais la première modification du PLU adoptée le 27 juin 2022 a supprimé la protection au motif que : « La maison Gaury » située à l’entrée du quartier Febvotte, le long de la rue Auguste Chevallier, protégée au titre de l’article L151-19 du code de l’urbanisme a fait l’objet d’un grave sinistre ne permettant pas d’envisager la réhabilitation du bâtiment. Le règlement d’urbanisme a prévu ce cas de figure au sein de son article 1 qui stipule que la démolition des bâtiments identifiés au titre de l’article L. 151-19 du Code de l’Urbanisme est interdite sauf en cas de sinistre grave (incendie…). Cette disposition permet donc de supprimer la servitude de protection rendu inopérante suite à la survenue du sinistre. » La toiture provisoire a alors disparu. Il est intéressant de savoir que ce bâtiment est inclus dans le projet immobilier 244.

    Lundi 14 novembre 2022, l’ancien foyer des cheminots (11 rue Blaise Pascal), superbe bâtisse du XIXe, témoin de l’essor ferroviaire de la Touraine également protégée, mais abandonnée et squattée a vu sa toiture détruite par un incendie. Ce bâtiment est inclus dans l’Opération d’Aménagement et Planification (OAP) de "l’Îlot Vinci" pour lequel le maire de TOURS assurait récemment à la Nouvelle République qu’un projet sera défini avant la fin de son mandat. Que de similitudes entre ces deux faits divers.

    L’AQUAVIT espère qu’il s’agit d’une simple coïncidence, que le foyer des cheminots sera sauvegardé et ne subira pas le même sort que la « maison Gaury », ou que l’ancien centre de tri rue Blaise Pascal.

    Il fut un temps, à TOURS, les bâtiments entravant les projets immobiliers partaient en fumée.

  5. Le 21 février 2022
    Enfin une nouvelle stratégie pour les transports en commun tourangeaux !

    Lors de l'enquête publique sur la première ligne de tramway de l'agglomération en 2010, de nombreux Tourangeaux avaient exprimé leur opposition à ce qu'ils considéraient comme un massacre environnemental et une solution trop coûteuse pour traiter les transports en commun. 1400 arbres furent abattus, un tramway luxueux fut mis en place sur 15 km, inauguré en 2013. Cette ligne eut un succès populaire, sans que l'objectif de fréquentation soit atteint ; le budget explosé fut dénoncé par la Cour Régionale des Comptes.

    Fin 2022, 12 ans plus tard, une nouvelle enquête publique se déroulera pour une deuxième ligne de tramway. Le scénario de 2010 allait se répéter : un massacre environnemental et patrimonial, impactant cette fois-ci le boulevard Béranger et la place Jean Jaurès ; un coût trop excessif, interdisant de fait la réalisation d'un véritable réseau de Transport en Commun en Site Propre à l'échelle de la métropole.

    Comme en 2010, il était à craindre qu'un lobby du tramway assoit son emprise sur les élus pour imposer sa solution. En 2018, il avait déjà repris les commandes. De façon scandaleuse et, à notre avis, frauduleuse, il avait camouflé une expertise qui montrait que l'abattage des deux alignements externes des platanes du boulevard Béranger impacterait gravement les deux alignements internes, tant les arbres sont fragiles dans un environnement urbain et solidaires entre eux par leurs racines. Des exemples à travers la France le prouvent (Angers, Colombes, Clamart, Montpellier...). Puis était apparue la suppression des fontaines de la place Jean Jaurès et la majesté de son ordonnancement symétrique. Les autres tracés de transport en commun étaient repoussées au loin, quand le financement le permettrait... L'indignation des Tourangeaux était ignorée, tout recommençait comme en 2010... Au mépris des documents de planification urbaine et de protection du secteur sauvegardé.

    Et puis, avec l'expérience de la première ligne, les élus ont réfléchi sur les nouvelles projections. Ce lent et coûteux développement est apparu inadapté. Et notre patrimoine, environnemental et architectural, a trop souffert. A défaut de laisser les citoyens choisir la meilleure solution, à défaut de reconnaître la validité de l'expertise cachée, des tiraillements sont apparus, de tous bords. Des premiers élus ont eu le courage de changer d'avis. Il a d'abord été décidé de faire une deuxième expertise, qui a confirmé la première dans ses grandes lignes. La mobilisation citoyenne s'est accentuée. Nous sommes arrivés à un tournant, puisque, en ce mois de février 2022, le Maire de Tours, M. Emmanuel Denis, et le président de l'agglomération, M. Frédéric Augis, viennent de s'opposer à ce que le tramway passe par le boulevard Béranger, lui préférant une ligne de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS).

    Notre association applaudit à un changement attendu depuis plusieurs dizaines d'années dans la ville de Tours, à savoir un Maire qui acquiert de l'indépendance face aux lobbies et sache prendre en compte la volonté citoyenne. Il écoute aussi les habitants pour l'aménagement du quartier du Haut de la Tranchée et il a décidé de planter deux alignements de chênes en Haut de la rue Nationale. C'est un symbole fort en un lieu très dégradé par les municipalités précédentes. L'AQUAVIT l'avait demandé il y a une dizaine d'années. De plus il s'opère une prise de conscience de l'importance de l'arbre en ville, un peu partout des arbres et arbustes sont plantés. Nous espérons, bien sûr, que cette orientation sera maintenue. Par exemple au quartier des casernes, pour sauver la plupart des tilleuls et platanes qu'il est prévu d'abattre (après ceux déjà abattus...).

    En juillet 2017, l'AQUAVIT avait rencontré M. Augis, alors vice-président de Tours Métropole chargé des infrastructures de transport, devenu depuis le président de la Métropole. Alors que nous le pensions convaincu de la seule solution tramway, nous avions recontré une personne ouverte sur d'autres modes de transport, notamment le tram-train. Le 17 février dernier, M. Augis a rencontré un collectif de six associations, dont l'AQUAVIT. Bien que son avis ne soit pas encore arrêté, il a clairement montré une préférence pour remplacer le tramway par une ligne BHNS entre la commune de La Riche et la place Jean Jaurès, épargnant ainsi les platanes du boulevard Béranger et la place centrale de la cité. Il a été jusqu'à estimer que "Denis a raison de dire que l'on ne peut pas toucher à Béranger et à Jean Jaurès", rejoignant ainsi l'avis d'une très grande majorité de Tourangeaux.

    Il n'en demeurent pas moins de fortes résistances à ce changement de stratégie. M. Wilfried Schwartz, maire de La Riche, vice président de la Métropole, président du Syndicat des Mobilités de Touraine, s'accroche au coûteux tramway. Il a obtenu une troisième expertise en espérant qu'elle contourne la seconde qui n'avait pas contourné la première. Il envisage même de surélever la voie de tram sur le boulevard Béranger ! Et comme pour la première ligne où était annoncé une fréquentation mirobolante de 54.000 voyages par jour de trafic, en fait 43.800 en 2017, il extrapole carrément 48.000 voyages par jour (La Nouvelle République du 18 février 2022). En vue du passage du tram en sa commune, M. Scwhartz a racheté et muré des maisons avant même l'enquête publique. Cette vieille méthode anti-démocratique du fait accompli devrait être sanctionnée par la Justice Administrative.

    Il est temps de remettre les pieds sur terre et d'abandonner un mode de transport trop ambitieux et cher pour une métropole comme la nôtre. Ailleurs aussi, les projets sont revus à la baisse, même à Lyon et Nantes. Une ligne de BHNS coûte deux à quatre fois moins cher. Et qu'attend-on pour valoriser notre étoile ferroviaire ? C'est prévu depuis si longtemps... L'AQUAVIT souhaite que la deuxième ligne de tramway soit complètement abandonnée. La jonction avec l'hôpital Trousseau est déjà assurée par la ligne de BHNS Tempo qui fonctionne bien. Priorité devait être donnée à très court terme à une ligne de BHNS Tours - La Riche et à une ligne de chemin de fer entre les gares de Saint Pierre des Corps et Tours, passant par les Atlantes et la Rotonde, selon le projet de la CFDT ou celui de l'ADTT.



    Complément à notre communiqué d'hier 21 février 2022

    Suite à notre communiqué "Enfin une nouvelle stratégie pour les transports en commun tourangeaux !", La Nouvelle République a publié un article titré "L'AQUAVIT souhaite que la deuxième ligne de tramway soit complètement abandonnée", comme si nous avions pris un nouveau positionnement. Or il s'agit de la position toujours tenue par notre association, notamment lors de la concertation publique de 2018 et dans notre livre de décembre dernier "Arbres ou tram, il faut choisir" (en conclusion, page 108).

    L'AQUAVIT s'est rassemblée avec d'autres associations pour défendre l'intégrité patrimoniale du boulevard Béranger et de la place Jean Jaurès. Pour le reste du projet de deuxième ligne de tramway, chaque association a son point de vue. Plus précisément, l'AQUAVIT souhaite que le projet soit réexaminé tant dans son mode (tramway, BHNS, RER sur voie ferroviaire) que dans son tracé, dans le respect des documents de planification urbaine (SCOT, PDU, PSMV).

  6. Le 17 décembre 2021
    "Arbres ou tram, il faut choisir", le livre des 30 ans de l'AQUAVIT

    Lors du lancement de la première ligne de tramway en 2008, l’AQUAVIT s’était interrogée sur la capacité de l’agglomération tourangelle à financer un projet de cette envergure. La question se pose à nouveau pour la deuxième ligne. Le délai de 13 ans minimum (pour 15 km de 1ère ligne) entre les deux inaugurations apporte déjà un élément de réponse. A raison de 1 km par an, il faudrait deux siècles pour doter la ville d’un réseau performant...

    L’impact environnemental est tout aussi préoccupant. La première ligne avait provoqué l’abattage de 1.400 arbres. La seconde ligne, moins destructrice en quantité, impacterait un des plus beaux fleurons de notre patrimoine arboré et aussi la place centrale historique de la ville. Pourquoi a-t-on étendu en 2013 le périmètre du secteur sauvegardé aux boulevards Béranger et Heurteloup afin d’obtenir la protection maximale, si on la remet complètement en cause dix ans plus tard ?

    Pourtant, l’époque a changé, nous sommes à un tournant technologique, de nombreuses villes, qui comme Tours avaient opté pour le tram au début des années 2000, renoncent à ce mode au profit de véhicules beaucoup moins onéreux (Bus à Haut Niveau de Service, tram-train…). Les Tourangeaux dans leur ensemble ont manifesté de longue date leur attachement aux Boulevards et à la place Jean Jaurès qu’ils tiennent à conserver en l’état. Avec le tracé de la deuxième ligne qui nous est imposé, nous savons, par deux expertises récentes, que, pour le boulevard Béranger, outre les alignements externes de platanes, les alignements internes seront sérieusement menacés. Nous savons aussi que la courbe prévue du tram détruira la symétrie de la place Jean Jaurès qui perdrait ses massifs et fontaines.

    L’AQUAVIT conteste vigoureusement ces choix qui affectent le patrimoine Tourangeau. « Entre arbres et tram, il faut choisir », tel est le titre du livre que vient d’éditer notre association, qui, à cette occasion, marque à la fois sa distinction au prix « Allées d’arbres » de SITES & MONUMENTS et son trentième anniversaire. Trente ans à défendre tous les patrimoines locaux. Sur 110 pages, sont présentés un historique de nos actions, l’historique des Boulevards (400 ans avec sa quadruple rangée d'arbres !) et de la Place (150 ans avec ses fontaines), celui de la première ligne de tramway, un point d’actualité sur la deuxième ligne et les solutions alternatives. Cet ouvrage est disponible sur notre site intégralement à l’adresse aquavit37.fr/arbrestram. Il est également commercialisé au prix de 25 euros dans les librairies « Lire au jardin » et « La boîte à livres ».

    A la suite des expertises sur les platanes des boulevards, les décideurs s’interrogent et le tracé est remis en cause. Nous dénonçons avec vigueur les discours qui prétendent agir en concertation avec les citoyens et qui estiment que tram et platanes peuvent cohabiter. Rappelons que sur la ligne Châtillon-Clamart, 105 platanes ont dû être abattus, suite aux travaux du tramway dix ans auparavant… Avec cet ouvrage, nous informons nos élus et nos concitoyens des perspectives et des enjeux.

  7. Le 12 février 2021
    Arbres et biodiversité à Tours, pour un changement de culture urbanistique

    Depuis sa création en 1990, l’association AQUAVIT a toujours fait de la défense des arbres en ville une de ses priorités. Force est de constater que la situation en la matière continue à se dégrader, en dépit des discours politiques et du contenu des documents d’urbanisme. Ainsi, la mise en place des deux premières lignes de tramway dans notre agglomération se traduit par un impact environnemental préoccupant, notamment sur le patrimoine arboré, en dépit des effets d’annonce. La minéralisation se poursuit, la biomasse se réduit sans véritable compensation. Sur le fond, rien ne change dans la durée, la qualité de l’air et la qualité de la vie continuent de se dégrader. Aujourd’hui, on s’en prend même au secteur sauvegardé de la ville de Tours et à ses prescriptions.

    La première ligne de tramway s’était traduite par l’abattage de 1400 arbres, dont la destruction du mail du Sanitas en plein centre-ville. Maintenant on défigure le grand mail du XVIIème siècle, élément patrimonial remarquable de la ville, avec la suppression des deux rangées externes de platanes et la mise en danger des rangées internes (cf. expertise cachée de 2018) sur le boulevard Béranger pour la 2ème ligne programmée et sur le boulevard Heurteloup pour la 3ème envisagée. La prestigieuse place Jean Jaurès est, elle aussi sérieusement menacée avec la disparition des fontaines et des massifs fleuris… Pourtant, en 2013, le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV), validé par une enquête publique, prévoyait le renforcement des quatre rangées de platanes ! S'ils se concrétisent, ces choix imposeraient une révision du PSMV et du PDU (Plan de Déplacement Urbain).

    Désormais, la Justice Administrative applique les recommandations du Conseil de l’Europe en matière de protection des alignements d’arbres, ce qui a permis d’en sauver plusieurs en centre-ville (Gien, Orléans, Chambéry, Draveil…). Pourquoi la ville de Tours continuerait-elle à ignorer cette nouvelle orientation ?

    Ces nouveaux tracés n’ont jamais été inscrits dans le PDU 2013-2023, dont le bilan à mi-parcours, prévu par la loi, n’a pas été réalisé. Ces choix résultent davantage d’un rapport de force entre les communes de la Métropole que de l’application d’un plan global aboutissant à la création d’un véritable réseau de transports en commun en site propre. Les documents d’urbanisme, permettant une vision d’ensemble à long terme et soumis à enquête publique, sont méprisés.

    Pourtant, ce plan global, à la mesure des moyens financiers post-covid et des contraintes environnementales, s'appuyant au maximum sur l'infrastructure ferroviaire, conformément à la volonté municipale récemment exprimée, pourrait être élaboré dans le PDU de 2023, éventuellement avancé d'un an, avant toute décision ferme sur d'éventuelles nouvelles lignes de tramway.

    En dépit de ces constats, la ville de Tours nous promet un ambitieux « Plan Canopée » prévoyant des plantations massives. Mais pour être crédible, il faut d’abord respecter le patrimoine arboré en place et ne pas le considérer comme du mobilier urbain. Un arbre abattu ne peut pas être replanté. Un platane adulte en cœur de ville a un tel intérêt environnemental, acquis au fil de nombreuses années, qu’on ne saurait le remplacer...


  8. Le 16 octobre 2020
    2ème ligne de tramway : un impact environnemental négligé

    A la veille de la journée Européenne des allées d’arbres du 20 octobre, également date anniversaire de la Convention Européenne du Paysage, nous nous étonnons d’apprendre l’adoption imminente du tracé de la 2ème ligne de tramway aussi destructeur pour le patrimoine local. Il s’agit du passage par les boulevards Béranger-Heurteloup, secteur bénéficiant de multiples protections. On en serait officiellement aux « derniers ajustements », aux « ultimes arbitrages » alors que de nombreuses incertitudes persistent quant aux conséquences sur les arbres, la biodiversité, la pollution etc. 

    Par ailleurs l’Aquavit vient d’être primée au concours « Allées d’arbres » 2020 pour son dossier sur les platanes des boulevards menacés par le futur tramway et doté par le Ministère de la Transition Écologique. Il était organisé par la Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF) – Sites & Monuments.

    Faut-il rappeler que nos documents d’urbanisme non seulement protègent les alignements d’arbres mais prévoient aussi de les renforcer.
    1. Ils sont en effet intégrés au PSMV de 2013 et couverts par une OAP afin de « retrouver la lecture de l’ancien mail et réinstaurer les quatre alignements de platanes …la nécessité de conforter les lignes verticales des arbres qui marquent la perspective ».
    2. Les arbres sont également protégés par le règlement du SS ou SPR : « Les alignements ne peuvent être repositionnés que si le projet constitue une amélioration de l’espace considéré et une mise en valeur de l’environnement architectural » (a. US 13.3.6).
    3. Ces alignements sont situés dans le périmètre du prestigieux site du Val de Loire Patrimoine mondial UNESCO en tant que éléments constitutifs du paysage culturel ligérien. De ce fait les alignements contribuent à la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE). Le Plan de Gestion UNESCO impose d’aménager les mails en respectant « l’esprit des lieux » (PG p.137). Il demande la réalisation d’un diagnostic patrimonial et paysager avant d’implanter tout nouvel équipement (PG p.34 et 40-41).
    4. Plus récemment (août 2016) la Loi pour la renconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages ajoute une protection spécifique aux allées et alignements d’arbres qui bordent les voies de communication (a.350).

    Des décisions judiciaires récentes (2017-2019) viennent concrétiser la volonté de protection de tels alignements (cf les conclusions des TA de Toulouse, Strasbourg, Orléans qui ont tranché en ce sens, confirmées par le Conseil d’Etat (juillet 2018).

    Compte tenu de ces contraintes juridiques Tours Métropole avait demandé à un cabinet d’experts (ADRET) une étude sur les impacts potentiels de travaux de terrassement sur les platanes du boulevard Béranger et du tronçon ouest du boulevard Heurteloup concernés par le tracé. Ce rapport réceptionné par Tours Métropole en février 2018 est resté plusieurs mois confidentiel et de ce fait resté inconnu des décideurs. Il confirme la destruction inévitable des deux alignements externes et les menaces sur la viabilité des alignements internes. De plus si ce diagnostic avait été connu lors de la concertation publique, il n’aurait fait qu’aggraver l’hostilité des tourangeaux au choix du tracé. Alors que Tours Métropole a estimé que les avis des participants étaient partagés moitié/moitié entre les deux options proposées, il s’avère que après recomptage exhaustif (dossier obtenu après recours à le CADA) la proportion est 2/3 pour Jean Royer et 1/3 pour option Béranger.

    Il est permis de s’interroger sur la crédibilité de ce tracé et du choix modal retenu (tramway) compte tenu de son impact environnemental. Est-t-il encore temps d’envisager un autre choix d’équipement moins coûteux et moins destructeur. L’expérience de la 1ère ligne prouve les difficultés pour assumer le financement de ces infrastructures. Par ailleurs nous déplorions que le PDU de 2013 soit dépassé alors qu’il devrait programmer les équipements transports en commun prioritaires .Son bilan à mi-parcours n’a pas été réalisé alors qu’il devait l’être en 2018.

    Notre page dédiée : aquavit37.fr/2018beranger.
    (communiqué cosigné avec Sites et Monuments)

  9. Le 7 septembre 2020
    L’AQUAVIT primée au concours « Allée d’arbres »

    Bien avant que les études récentes démontrent tous les bienfaits de la présence des arbres en ville, notre association a fait de leur défense l’une de ses priorités. C’est donc avec une grande satisfaction qu’elle vient d’apprendre qu’elle avait été primée au dernier concours (2020) « Allée d’arbres » organisé par la Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique en France (SPPEF, « Sites et Monuments ») , soutenu par les ministères de la Transition Ecologique et de la Culture dans l’esprit des recommandations du Conseil de l’Europe.

    Notre dossier s’était particulièrement appuyé sur l’action récente que nous avons menée pour la sauvegarde des alignements d’arbres des boulevards Béranger et Heurteloup directement menacés par le tracé projeté de la deuxième ligne de tramway. Nous y démontrions que ce choix se traduirait par la destruction à court et moyen terme de ces doubles alignements (quatre rangées) qui font partie du patrimoine de la ville et donc protégés par les documents d’urbanisme récents. Le Plan de Sauvegarde et Mise en Valeur (PSMV) de 2013 prévoyait même la restauration complète des allées doubles.

    L’implantation du tram ne permet au mieux de ne conserver que les deux rangées centrales, en dépit des choix d’aménagement initiaux (XVIIème siècle) et de la vocation sociale et patrimoniale du lieu (marché aux fleurs, foires, brocantes, lieux de convivialité…). Ces aspects avaient pourtant mis en exergue par le « Garant » lors de la consultation publique préalable à l’établissement du tracé de cette ligne. Des exemples récents d’implantation de lignes à proximité de rangées d’arbres démontrent leur dépérissement rapide par fragilisation des racines.

    Ainsi l’abattage de 105 platanes le long de la ligne de tram Châtillon - Clamart créée en 2010 a été récemment décidé. Il est à craindre qu’il en soit de même pour nos boulevards à en croire l’étude de février 2018 à l’attention de la direction des Mobilités de Tours Métropole, qui a été cachée aux Tourangeaux. Cette « Etude des impacts potentiels sur les racines des platanes » doit être complétée et probablement confirmée par un « Diagnostique patrimonial et paysager » que l’on attend. L'inquiétude est aggravée du fait que le tram de Tours a une profondeur de fouille bien plus importante que celui de Châtillon-Clamart, et dans un sol où les racines sont déjà importunées par de nombreuses canalisations.

    A ces menaces s’ajoutent les effets d’un tel choix sur le changement climatique (le Plan Climat de l’agglo est oublié depuis 2014…). Une étude de la ville de Tours réalisée en 2019 sur les îlots de chaleur démontrait l’importance de ces plantations pour les atténuer. Aux récentes élections municipales, tous les candidats programmaient des plantations massives d’arbres nonobstant les conditions difficiles d’enracinement en milieu urbain. Il est absurde de planter des arbrisseaux en d’autres lieux pour remplacer des arbres centenaires du centre-ville.

    Les études complémentaires demandées sont susceptibles de remettre en cause le choix de tracé ou le choix modal (type de transport en commun) : pourquoi pas le Mettis de Metz, ou l'Irizar d'Amiens, le Busway de Nantes, le H2Bus en préparation ?.... Rappelons que la protection de tels alignements a été récemment renforcée par plusieurs décisions de Justice (Chambéry, Giens…), appelées à faire jurisprudence.

    D’une part ce prix récompense notre action passée et récente et renforce notre volonté de sauvegarder le patrimoine végétal remarquable de notre cité, d’autre part il prouve que ce combat partagé avec de nombreux Tourangeaux est compris et appuyé au niveau national. L’enjeu de l’arbre en ville devient universel.


  10. Le 9 mars 2020
    Questionnaire AQUAVIT à l'intention des listes candidates à Tours aux élections municipales 2020

    L’AQUAVIT fut créée il y a 30 ans en réaction à des choix urbanistiques contestables dont on supporte encore aujourd’hui les effets néfastes : autoroute intra-urbaine, artificialisation du lit du Cher, péri-urbanisation anarchique. Depuis, des opérations de prestige ont plombé les finances locales ; des chantiers anachroniques ont conduit à une minéralisation réalisée au détriment des patrimoines vert et bâti. Conformément à ses statuts d’association indépendante et apolitique, notre association s’en tient aux enjeux de promotion de qualité de la vie des Tourangeaux.

    A la veille d’échéances électorales locales importantes, il est néanmoins de sa mission de rappeler ses priorités sur les grands dossiers d’écologie urbaine en nos quartiers et la promotion d’un mode de vie soutenable : démocratie locale, risques majeurs, urbanisme, transports, « trames verte et bleue », aussi bien sur la ville de Tours que sur la métropole.

    1) Promotion de la démocratie participative L’efficacité des structures actuelles (conseils de quartier, CODEV...) à faire participer les citoyens aux grands choix reste à démontrer. Comment y parvenir ? Pour les grands dossiers locaux, un référendum populaire ne s’impose-t-il pas ?

    2) Respect des documents de planification urbaine Des structures de planification urbaines (PLU, SCoT, PDU, Plan Climat...) existent mais sont trop souvent oubliés ou non actualisés. Par exemple pour le PDU (Plan de Déplacement Urbain) : il n’était question que du lancement de lignes de Transport en Commun en Site Propre (pas d’autre ligne de tramway, objet de prestige dont le coût interdit la réalisation des autres objectifs) et les passerelles cyclables prévues n’ont pas été réalisées. Comment être plus efficace dans la conception et la réalisation de ces objectifs et programmes ?

    3) Prévention des risques majeurs Entre Loire et Cher, une partie de la métropole est inondable. Au milieu du XIXème siècle, la ville de Tours a été confrontée à trois inondations majeures. Aujourd’hui encore, en dépit d’aménagements en amont (barrages...), le risque persiste. Il semble même aggravé pour le Cher (remblais, rehaussement du lit mineur...). Face à ce risque trop oublié, des projets inquiétants visant à laisser circuler l’eau ont vu le jour. Faut-il remettre en cause des ouvrages de protection ou les conserver ?

    4) Trame verte et bleue Le projet de trame verte et bleue du PLU de Tours 2011 n’a pas été concrétisé et les Tourangeaux en sont conscients au point de voir ce sujet s’imposer dans la campagne électorale. Voulez-vous une véritable végétalisation du cœur de la ville, un maintien de la biodiversité des rives de la Loire et du Cher et la conservation d’une véritable ceinture agricole autour de l’agglomération ? Comment comptez-vous procéder ? Une récente expertise a montré l’incompatibilité du passage d’une ligne de tramway sur les boulevards Béranger et Heurteloup avec le maintien des alignements patrimoniaux de platanes. Quelle est votre position ?

    5) Maîtrise de l'expansion urbaine L'agglomération a connu une expansion spatiale démesurée au détriment des espaces agro-forestiers environnants. N'est-il pas urgent, conformément au SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale), de stopper ce processus destructeur en cherchant un renouvellement urbain sur des périmètres jusqu'ici délaissés (friches urbaines, rues délabrées...) ?

    Les réponses seront présentées en notre page aquavit37.fr/2020municipales et l'AQUAVIT se joint au CODAT (Collectif de Défense des Arbres de Touraine) pour appeler à un rassemblement le mercredi 11 mars à 13h 30 au marché aux fleurs, afin de défendre les arbres du boulevard Béranger et envisager un moyen de transport collectif moins onéreux que le tramway.

  11. Le 10 janvier 2020
    Avenir des platanes des boulevards : l’inquiétante expertise enfin révélée !

    Concernant la deuxième ligne de tramway, l’option du tracé empruntant le boulevard Béranger et le début du boulevard Heurteloup a été retenue par le conseil municipal de Tours fin 2018, après la tenue d’une « concertation publique » au printemps 2018, sous le contrôle d’un Garant désigné par l’Etat.

    Auparavant, la direction des Mobilités de Tours Métropole avait demandé en février 2018 à un bureau d’étude spécialisé dans les grands projets d’infrastructure (ADRET) une expertise sur les impacts potentiels des travaux de terrassement sur les racines des platanes le long de ces boulevards.

    Le contenu de cette étude est resté jusqu’ici confidentiel, donc ignoré des Tourangeaux et probablement aussi du Garant. Ce document prouve que les inquiétudes que nous avions soulevées concernant l’impact de ce choix sur le patrimoine arboré des boulevards étaient totalement fondées. Notamment : « Il est à craindre que les arbres les plus développés ne soient sérieusement menacés par la mise en œuvre du projet de terrassement, quel que soit la distance retenue à partir du tronc ». Cela signifie que, non seulement les deux alignements externes seraient condamnés, mais aussi, à terme, les deux alignements internes. On est loin des discours officiels !

    Et il est envisagé que le tracé de la troisième ligne emprunte l’intégralité du boulevard Heurteloup…

    Ce document, s’il avait été connu lors de la concertation, n’aurait fait qu’aggraver l’hostilité des Tourangeaux à ce choix. Alors que la métropole a estimé que les avis des participants étaient partagés moitié-moitié entre les deux options, il s’avère que, après recomptage minutieux, la proportion d’avis favorables à l’option Royer est de 2/3 contre 1/3 à l’option Béranger. Cette proportion est beaucoup plus nette sur les dépositions écrites d’habitants de la ville de Tours traitant ce choix : 4/5ème pour Royer contre 1/5ème pour Béranger. Ces résultats du dépouillement exhaustif de la concertation renforcent un ancien sondage de La Nouvelle République donnant 70% pour Royer et 30% pour Béranger.

    Rappelons aussi que, face aux besoins, au nombre de nouvelles lignes envisagées et aux fortes contraintes financières et environnementales, le choix du mode tramway apparaît dépassé face à d’autres technologies de transport en commun en site propre. Ce choix n’avait pas été présenté lors de la concertation !

    En ses conclusions de septembre 2018, Le Garant lui-même s’était inquiété, dans l’attente du bilan de la Métropole : « Espérons qu’il soit sincère, objectif et chiffré… » !

    Notre dossier (avec lien sur l’expertise) : aquavit37.fr/2018beranger

  12. Le 3 octobre 2019
    L’AQUAVIT invite les Tourangeaux à consulter le dossier d’enquête publique sur le futur PLU de Tours

    L’enquête publique sur le Plan Local d’Urbanisme de Tours se termine le vendredi 11 octobre. L’AQUAVIT rappelle l’importance de ce document de planification urbaine qui définit le développement de la ville pour la décennie à venir. Par rapport au PLU de 2011, dans le cadre de notre défense de la qualité de la vie, nous constatons :
    • Des évolutions positives :
      • Suppression de la bande des 500 m de part et d’autre du tramway dans laquelle on pouvait "sur-densifier"
      • Protection du patrimoine bâti ancien : il a été fait un véritable travail de "dentelière" pour repérer les façades et les bâtiments intéressants. Nous invitons les Tourangeaux à vérifier la pertinence des choix retenus. Ainsi nous regrettons que la façade de l'ancienne mairie de Saint Symphorien ne bénéficie d'aucune protection alors que nombreux sont ceux qui souhaitent la conserver.
      • Protection des arbres remarquables : il a été fait un recensement des beaux arbres. Là aussi, nous invitons les citoyens à être vigilants.
      • Diminution des hauteurs de bâti autorisées à Tours Nord, et localement à Tours Centre. Dommage que soit maintenue la hauteur maximale de 54 m dans l'îlot Vinci juste à côté de la gare, monument historique.
    • Les points à améliorer :
      • La protection des coeurs d'îlots et des espaces paysagers remarquables. Trop peu nombreux à Tours Centre.
      • La réduction de l’imperméabilisation et le développement de la trame verte sont bienvenus, mais les moyens pour y parvenir sont insuffisants. Notamment, il est seulement prévu 15 % de la surface des parcelles constructibles en espace libre pleine terre. Ce n’est pas ainsi que l’on pourra lutter efficacement contre le réchauffement climatique.
      • De nombreux emplacements sont réservés pour élargir des voies de circulation sans qu’on en comprenne toujours les motivations. Là aussi, il convient d’être vigilant.
    • Les points négatifs :
      • Le PLU prône « une culture positive du risque inondation », une suppression des obstacles au passage de l’eau. Après l’ouverture de la digue du canal, faudra-t-il percer les voies ferrées et l’avenue du Grammont ? Qui est prêt à accepter les inondations ?
      • L’étoile ferroviaire de Tours est désormais considérée comme un handicap plutôt qu’un atout. Elle serait même responsable de l’accroissement de l’usage de l’automobile !

    Lien vers la page documentaire du PLU : www.tours.fr/services-infos-pratiques/674-les-documents-du-plu-2019.htm
    Pour les bâtiments et arbres protégés, voir les plans de description (trouver le bon dans le coin haut gauche)
    Sont aussi présents la liste des placements réservés, le plan des hauteurs...

  13. Le 1er octobre 2019
    Bientôt, un nouveau site SEVESO dans la métropole de Tours ?

    Alors que la métropole de Rouen est confrontée à un grave incendie sur un site SEVESO et que, face à une opacité inquiétante, les interrogations se multiplient sur la dangerosité de tels sites en des lieux urbanisés, il est bon de rappeler que des sites comparables existent déjà dans notre agglomération. Et, à nouveau, se profile, dans l’une de ces communes, Druye, l’implantation d’un nouveau site SEVESO (stockage Primagaz) en dépit de l’hostilité des riverains et de la proximité d’importantes voies de communications, passant à l’intérieur même du périmètre de sécurité.

    Dernièrement, le PLU de Druye a permis de donner la parole aux habitants, mais dans quelles conditions ? Le périmètre de 300 mètres semble être réduit à 50 mètres, sans explication, le site passerait de SEVESO seuil bas à SEVESO seuil haut et l’étude de dangers préalable à cette opération est interdite d’accès !

    Un collectif de riverains s’est constitué afin de dénoncer les irrégularités. Notre association lui apporte son complet soutien ; nous partageons les inquiétudes exprimées et sommes consternés du manque chronique d’écoute et du mépris des enjeux sécuritaires.

    Plus d'informations sur notre page : aquavit37.fr/2019druye

  14. Le 21 mai 2019
    Tours : les boulevards au concours "Sauvegarde du Patrimoine"

    L'AQUAVIT a décidé de présenter le boulevard Béranger au concours national "Sauvegarde du Patrimoine", option "Allées d'arbres", organisé par l'associations "Sites et monuments", avec le soutien des Ministres chargés de l'Ecologie et de la Culture. Cette opération vise à promouvoir les objectifs du rapport du Conseil de l'Europe sur la préservation des allées d'arbres, compte-tenu de leur intérêt paysager, patrimonial et environnemental ; et de leur contribution irremplaçable au bien-être urbain.

    Les boulevards Béranger et Heurteloup forment l'un des deux axes structurants et emblématiques de la ville de Tours. Depuis la création du "Grand mail" au début du XVIIème siècle, ils sont lieux d'animation et de convivialité ; actuellement marché aux fleurs, brocantes, braderie... Le choix retenu d'un tracé 2ème ligne de tramway les empruntant met en péril leur avenir. Cela se traduirait par la destruction totale de deux des quatre rangées de platanes centenaires qui bordent ce mail. Et probablement par la dévitalisation irrémédiable des deux rangées centrales en impactant les systèmes racinaires.

    Ces alignements bénéficient de multiples protections que semblent ignorer nos décideurs. Au terme de l'article L.350-3 du code de l'Environnement, ils "constituent un patrimoine culturel et une source d'aménités faisant l'objet d'une protection spécifique". Les réglementations locales privilégient la trame verte (PLU, PDU, SCOT). Leur incorporation récente au secteur sauvegardé (PSMV 2013) de la ville de Tours prévoit même la restauration des alignements extérieurs menacés par l'extension des places de stationnement. Ils relèvent aussi de la Loi de 2016 pour la Reconquête de la biodiversité qui sanctuarise de telles compositions arborées.

    Ce concours d'allées d'arbres a pour objectif de soutenir les actions de défense des plus beaux alignements d'arbres du pays. Depuis sa création, l'AQUAVIT a fait de la valorisation du patrimoine arboré l'une de ses priorités. Sa participation à ce concours s'inscrit donc dans cette perspective. Elle bénéficie par ailleurs de l'appui d'un collectif de riverains et d'une majorité de Tourangeaux.

    Notre dossier : aquavit37.fr/2018beranger

  15. Le 12 mars 2019
    Contribution de l’Aquavit au Grand Débat national

    Depuis des années, l’AQUAVIT déplore les défaillances de la démocratie locale dans le cadre de l’agglomération tourangelle. Cela se traduit par un fonctionnement vertical du pouvoir local, les citoyens étant tenus à l’écart des prises de décisions, et par une application laxiste des plans et règlements d’urbanisme et d’environnement.

    La métropole tourangelle fonctionne trop fréquemment comme un périmètre de non-droit. Dans une tribune récente du journal Le Monde, l’ancienne ministre Corinne Lepage s’interroge à l’échelle nationale : « La question se pose si la France est encore un Etat de droit ».

    Lors de notre dernière réunion mensuelle, compte tenu de la fenêtre d’expression qui s’ouvre à nous, il a été décidé de préparer une contribution au Grand Débat National. La réflexion est ciblée sur les difficultés croissantes de nos associations environnementales et patrimoniales.

    Les échanges relevés lors de cette réunion et formulés dans notre contribution illustrent parfaitement ces préoccupations. Au niveau national, de nombreuses mesures vont dans le sens d’une remise en cause de la protection de l’environnement et du patrimoine : remise en cause des enquêtes publiques, réduction du champ d’application et du contenu des études d’impact, raréfaction de l’autorisation environnementale, encadrement des recours administratifs, réduction drastique du nombre d’associations agréées, marginalisation de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP).

    A l’échelle locale, des évolutions similaires s’observent : désaffection vis-à-vis des structures de démocratie locale (conseils de quartier…), enquêtes publiques orientées ou fragmentées, refus des référendums locaux…

    L’AQUAVIT formule des propositions concrètes en réponse à cette dégradation. Nous souhaitons la promotion de véritables leviers démocratiques appuyés par une Justice efficiente.

    Notre dossier : aquavit37.fr/2019granddebat

  16. Le 15 janvier 2019
    Primagaz : prendre l'autoroute A85 va-t-il devenir dangereux sur la commune de Druye ?

    Du fait de l’évolution des normes de sécurité, Tours-Métropole a décidé de transférer une partie des activités du site Primagaz de Saint Pierre des Corps vers une nouvelle implantation à Druye. La population locale en a été informée tardivement, le conseil municipal du 13 juin 2018 en a accepté le principe par 11 voix contre 3.

    La population s’inquiète de ce choix, une association, « Bien vivre à Druye », de plus de 150 adhérents, s’oppose à ce projet pour plusieurs motifs.

    Un aspect sécuritaire négligé.
    Un périmètre de sécurité de 300 mètres est mis en place. Il n’y a certes aucune habitation mais il est traversé chaque jour par les milliers de personnes qui empruntent chaque jour l’autoroute A85 et la voie ferrée Tours-Chinon, passant toutes deux à 140 mètres des cuves. En quoi est-ce moins dangereux ici qu’à Saint Pierre des Corps ?

    Confusion public-privé.
    La création d’un nouveau barreau autoroutier, à financement public pour un usage essentiellement privé (30 passages de poids-lourds chargés de gaz par jour), aboutirait à trois sorties d’autoroute à faible circulation sur un tronçon de 6 km ! C’est encore un exemple de gaspillage d’argent public.

    Des perspectives inquiétantes.
    Avec un stockage de 180 tonnes de gaz, le site sera classé SEVESO Seuil bas. Un stockage de 200 tonnes (c'est-à-dire très proche du projet actuel) classerait le site en SEVESO seuil haut. Alors que le site actuel de Saint-Pierre-des-Corps occupe une superficie de 7 hectares pour un stockage de 5 000 m3, celui de Druye aurait un potentiel bien supérieur, puisqu'il occuperait 10 hectares, sous employés pour un stockage de 400 m3.

    L’AQUAVIT partage les inquiétudes des riverains et souhaite un choix d’implantation plus judicieux.

    Notre page (avec illustrations) : aquavit37.fr/2019druye

  17. Le 17 octobre 2018
    2ème ligne de tram : Béranger, l’option à écarter

    Le choix du tracé de la deuxième ligne entre les boulevards Béranger et Jean Royer reste incertain. Le bilan de la concertation publique dévoilé début septembre aurait pu faciliter la décision. Mais les deux variantes « au coude-à-coude » ne permettent pas de dégager une préférence. Les élus de la Métropole semblent préférer l’option Béranger, tandis que ceux de Tours sont plus divisés et doivent trancher d’ici la fin de l’année. Des associations, comités ou conseils prônent l'option Royer et, ne s'estimant pas écoutés, se regroupent en collectif.

    Tout en restant circonspect sur la question du choix modal, tramway ou bus de nouvelle génération à haut niveau de service, l’association AQUAVIT conteste vigoureusement le tracé empruntant le boulevard Béranger et se prolongeant sur le boulevard Heurteloup. Des enjeux patrimoniaux, environnementaux et financiers considérables doivent être pris en compte.

    Ces boulevards (le « grand mail » du XVIIème siècle) ont en effet été inclus dans le secteur sauvegardé (PSMV) de 2013 afin de bénéficier d’une protection optimum. Avec l’axe rue Nationale – avenue de Grammont, ils constituent l’ossature urbaine de la ville, des entités architecturales exceptionnelles qui seraient inévitablement remises en cause par ce choix d’implantation de la ligne de tram. Il impliquerait également la fin de la plupart des manifestations qui s’y tiennent (« marché aux fleurs », brocantes, braderie…). La suppression des parkings en épis de part et d’autre des boulevards ne ferait qu’en accélérer le déclin fonctionnel. Des contraintes techniques majeures apparaissent oubliées, notamment le parking souterrain de la gare et la présence des hôtels.

    La faisabilité même d’un tel tracé est contestable. La loi interdit aujourd’hui de détruire un alignement d’arbres pour des motifs d’aménagement. Il est impossible d’envisager ici la mise en place d’une ligne de tramway sans impacter gravement le patrimoine arboré de ce mail. Une cinquantaine de grands platanes, au moins, seraient menacés. Aux termes de l’article L.350-3, du code de l’environnement, « les allées d’arbres et alignements qui bordent les voies de communication constituent un patrimoine culturel et une source d’aménités, en plus de leur rôle dans la préservation de la biodiversité et, à ce titre, font l’objet d’une protection spécifique ». En plus de la réglementation locale (PLU, PDU, SCOT…) privilégiant la trame verte, la réglementation européenne renforce cette protection. De récentes décisions judiciaires viennent concrétiser cet article : décision du Conseil d’Etat saisi par « l’association des platanes de Gien » ; le T.A. de Strasbourg vient d’annuler (20 septembre 2018) une autorisation d’abattage de 15 arbres adultes par la préfecture pour le projet de périphérique. Nul doute que cette réglementation s’applique aussi aux platanes des deux boulevards patrimoniaux de Tours.

    De plus, un expert O.N.F., consulté sur la question, estime que la proximité des voies du tram aussi près des platanes fera que très probablement aucun arbre ne pourra survivre. Il a semblé très étonné que l’on ne se soit pas préalablement interrogé sur de telles conséquences. Du point de vue financier, nous rappelons qu’en janvier 2016, la Chambre régionale des Comptes avait publié un rapport estimant que « la mise en œuvre de nouvelles lignes de tramway ne paraît pas pouvoir être à l’ordre du jour ». Or l’option Béranger se révèle plus coûteuse de 26 millions d’euros que l’option Royer, du fait principalement d’un tracé plus long (2,2 km) et de la contrainte d’une alimentation par le sol. Compte-tenu de tous ces éléments, il convient de ne pas s’enferrer dans une option aussi problématique.

    Nos pages sur la concertation publique : Enjeux et Dossiers techniques.

  18. Le 10 juillet 2018
    Digue du Canal : pas de mise en transparence à court terme

    Comme rapporté dans la Nouvelle République du 2 juin 2018, le Tribunal Administratif d’Orléans a rejeté le recours de l’AQUAVIT contre l’arrêté de déclassement de la digue du Canal de Tours, longeant l’autoroute A10 du côté de Tours. Cet ouvrage de second rang s’imposait jusqu’ici comme élément essentiel du système d’endiguement du val de Tours, protection ultime des 130 000 habitants de l’agglomération de la varenne inondable (110 000 côté Tours en cas d’inondation amont, 20 000 côté Saint Pierre des Corps en cas d’inondation par l’aval). L’AQUAVIT ne peut que déplorer une confirmation qui traduit la volonté de l’Etat de se désengager d’une politique de prévention qui lui incombe.

    Depuis des siècles des travaux d’endiguement considérables ont réduit la probabilité d’inondation du val et ainsi favorisé son développement. Après la terrible crue de 1856, le perré Ouest du canal de La Loire au Cher a été transformé en digue de protection de second rang, montrant son efficacité lors de la grande crue suivante de 1866. Cet ouvrage a été continuellement renforcé depuis lors, notamment par la mise en place de batardeaux au niveau des franchissements routiers et ferroviaires. Depuis plus d’un demi-siècle, les municipalités successives (Jean Royer, Jean Germain) ont cherché à mettre le val à l’abri d’inondations de fréquence moyenne (« sanctuarisation du val »).

    Les Tourangeaux doivent savoir qu’on assiste actuellement à un changement de raisonnement : désormais il faut faciliter l’écoulement des crues, « sortir de l’approche défensive du risque », « accepter l’aléa ». Révélé en 2013-2014 dans un projet technocratique de l’Atelier National « Territoires en mutation exposés aux risques », ciblé sur Saint Pierre des Corps, sa « feuille de route » prévoyait non seulement le démantèlement de la digue du Canal mais aussi la transformation de la digue de Conneuil (La Ville aux Dames) en déversoir et l’autorisation de remblais en zones inondables (« tertres ») pourtant interdits par la loi, le Plan de Prévention de 2016 et la Stratégie Locale de 2017. L’AQUAVIT n’a cessé depuis plusieurs années de dénoncer cette nouvelle vision, qui ne privilégie aucunement la sécurité des biens et des personnes face à un risque majeur.

    Certes, le jugement se limite au déclassement de l’ouvrage et il précise que l’arrêté « n'autorise pas, par lui-même, la réalisation de quelconques travaux, ni de construction, ni de démolition ». La « mise en transparence » prévue « à court terme » dans l’arrêté demanderait de nouvelles études et des autorisations préalables. Par ailleurs, la décision de déclassement s’appuie sur un dossier préfectoral orienté, évoquant un « risque de rupture de 100% en cas de mise en charge », alors que la digue a été éprouvée en 1866, qu’une récente (2011) visite de l’ouvrage concluait à sa fiabilité et alors que l’étude de danger était nuancée et recommandait une étude complémentaire avant toute décision.

    Pour l’AQUAVIT, il est important de respecter la réglementation européenne qui impose d’assurer la sécurité des citoyens face à des inondations de fréquence moyenne (50 à 100 ans), contenu par le système d’endiguement. On ne peut écarter l’éventualité d’évènements exceptionnels (de fréquence millénale), mais ceux-ci relèvent de choix préventifs complètement différents (évacuation…).

    L’AQUAVIT ne fera pas appel de ce jugement, du fait d’une procédure très lourde, onéreuse et au résultat incertain.

    Comme d’autres ouvrages qui n’ont jamais été classés (digue de Rochepinard, avenue de Grammont…), la digue du Canal doit conserver sa vocation historique de protection de la population.

    Liens :

  19. Le 29 mai 2018
    Deuxième ligne de tramway : une « concertation » très « encadrée »

    L’efficacité des transports collectifs s’impose en composante majeure de la qualité de vie urbaine : fluidité des déplacements, vecteur de développement économique et facteur d’amélioration de l’environnement. De ce fait, l’AQUAVIT s’est pleinement investie dans l’actuelle concertation publique « Deuxième ligne de tramway », se terminant le vendredi 8 juin. Concrètement, au-delà de cette seconde ligne hybride s’appuyant sur la première et sur la ligne de bus Tempo, la concertation porte sur un ambitieux « schéma de mobilité ». Cette démarche remet en cause les planifications préexistantes, tout en prétendant les poursuivre : Plan de Déplacement Urbain (PDU) et Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT).

    En ce qui concerne la déposition AQUAVIT, faisant suite à la première partie de notre étude titrée « Les enjeux », nous publions la seconde partie portant sur l’analyse des dossiers techniques.

    En voici le sommaire :
    • La fréquentation exagérée de la première ligne
    • Les mauvais comptes de la première ligne
    • Une dépense déraisonnable
    • Un schéma de mobilité qui se substitue au PDU
    • Boulevards patrimoniaux : vers un nouveau saccage
    • Le tracé choisi : des arguments discutables
    • L'alibi des passerelles cyclables
    • Pour un tram-train sur l'étoile ferroviaire
    • Un choix surdimensionné et dépassé

    En voici la conclusion :
    L'AQUAVIT se prononce donc pour le respect de la politique de transport en commun inscrite dans la planification de 2013, pour l'abandon de la deuxième ligne de tramway dans sa configuration actuelle, pour le renforcement de l'étoile ferroviaire, à commencer par la liaison entre les gares de Tours et Saint Pierre des Corps, et pour la création de TCSP (Transport en Commun en Site Propre) par tram-bus électrique moderne ou demain à hydrogène. Ces infrastructures compléteraient la 1ère ligne de tram, les grands axes routiers, les bus Macron et les trains, l'ensemble étant en intermodalité (parkings-relais, gares et stations de correspondances).

    Sur notre site :
    • Première partie « Concertation publique 2ème ligne de tramway, Première partie : Les enjeux »  : aquavit37.fr/2018tram/
    • Seconde partie « Concertation publique 2ème ligne de tramway, Seconde partie : Les Dossiers techniques »  : aquavit37.fr/2018tram/index2.html

  20. Le 19 avril 2018
    Deuxième ligne de tramway : un choix contestable

    Vient de débuter, ce mardi 18 avril, la consultation publique préalable au lancement de la seconde ligne de tramway de l’agglomération tourangelle. Cette procédure est obligatoire pour tout investissement public supérieur à 300 millions d’euros. Elle est supervisée par l’Etat qui, pour ce faire, désigne un « garant » de son bon déroulement. Cette consultation est un temps fort pour permettre aux citoyens de manifester leur avis et faire évoluer le projet, voire le contester.

    Il est de mise, pour tout projet important, que nos décideurs nous livrent l’opération clé en main. La concertation s’appuie sur un gros dossier technique où, en apparence, tout est ficelé. D’ailleurs, la Métropole a déjà lancé une procédure de marché public concernant les relevés topographiques du tracé. La médiatisation à venir, avec réunion publique, exposition, affichage, n’aura d’autre but que de convaincre les Tourangeaux du caractère incontournable des choix retenus. Une fois de plus, il nous faut dénoncer ce type de gouvernance verticale où le citoyen est mis devant le fait accompli. Et a fortiori, quand on prétend développer la démocratie participative.

    Les lignes de force d’une politique des transports publics à l’échelle de Tours Métropole relève de deux documents d’urbanisme, le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) et le Plan de Déplacement Urbain (PDU). Etablis à partir de longues et savantes études prospectives, ces documents, pourtant présentés comme point d’appui de la décision, semblent ignorés des élus métropolitains. Le SCoT inscrit en priorité la valorisation de l’étoile ferroviaire, elle est oubliée, le PDU met en exergue quatre axes structurants à développer, ils sont oubliés. Le choix des priorités et du mode (transport en commun en site propre) dépendait d’une étude de l’évolution des flux (« Ménages – Déplacements ») qui n’a pas été actualisée à ce jour et on attend encore le « bilan à mi-parcours » du PDU. Aucun de ces documents de planification ne programmait de seconde ligne de tramway pour la période 2013-2023.

    Question fondamentale : la Métropole a-t-elle la capacité financière de se lancer dans cet équipement de prestige ? On trouve la réponse dans un rapport alarmant de la Chambre Régionale des Comptes Centre - Val de Loire. Après avoir dénoncé de nombreuses irrégularités comptables (« insincérités ») dans le financement de la première ligne, elle conclut : « Compte-tenu de la part importante de la dette et de la baisse de l’épargne, la mise en œuvre de nouvelles lignes de tramway ne paraît pas pouvoir être à l’ordre du jour ». Dans une récente interview, le vice-président aux transports, pourtant copilote du projet, aboutissait au même constat. De ce fait, Tours Métropole envisage même la mise en place d’une tarification « en fonction des revenus des usagers ». Bien que dépassant déjà le seuil d’alerte, l’endettement de la Métropole va donc doubler, ce qui n’empêche pas nos édiles de nous rappeler qu’en 2023-2024, Tours et la Métropole auront à affronter « le mur de la dette ».

    Il va de soi qu’avec la nécessaire reconfiguration de la ligne TCSP « Tempo », de lignes nouvelles à créer, des parkings-relais prévus, des parkings vélos, de l’éventuel création de nouveaux parkings autocars (cars « Macron »), des futurs passerelles promises depuis des années…, l’urgence n’est pas d’une seconde ligne de tram, mais d’un réexamen profond de toute la logistique des transports à l’échelle de l’agglo.

    Dans cette perspective, compte tenu du SCoT et du PDU, nous proposons un double dossier où les Tourangeaux trouveront réponse à des interrogations légitimes et fondamentales. Le premier volet, centré sur les enjeux est en ligne, s’appuyant sur une valorisation de l’étoile ferroviaire et sur la liaison prioritaire entre les deux gares de Tours et Saint-Pierre-des-Corps.

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  21. Le 5 avril 2018
    Tours : et maintenant des abattages d’arbres dans les jardins patrimoniaux !

    L’AQUAVIT a toujours considéré l’arbre comme un élément majeur de la qualité de la vie urbaine et s’est continuellement investie dans sa défense, notamment face à des équipes municipales négligeant l’intérêt de son patrimoine arboré d’exception. Nos élus se flattent du classement de la ville de Tours parmi les plus verdoyantes de France, oubliant trop qu’elle bénéficie d’un héritage qui est malmené de toutes parts. Depuis plus de vingt ans, tout est prétexte pour abattre nos plus beaux spécimens, notamment adultes, au prétexte qu’ils seraient malades et dangereux, et qu’il en est replanté davantage qu’il en est abattu. Ainsi pour la mise en place destructrice de la première ligne de tramway, dont le tracé s’est totalement désintéressé des enjeux environnementaux. Au cours des derniers mois, des destructions massives ont été effectuées dans le bois de Grandmont, au lac des Peupleraies, dans la plaine de la Gloriette, sur l’île Simon et des menaces pèsent sur plusieurs alignements (boulevard Béranger, Heurteloup ?), des arbres remarquables isolés sont en danger, comme à Tours Nord le séquoia Wellington pleureur, classé « remarquable » en 2011 et menacé par un projet immobilier.

    Maintenant, les projets d’abattages (démontages selon la nouvelle terminologie) concernent des espaces protégés, les jardins patrimoniaux de la ville. Le jardin des Prébendes en est un fleuron, il fait partie des six jardins remarquables du département et est classé à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

    Il n’est pas question pour nous de contester les arguments sécuritaires avancés par les responsables à la suite d’expertises qu’il serait indispensable de rendre publiques. Ce jardin est entretenu avec un soin très méticuleux, comment admettre qu’une solution aussi radicale que l’abattage des huit cèdres survivants soit la seule solution envisagée et retenue par nos élus ? En d’autres lieux des arbres fragiles font l’objet de haubanage, des traitements sont expérimentés, une gestion protectrice est mise en place au cas par cas… Les quatre sujets penchant du côté de la rue du Boisdenier ne nous semblent pas présenter de risques majeurs, puisque, s’ils tombent, c’est avec la protection d’une grille très élevée. Ce jardin atteint son apogée arborescente et ce saccage l’affectera durablement. Laisser abattre ce massif de cèdres ouvre la porte à des opérations similaires demain, visant les massifs d’autres essences. Les séquoias géants, reconnus comme remarquables, sont les plus hauts du jardin et peuvent vivre plus d’un millénaire. Seront-ils les prochaines victimes ?

    La prévention du risque poussée à l’extrême ne peut justifier la dégradation persistante du patrimoine boisé protégé de la cité. Des villes, comme Lyon ou Amboise, ont une toute autre vision de l’importance de l’arbre en ville, en se dotant d’une « Charte de l’arbre », que l’AQUAVIT réclame depuis longtemps pour Tours ou sa métropole.


  22. Le 29 mars 2018
    Haut rue Nationale : une remise à plat opportune

    Depuis le lancement officiel de l’opération de réaménagement du Haut de la rue Nationale en 2012, l’AQUAVIT n’a cessé de dénoncer les vicissitudes du projet retenu. Celui-ci était également contesté par une coordination regroupant la plupart des associations environnementales et patrimoniales, tant locales que nationales. Les nombreuses enquêtes publiques (sept à ce jour) dédiées et les consultations récentes (cf. « Envies de Loire ») ont fait apparaître l’hostilité d’une majorité de Tourangeaux au projet qui leur était imposé.

    Les critiques citoyennes et associatives ne portaient pas sur la nécessité d’un réaménagement mais sur les choix urbanistiques et architecturaux retenus pour les "Hôtels Hilton" en front de Loire, entrée du secteur sauvegardé, bénéficiant de multiples protections patrimoniales dont la prestigieuse inscription au Patrimoine Mondial.

    L’AQUAVIT a saisi de cette question les ministères concernés et leurs agences (DRAC, DREAL), les parlementaires, les collectivités locales (municipalité, Métropole, Région), le Centre Mondial de l’UNESCO et sa filiale d’inspection des sites classés ICOMOS, la Justice Administrative... Rappelons que la Cour Administratice d'Appel de Nantes, saisie par des riverains, a annulé en 2015 la Modification du Plan de Sauvegarde de Tours, socle légal de ce réaménagement.

    Monsieur le Maire de Tours vient de tirer les conséquences du blocage total de cette opération en annonçant sa volonté de "reprendre le dossier à la racine" afin de parvenir à un « projet plus ambitieux intégrant l’ensemble du périmètre environnant » et de remettre le dossier en conformité avec "l’esprit de la reconstruction pensé par l’architecte Patout". Celui-ci avait imaginé la création d’une "entrée de ville-jardin" ouverte sur la Loire, faisant une large place au végétal. Nos associations ne peuvent qu’approuver ces orientations dont elles réclament la prise en compte depuis des années.

    Rappel de notre saisine de l’UNESCO en 2016 : aquavit37.fr/2014nationale/2016.html

  23. Le 7 mars 2018
    En attendant la crue du siècle, qu’en est-il de la prévention ?

    L’AQUAVIT a été sollicitée hier par plusieurs lecteurs de La Nouvelle République ayant découvert avec stupéfaction le contenu d’une page consacrée à la gestion d’une inondation exceptionnelle sur le val de Tours. Les articles sont établis à partir de sources d’information manifestement peu fiables ou issues de « spécialistes » n’ayant jamais vécu l’impact d’un tel événement centennal. Et pourtant voilà moins de deux ans, une modeste crue décennale dans le val de Tours avait semé la panique auprès de nos décideurs.

    Nous rappelons que la probabilité d’une crue dévastatrice est estimée à un retour de 70 ans par les scientifiques de la DREAL, compte tenu des incertitudes pesant sur la fiabilité de l’endiguement. La volonté de sanctuariser le val de Tours face au risque d’inondation est longtemps restée l’objectif avéré tant des services de l’Etat que de la Mairie, d’où un effort d’investissement continu du système d’endiguement. Depuis quelques années, un nouveau paradigme préoccupant semble s’imposer. Il faudrait maintenant laisser le libre passage à une crue dévastatrice et donc « accepter l’aléa ». C’est dans cette perspective qu’il faut replacer les menaces portant sur le système d’endiguement dont le déclassement récent (contesté par l’AQUAVIT) d’un certain nombre d’ouvrages : digue du Canal, digue de Rochepinard, digue Wagner. Il se peut que ces choix résultent aussi du transfert par l’Etat aux communautés de commune (Tours Métropole) du financement des travaux d’entretien des ouvrages.

    Concernant la levée du canal, les propos de M. l’Adjoint en charge des risques majeurs illustrent cette évolution : la priorité n’est plus aujourd’hui de se prémunir des inondations, tout est bon pour remettre en cause les protections établies par les ingénieurs depuis des siècles. Rappelons que la levée du Canal a protégé Tours d’une inondation catastrophique lors de deux des trois grandes crues du XIXème siècle (1846, 1866). Quant à savoir s’il faut qualifier cet ouvrage de levée ou de digue, cela relève de la sémantique. Au départ, il formait un perré (en pierre) supportant un chemin de halage longeant le canal du Cher à la Loire. Il a été transformé en digue en 1860, après la crue catastrophique de 1856, et constamment renforcé depuis lors. Fin du siècle dernier, lors du comblement du canal (autoroute A10), les trois ouvertures franchissant cet ouvrage ont été équipées d’un système de batardeaux modernes. La dernière inspection, de 2012, concluait que l’ouvrage était en bon état.

    L’étude de dangers de 2013 n’a aucunement mentionné la fragilité des fondations, tout en évoquant des fragilités potentielles amenant à s’interroger sur le renforcement ou l’abandon de l’ouvrage en fonction d’études complémentaires qui n’ont pas été effectuées à ce jour. Une digue de second rang renforce la sécurité, elle n’est pas secondaire. Dans le PPRI de 2016, n’y a-t-il pas une corrélation entre son déclassement et le passage d’un aléa "faible" à "très fort" sur le val de Tours ? Cette étude montre qu’en cas d’inondation de remous (aval vers amont), dont la probabilité est devenue plus forte (1982), c’est Saint Pierre des Corps et la Ville aux Dames qui seraient protégés. Pour prémunir Tours contre ce type d’inondation, Jean Royer avait programmé une autre digue transversale à l’Ouest de La Riche (1993). Nous apprenons aujourd’hui que la Commune de la Faute sur Mer et l’Etat ont été jugés coupables, par le Tribunal Administratif de Nantes, de manquement en n’exécutant pas des travaux de rehaussement d’une digue. L’aléa est-il davantage acceptable à Tours ?

    Au-delà de déclarations municipales intempestives, l’histoire peut se répéter et la digue conserver toute sa pertinence. Que se serait-il passé début juin 2016 si, comme on l’a craint, la digue sur la Loire au niveau de Husseau (village évacué), avait cédé ?

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  24. Le 31 janvier 2018
    Opération immobilière rue du Dr Fournier, l’AQUAVIT en appelle à la Préfecture

    Depuis plusieurs années (2013), riverains et associations environnementales dénoncent le permis de construire autorisant la construction d’un immeuble de 14 appartements et trois maisons de ville en zone inondable particulièrement exposée du quartier Velpeau. Les maisons sont implantées de plain-pied sur l’un des sites les plus bas de la varenne de Tours, en zone de dissipation d’énergie (proximité de digue) et d’écoulement préférentiel, la parcelle étant traversée par le ruisseau de l’Archevêché. Ce permis est porteur de nombreuses irrégularités, incompatibilités avec les règlements de prévention des inondations, dont le PPRI, et non conformes avec les documents d’urbanisme, dont le PLU.

    Les recours contre ces autorisations n’ont été examinés que sur les questions de forme (hors délai de la démarche) ; les éléments de contestation restent donc parfaitement valides. De ce fait, trois associations et un collectif de riverains ont demandé à la Mairie un retrait du permis pour cause de fraude. Sans qu’il y ait de limite de délai, la mairie est alors « tenue » d’effectuer ce retrait. Elle a refusé, sans nier les irrégularités, et en dépit de la jurisprudence. Elle prend le risque de poursuivre une opération immobilière conduisant inéluctablement à mettre sur le marché 17 logements reposant sur un permis frauduleux, porteur de sévères contestations devant la Justice. La Mairie accepte ainsi de laisser construire, aux risques de remblais aggravant l’effet des crues et de constructions trop basses mettant en danger les biens et les personnes.

    Une fois de plus, les intérêts particuliers d’un promoteur l’emportent sur la réglementation et l’intérêt général.

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  25. Le 1er décembre 2017
    Tours Métropole, quel avenir pour la démocratie participative ?

    De longue date, l’AQUAVIT fait de la démocratie participative l’une de ses préoccupations. Les modestes structures instaurées par la Loi sont d’une efficacité très limitée : comités de quartier, Conseil de la Vie Locale (CVL), Conseils de développement (CODEV)...

    Dans une agglomération tourangelle à gouvernance autocratique, trop d’élus conservent une vision simpliste de la démocratie : tous les six ans, les citoyens choisissent leurs représentants et entre-temps acceptent ou subissent toutes leurs décisions importantes.

    Cela se traduit par des méthodes contestables : pouvoir personnel, cumul des mandats, opacité des dossiers, manque d’approfondissement, absence de concertation, rejet des pratiques de démocratie directe, refus d’infléchissement, non-respect des lois et règlements d’urbanisme, décisions de Justice non appliquées...

    Le nouveau CODEV, élu en 2016, s’inquiète de cette forme de gouvernance archaïque et insupportable pour une agglomération qui se prétend Métropole. Il s’est doté d’un conseil citoyen intégrant des associations, n’hésite pas à s’autosaisir de projets fondamentaux et il a organisé, en septembre dernier, une formation sur la démocratie participative destinée aux citoyens et à leurs associations. Cette initiative a été ignorée des élus et n’a pas connu la médiatisation attendue.

    L’AQUAVIT ne peut qu’encourager ces initiatives, allant dans le bon sens, en espérant qu’elles prendront de l’ampleur et amèneront une nouvelle pratique des rapports élus-citoyens. La Métropole saura-t-elle s’en saisir ?

    Notre dernier bulletin fait le point sur la question : aquavit37.fr/bulletins/2017-10.html

  26. Le 3 octobre 2017
    Haut de la rue Nationale : la politique du fait accompli ?

    En mars dernier, le maire de Tours avait annoncé que les travaux de reconstruction du Haut de la rue Nationale, rebaptisé « Porte de Loire », débuteraient en septembre 2017. Le 29 septembre, un article de la Nouvelle République avançait que les « engins de chantier du groupe Eiffage sont annoncés dès lundi [2 octobre] ». Ce mardi 3 octobre, comme sœur Anne, on n’a rien vu venir.

    Le maire de Tours et la SET avaient déclaré auparavant que l’arrêt du chantier et les retards enregistrés s’expliquaient par la nécessité de consolider le dossier sur le plan juridique. Ils reconnaissaient quelques mois plus tard que des problèmes de « procédure » restaient en suspens. Nous sommes en mesure d’affirmer que ces problèmes restent entiers et sont loin d’être résolus. Les récents échanges que nous avons eus avec les ministères concernés et la Préfecture d’Indre et Loire nous le confirment.

    Rappelons que la validité juridique de toute l’opération « Aménagement du Haut de la rue Nationale » telle qu’elle a été conçue est loin d’être assurée, compte-tenu du caractère exceptionnel du lieu, bénéficiant de multiples protections. Un tel projet se devait d’être compatible avec ces documents : Convention Inscription UNESCO (2000), Plan de Gestion du site Val de Loire au Patrimoine Mondial, modification du Plan de Sauvegarde (PSMV), avis de la Commission départementale des sites et paysages. A ce jour, aucune de ces compatibilités n’est validée.

    Concernant la question de la nécessaire modification du PSMV, qui s’est posée dès 2010, lors des premières enquêtes publiques (7 en tout) sur cette question, il convient de rappeler que l’arrêté préfectoral de modification (du 9 mai 2012) a été annulé par la Cour Administrative d’appel de Nantes le 2 février 2015 au motif qu’une telle modification relève du Conseil d’État et non de la Préfecture. Ce jugement s’est appuyé sur le constat de graves irrégularités de la part de la Mairie de Tours et sur l’incompatibilité du projet avec les contraintes du Secteur sauvegardé. Bien qu’informée des recours de plusieurs riverains, la Mairie a poursuivi l’opération : désignation de la SET comme aménageur par le Conseil Municipal de Tours, désignation (sans concours international) de l’architecte André Hobson pour les deux tours-hôtels… Le contenu de la modification de l’ancien PSMV a même été transféré dans le nouveau PSMV révisé et étendu de 2014, contredisant le jugement de la Cour d’Appel de Nantes.

    La déclaration d’utilité publique du 5 novembre 2014 a « fait l’objet de recours contentieux devant la juridiction administrative d’appel » (déclaration du Préfet d’Indre et Loire dans un courrier du 21 août 2017, confirmé par un courrier du 21 septembre 2017). De plus, les trois permis de construire accordés début 2017 ont donné lieu à plusieurs recours contentieux en annulation devant le Tribunal Administratif d’Orléans.

    Parallèlement, la saisine de l’UNESCO en janvier 2016 par l’AQUAVIT (soutenue par de nombreuses autres associations de défense du patrimoine) n’a pas encore débouché. Nous attendons toujours communication du rapport de l’État au Centre du Patrimoine Mondial, l’État étant seul responsable du classement UNESCO. Les effets de cette saisine de l’Etat tardant, nous avons relancé l’UNESCO au début de l’année 2017. La structure d’inspection des sites classés (ICOMOS) examine actuellement le dossier. Dans une récente interview, fin avril 2017, la Directrice de la Mission Loire UNESCO a reconnu que l’étude d’impact patrimoniale n’est toujours pas achevée. Elle s’est dite « critique sur le projet architectural retenu ».

    Le Plan de Gestion Patrimoine Mondial adopté en novembre 2012 par 197 collectivités territoriales du Val de Loire fixe de nombreuses contraintes en matière de gestion du site et de renforcement de sa Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE). Ces collectivités se sont engagées à inscrire ces objectifs dans leurs plans et règlements d’urbanisme. Nous constatons que la plupart des élus ignorent l’existence même de ce Plan de Gestion ! Ce dernier incite à une large participation citoyenne pour sa mise en œuvre. Le référendum que nous avions demandé a été refusé...Nous déplorons par ailleurs de ne toujours pas pouvoir disposer des informations indispensables au suivi des dossiers. Ainsi, les aspects contractuels du projet restent très opaques. La SET, présidée par le Maire de Tours, refuse de nous les fournir depuis plus d’un an, malgré la mise en demeure de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA).

    Enfin, un tel aménagement requiert l’avis de la Commission Départementale des Sites et Paysages, le périmètre concerné étant protégé au titre de site classé « Rive Gauche de Loire, traversée de Tours », y compris les façades des bâtiments exposés vers le fleuve, incluant donc les tours-hôtels.

    Compte-tenu de tous ces vices de forme, le lancement des travaux annoncé par voie de presse relève tant d’un mépris des lois de la République que de celui des engagements internationaux souscrits par la France auprès de l’UNESCO. La démission du maire de Tours et l’élection à venir de son successeur n’offrent-elles pas l’opportunité d’une remise à plat de ce dossier contestable et contesté ?

    [Notre saisine de l’UNESCO : aquavit37.fr/2014nationale/unesco.html]

  27. Le 4 septembre 2017
    Déposition de l’AQUAVIT à l’enquête « Envies de Loire »

    La consultation citoyenne « Envies de Loire », lancée par Tours Métropole et son atelier d’urbanisme, surprend dans une agglomération habituée à se voir imposer les projets. Quelles sont les motivations de cette initiative ? La Loire et ses rives bénéficient, dans la traversée de l’agglomération, de multiples protections, particulièrement contraignantes, qui ne sont pas explicitement prises en compte. Cette démarche ne risque-t-elle pas de déboucher sur un catalogue d’idées inapplicables ou farfelues, comme celle résultant d’une tentative comparable récente (« Ouvrir les passages » sur l’A10 dans la traversée de Tours) ?

    Devenue Métropole, l’agglomération se considère comme porte d’entrée du Val de Loire Patrimoine Mondial et cherche manifestement à dynamiser son image en valorisant ce classement. Nos associations naturalistes et patrimoniales ont joué un rôle déterminant et reconnu dans l’obtention de ce prestigieux label. L’Aquavit aime à rappeler que plusieurs de ses membres se sont investis dans l’association « Loire vivante » dès 1988, afin d’empêcher la bétonisation du « dernier fleuve sauvage d’Europe » ; cette action débouchant sur la mise en place du plan « Loire Grandeur Nature » en 1994 rendant possible la création du parc régional « Loire Anjou Touraine» en 1996, puis l’obtention du label UNESCO en 2000. Il va de soi que nous tenons à préserver les paramètres environnementaux et patrimoniaux qui font sa renommée. D’ailleurs toutes les communes et collectivités (197) du Val de Loire patrimoine mondial s’y sont engagées en souscrivant un plan de gestion en 2012, qui semble ignoré du cahier des charges « Concours Envies de Loire ».

    Considérons quelques exemples concrets. La gestion du lit du fleuve, la lutte contre les inondations, les transports, la sauvegarde des coteaux, l’aménagement du Haut de la rue Nationale.

    Le caractère naturel du lit du fleuve a été largement préservé en dépit de l’urbanisation. Un bon état de conservation des habitats et des espèces a pu être maintenu par la maîtrise des activités sur le site et par le respect de multiples protections (Natura 2000, site classé «  Rive gauche de la Loire » dans la traversée de l’agglo…). Un équilibre doit être recherché entre déboisements de prévention contre les inondations et respect des paramètres environnementaux.

    N’oublions pas que si la Loire porte un fort potentiel économique et touristique, elle est dangereuse. Dans la lutte séculaire entre l’homme et le fleuve, le Val de Loire a fait le choix de se protéger par un endiguement très élaboré, complété par de nombreux déversoirs. Le Plan de Gestion UNESCO rappelle que les digues font partie du patrimoine à sauvegarder. Leur gestion impose une vigilance particulière.

    La politique des transports doit privilégier la maîtrise des flux automobiles et les déplacements doux. La passerelle St Cosme – Fondettes, envisagée depuis 20 ans, inscrite dans le PDU 2013-2023 est une priorité absolue. Une amélioration de la traversée piétonne et cyclable des ponts Napoléon (avec accès à l’île Simon) et Mirabeau (accès au parc de Ste Radegonde) serait appréciable. Toutes les initiatives de promotion d’un tourisme durable (type « Loire à vélo », routes de Saint Jacques…) bénéficieront de notre soutien.

    En ce qui concerne l’urbanisme, la promotion des parcs et espaces verts et l’ouverture de nouveaux jardins nous semblent prioritaires dans une ville qui se prétend « capitale du jardin de la France ». La préservation des coteaux s’impose, comme le rappelle le Plan de Gestion UNESCO. Or ils sont défigurés par une multitude de chantiers immobiliers (par exemple les sites du Vieux Groison et du Trianon). Lors de la révision du Plan de Sauvegarde en 2012, la ville de Tours s’était engagée à créer une « Aire de Valorisation du Patrimoine » (AVAP) en rive droite de la Loire (quai Paul Bert). Rien n’a été fait.

    Pour ce qui est de l’aménagement du Haut de la rue Nationale, l’AQUAVIT tient à ce que soient respectés les engagements souscrits par la ville de Tours dans le cadre de l’inscription au Patrimoine Mondial et de son Plan de gestion. Nous refusons une opération immobilière purement spéculative aboutissant à la construction d’immeubles qui n’ont rien à voir avec les caractéristiques ligériennes. Nous proposons l’aménagement d’une entrée de ville-jardin, comme prévu dans le plan Patout de 1952. Ce choix permettrait aussi de concrétiser la réalisation de l’immeuble symétrique de la Bibiothèque Municipale à l’ouest du Pont Wilson prévu depuis plus d’un demi-siècle. Lors des nombreuses enquêtes publiques concernant l’aménagement du Haut de la rue Nationale les Tourangeaux se sont massivement opposés au projet de tours-hôtels. Notre association réclame de longues dates un référendum sur cette question : ce serait une opportunité idéale de découvrir leurs véritables « envies de Loire » !

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  28. Le 25 août 2017
    Commémoration du cent cinquantenaire de l’inondation de 1866

    En 2016, l’Etablissement Public Loire a commémoré les 150 ans de l’inondation de 1866, avec notamment une exposition « La crue de 1866 : souvenez-vous ! ». Un an plus tard, elle arrive en mairie de Tours, avant de circuler dans d’autres communes exposées du val de Tours – Val de Luynes. Elle s’inscrit dans le contexte de la mise en place du Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) de 2016, et de la Stratégie Locale de Gestion du Risque Inondation (SLGRI) en cours de finalisation. Elle est ciblée sur « Prévision, Prévention, Protection », la « Protection », étant mise en exergue.

    Cette volonté de protéger la population prédominait en 1866, après les inondations catastrophiques de 1846 et 1856. La priorité était alors au développement et au renforcement du système d’endiguement. Il faut savoir qu’en septembre 1866, en dépit de la rupture de la digue de Conneuil (à La Ville aux Dames), la ville de Tours a échappé à la catastrophe grâce à la transformation en 1860 de la levée Ouest du Canal (« perré ») en véritable digue, appelée digue du Canal (qui longe aujourd’hui l’autoroute A10).

    150 ans plus tard, la protection n’est plus la priorité de la SLGRI. La digue du Canal et la digue Wagner ont été déclassées pour être « mise en transparences » à court terme. La mode est désormais à la « résilience », à l’acceptation de l’aléa, à « sortir d’une approche défensive du risque », à « faciliter le chemin de l’eau ». Ces choix résultent d’une forme de gouvernance dépassée : citoyens et associations ont été totalement tenus à l’écart. Les composantes les plus insupportables proviennent d’initiative ministérielle.

    L’AQUAVIT n’a pas attendu cette exposition pour refuser le « nouveau paradigme » aussi bien par l’analyse de l’alerte Inondation de juin 2016 que, en septembre 2016, par la dénonciation de cette dangereuse approche. Nous avons contesté certaines mesures du PPRI, nous avons déposé un recours contre le déclassement des digues. Nous constatons aujourd’hui qu’après les craintes de juin 2016, aucun ouvrage mis en cause n’a été renforcé aux endroits où la population a été évacuée, en particulier à Villandry et à Husseau (Montlouis).

    Une telle exposition s’avère utile en terme d’information, mais elle ne doit pas faire oublier les actions concrètes, surtout au moment où les intercommunalités à fonds propres (Tours Métropole), deviennent responsables de l’entretien des endiguements. Est-il prudent de déclasser des ouvrages qui ont fait leur preuve ? De créer des déversoirs en amont de zone urbaine ? D’accepter des remblais (appelés « tertres ») ? Tout cela va à l’inverse de la nécessaire « protection » prônée par cette exposition.


  29. Le 4 juillet 2017
    Un permis de construire emblématique de dysfonctionnements récurrents

    Un rassemblement s’est tenu ce vendredi 30 juin, à l’initiative de l’AQUAVIT et d’un nouveau collectif de riverains, contre le projet immobilier du 31 rue du Dr Fournier (immeuble + 3 maisons de ville), dans le quartier Velpeau de Tours. Depuis 2013, les riverains et les principales associations environnementales du département dénoncent ce projet, compte tenu de ses défaillances réglementaires, de sa dangerosité et de son impact destructeur sur la biodiversité.

    Cette réunion sur le site a permis de confirmer que l’on est en un des lieux le plus bas du val de Tours, au droit du ruisseau de l’Archevêché. L’inondabilité du quartier avait rendu nécessaire l’aménagement en 1994 d’un bassin de rétention afin d’éviter les fréquentes inondations d’orage. Son efficacité est avérée mais ne peut pas répondre à une succession de très forts orages ou à des situations plus exceptionnelles.

    Depuis 2010 (SDAGE), des constructions aussi vulnérables que des maisons de plain-pied à cet endroit sont interdites. Ce principe a été renforcé en 2011 (directives préfectorales), 2012 (cartographie des plus hautes eaux connues), 2013 (SCOT limitant la population en zone inondable) et en 2016 (PPRI interdisant les remblais, prévus très importants en ce lieu).

    Le contrôle déficient du service instructeur de la mairie et l’absence d’avis de la DDT ont permis de valider un permis de construire entaché de subterfuges : terrain facticement relevé, sous-sol non déclaré, sous-évaluation de l’espace vert en coeur d’îlot... Nous avons saisi toutes les autorités, mairie, préfecture, justice administrative, qui pour des raisons diverses ont refusé d’étudier le fond du dossier.

    Les trois associations SEPANT, ASPIE, AQUAVIT et une dizaine de riverains ont récemment demandé au maire de Tours de retirer le permis de construire pour cause de fraude. D’après la jurisprudence, sans qu’il n’y ait de délai, il est tenu de le faire. Qu’attend-il ?

    Cet exemple, certes excessif, n’est pas unique. Depuis des années nos concitoyens sont excédés par la politique de densification forcenée qui se traduit par une multitude d’opérations discutables, en particulier sur Tours Nord, où la situation est critique. Bien que les riverains soient peu enclins à engager des procédures judiciaires, plusieurs recours ont abouti à l’annulation de permis de construire pour non-respect des règles d’urbanisme. Sur ces dossiers, le service instructeur n’a pas appliqué avec rigueur les règles et la mairie est restée sur cette position durant toute la procédure juridique.

    A Tours, le business immobilier l’emporte sur les plans et règlements d’urbanisme. Et donc sur le respect de l’environnement et du patrimoine, la sécurité des citoyens, la qualité de la vie…

    Liens :

  30. Le 2 juin 2017
    Questionnaire Elections législatives Tours (Juin 2017, 1ère circonscription d'Indre et Loire)

    Les élections législatives des 11 et 18 juin prochains redessineront le paysage politique de l’Assemblée Nationale. Les Députés élus à cette occasion auront en charge de se prononcer sur des textes dont l’incidence sur les politiques locales seront potentiellement considérables. Si leur mise en œuvre par les collectivités locales (mairies, métropole, département, région) relèvent de leurs compétences, définies par la loi, les Élus à l’Assemblée Nationale ne peuvent ignorer les réalités de terrain qu’elles expriment ni se désintéresser de la mise en œuvre des politiques nationales par ces collectivités.

    Aussi, comme elle l’avait manifesté à la veille des élections municipales de 2014, l’AQUAVIT, association dont la garantie de la qualité de la vie dans l'agglomération tourangelle est la vocation essentielle, entend interpeller les candidats à l’élection législative dans la 1ère circonscription d’Indre et Loire quant à leur engagement sur des points ressentis comme essentiels tant par ses propres adhérents que par de nombreux citoyens tourangeaux. 

    L’AQUAVIT est une association d’intérêt général constituée uniquement de bénévoles, indépendante des pouvoirs économiques, politiques, des milieux financiers, de tous réseaux, non subventionnée. De ce fait, elle est totalement investie dans ce qui détermine la qualité de vie quotidienne, aménagement de nos quartiers, protection des patrimoines, sécurité des citoyens, participation à l’établissement des documents d’urbanisme, refusant toute action violente, soucieuse de concertation, de respect des lois et de leur application. Ses positions sur les grands dossiers résultent d’un lourd travail d’investigation, complété par le recours à des spécialistes de l’environnement (universitaires, scientifiques, ingénieurs, juristes), dont il est rendu compte sur notre site.

    Le questionnaire proposé s’en tient aux quelques enjeux fondamentaux concernant l’avenir de notre ville :
    1. Gouvernance et citoyenneté. La gouvernance fonctionne de façon verticale, les formes de démocratie participative ne sont qu’affichage, masquant des décisions prises de façon technocratique par des pouvoirs politiques locaux ou imposées par l’Etat.
    2. Urbanisme et aménagement du territoire. L’agglomération s’étale de façon anarchique, au détriment des terres agricoles et de son environnement. L’AQUAVIT a pourtant fait inscrire dans le SCOT la maîtrise de l’étalement urbain. Un meilleur équilibre entre Tours Métropole et les espaces ruraux du département est à rechercher. L’AQUAVIT, avec l’appui déterminé d’un « Groupe citoyen », a joué un rôle décisif dans la décision de reconstruire la passerelle Fournier, aujourd’hui inaugurée.
    3. Aménagement du Haut de la rue Nationale. L’indispensable réaménagement du Haut de la rue Nationale, dont le plan de reconstruction d’après-guerre voulait faire une « prestigieuse entrée de ville jardin », a été dévoyé en une opération immobilière inappropriée, démesurée et spéculative, en plein cœur du secteur sauvegardé et dans le périmètre du classement au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. S’inquiétant des conséquences de ce choix pour l’avenir du classement de la commune de Tours, L’AQUAVIT a saisi de la question le Centre Mondial de l’UNESCO.
    4. Protection contre les inondations. Voilà un an, une alerte venait nous rappeler que la ville de Tours et son agglomération se sont largement développées en zone inondable. 130 000 personnes y sont exposées. La sécurité des citoyens face aux risques majeurs a longtemps été une fonction d’Etat. Avec la loi GEMAPI, elle est devenue une compétence de la métropole. Ce désengagement de l’état a ouvert la brèche à des stratégies contestables, voire dangereuses : « faciliter les écoulements », « vulnérabilité maîtrisée », « résilience », « accepter l’aléa », « organiser l’entrée de l’eau », « lever les obstacles aux écoulements »… Dans un territoire aussi fortement urbanisé, ce « nouveau paradigme » est porteur de menaces imminentes : mise en transparence de la digue du canal, déversoir en amont de Tours (Conneuil), remblais en zone inondables, aménagement de la Gloriette (révision PLU). De ce fait, le PPRI 2016 a acté que le risque est passé de faible à très fort !

    Ce questionnaire est sur notre site aquavit37.fr. Plusieurs candidats y ont déjà apporté des réponses argumentées. Elles seront rendues publiques en début de semaine prochaine, afin d’enrichir le débat démocratique.

    Liens :

  31. Le 10 mai 2017
    A quoi bon une deuxième ligne de tramway ?

    « Bis repetita placent », après une première ligne de tramway, vite la seconde ?

    Les priorités dans le domaine des infrastructures de transport ne devraient pas résulter d’une foire d’empoigne entre les villes de l’agglomération mais d’enjeux d’intérêt général déjà inscrits dans des documents de planification urbaine pour les 10 et 20 années à venir, approuvés par enquête publique : Plan de déplacement Urbain (PDU 2013) et Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT 2013). Nos élus ne veulent pas tenir compte de leurs propres choix et de leurs implications financières.

    La Chambre régionale des Comptes d’Orléans a souligné voilà quelques temps ses doutes quant à la capacité de l’agglomération tourangelle de lancer une deuxième ligne de tramway : « compte tenu de la part importante de la dette et de la baisse de l’épargne, la mise en œuvre de nouvelles lignes de tramway ne paraît pas pouvoir être à l’ordre du jour ». La capacité de désendettement de Tour(s)plus (budget complémentaire transport) est pourtant passée de 1 an (2010) à 75 ans (2013) ! Même si ce ratio peut être ramené à 25,7 ans, il reste « bien au-delà du seuil d'alerte généralement admis à 15 ans ». Peut-on encore amplifier cet endettement ?

    Les SCOT et PDU abondent dans le même sens, planifiant d’autres priorités qui semblent oubliées : « faire de l’étoile ferroviaire le socle des nouvelles mobilités d’agglomération », « Associer la création de nouvelles haltes ferroviaires aux réflexions sur le développement de l’étoile ferroviaire de Tours » (SCOT), réaliser des passerelles cyclables, notamment à Fondettes sur la Loire (déjà prévu dans le PDU de 2003), à Tours sur les voies ferrées (passerelle Valadon).

    Donner la priorité à l’étoile ferroviaire repose avantageusement sur des infrastructures préexistantes (huit lignes), qui ont le mérite de desservir la banlieue de Tours et même le département. Ce choix permettrait de répondre au problème majeur de la métropole : sa forte attractivité porteuse de migrations quotidiennes excessives et de congestion routière.

    Pourquoi créer de nouvelles lignes ? Ainsi, pour relier les deux gares Saint Pierre des Corps et Tours, le projet de navette sur voie dédiée défendu par la CFDT s’avère le plus crédible. La ligne pourrait être prolongée de Saint Pierre au carrefour de Verdun, où des emplacements ont été réservés pour implanter une gare de correspondance avec la ligne de tramway (modification de 2012 du PDU de Tours). Peut-on défendre un tracé coûteux et destructeur sur les Boulevard Heurteloup et Béranger, ratiboisant les arbres comme cela s’est fait sur le mail du Sanitas ou l’avenue de l’Europe ?

    Plus largement, veut-on un réseau de transport intra-métropole sur les courtes distances ou un réseau ouvrant la métropole sur l’extérieur pour répondre aux besoins objectifs de déplacements quotidiens, à la fois sur les courtes et moyennes, voire longues, distances ? Dans le cadre du SCOT, des études ont été faites pour multiplier les gares le long des voies ferrées afin d’aller vers un réseau de type RER banlieue ou tram-train. C’est le meilleur moyen d’amener aux transports en commun les milliers d’automobilistes dépendant des migrations quotidiennes de travail. Une étude de faisabilité a été réalisée dans ce sens (Systra-Conseil) avec l’appui de la région Centre.

    Par ailleurs, donner la priorité à un investissement très coûteux ne peut se faire qu’au détriment de l’amélioration du réseau de bus. Des options moins onéreuses et moins destructrices de l’environnement pourraient être envisagées, en s’inspirant par exemple des pays d’Europe du Nord.

    Il est urgent de revenir à une vision globale des transports intra et extra agglomération, intégrant la problématique environnementale.

    Compléments sur notre site :

  32. Le 11 avril 2017
    Donation Cligman : les leçons d’un échec

    Il y a un an, mairie et médias s’extasiaient sur « l’incroyable », « l’opportunité exceptionnelle » du don de l’industriel Léon Cligman au Musée des Beaux-Arts de Tours. Aujourd’hui, chacun se renvoie la responsabilité de l’échec. Quelles leçons en tirer ?

    Dès le départ, nous avons émis des réserves sur la faisabilité de l’agrandissement du Musée des Beaux-Arts (« aile Cligman »), compte-tenu de l’importance des enjeux patrimoniaux et des multiples protections administratives dont bénéficie le lieu. D’autres que nous, y compris au conseil municipal, se sont également interrogés. En dépit de ces critiques et des incertitudes initiales concernant la valeur réelle du legs, l’AQUAVIT a tout fait pour que cette opération réussisse. Nous avons notamment préconisé d’autres choix d’emplacements, tant à proximité du musée que sur d’autres sites.

    La façon dont le dossier a été traité invite à réfléchir sur les motifs profonds de cet échec. Des maladresses, méconnaissances du dossier, manques de souplesse, improvisations : « aile Cligman » du musée avérée infaisable puis château de Tours, impossible compte-tenu de la présence des expositions du Jeu de Paume, palais du Gouverneur obligeant la Société Archéologique de Touraine à déménager. Continuellement les choix précipités et irréfléchis ont jeté le discrédit sur la capacité de nos élus à concrétiser l’opération.

    Dès le départ, fin juin 2016, la municipalité de Tours a cédé trop facilement à des pressions au plus haut niveau de l’Etat, où le donataire a de puissants appuis. Toute la machine administrative était actionnée pour que l’opération soit imposée à tous dans des délais exceptionnellement raccourcis. Le permis de construire était même déposé avec toutes les autorisations ad hoc : accord de la DRAC, DREAL, Architecte des Bâtiments de France… Dès septembre, les deux commissions réglementaires locales, formées d’élus locaux et représentants de l’administration, étaient convoquées en urgence, elles n’ont pas pris leur responsabilité. On a même cherché à prendre de vitesse la Commission Nationale des Secteurs Sauvegardés afin d’échapper à son probable veto. Tout a été fait, une fois encore, pour mettre la population tourangelle devant le fait accompli. C’est donc le problème du mode de gouvernance local qui est posé, avec des pratiques d’un autre temps, cumul des mandats et fonctions, activation de réseaux, affairisme. Que représente l’intérêt général dans les choix retenus ?

    Cet exemple est révélateur. Sur d’autres dossiers, plus importants encore, des dysfonctionnements comparables s’accumulent et remettent en cause la crédibilité de nos élus : révision du PLU, tramway, gestion du risque d’inondation, aménagement du Haut de la rue Nationale… Il n’y a plus de démocratie à Tours, tout y est administré de façon opaque par une poignée de décideurs ne sachant pas résister à certaines pressions et usant de méthodes jetant le discrédit sur tout le système décisionnel.

    Pour le suivi du sujet, notre dossier : aquavit37.fr/2016musee.

  33. Le 31 mars 2017 (complément au communiqué précédent du 6 mars)
    Haut rue Nationale, va-t-on passer outre l’avis de l’UNESCO ?

    Depuis notre communiqué du 6 mars dernier sur le projet du Haut de la rue Nationale, des évolutions sont à prendre compte :
    • Lors de l’inauguration du CCC Olivier Debré, nous avons fait part à M. le Président de la République et à Mme la Ministre de la Culture des problèmes que soulèvent le projet d’ensemble au regard des engagements et du plan de gestion souscrit par l’Etat français vis-à-vis du l’UNESCO.
    • Nous avons eu rapidement réponse du Chef de l’Etat, sensible à nos préoccupations, dans ce secteur sauvegardé classé au Patrimoine Mondial. Il demande à M. le Préfet d’Indre et Loire de nous tenir directement informé des suites de notre démarche.
    • Nous venons de recevoir réponse de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA). A la suite du refus opposé par la SET à notre demande de communication des contrats signés entre la SET et Eiffage Immobilier pour l’aménagement du Haut de la rue Nationale, la CADA met en demeure la SET de nous fournir ces pièces.
    • La SET et Eiffage Immobilier ont fait le point hier (cf. compte-rendu Nouvelle République de ce jour) sur les étapes à venir du chantier. On peut s’étonner de l’affirmation selon laquelle "tout a été étudié pour répondre à la Direction des Affaires Culturelles (DRAC)". Le récent courrier de l’UNESCO présenté dans notre communiqué ci-dessous montre que le "diagnostic paysager systématique" exigé pour ce type de chantier n’a pas été réalisé et que les services de l’Etat n’ont pas répondu à la demande renouvelée de l’UNESCO.

  34. Le 6 mars 2017
    Haut rue Nationale, va-t-on passer outre l’avis de l’UNESCO ?

    S’inquiétant de l’impact désastreux du réaménagement du Haut de la rue Nationale, situé dans le périmètre classé « Val de Loire Patrimoine Mondial », l’AQUAVIT a saisi l’UNESCO en janvier 2016 afin de s’assurer de la compatibilité du projet architectural avec les engagements souscrits dans le cadre de la Convention (2000) et du Plan de Gestion (2012) par la ville de Tours. Celle-ci est considérée en effet comme « la » porte d’entrée du val de Loire et ce lieu en est l’emblème. Notre démarche a été soutenue par la plupart des associations tant locales que nationales.

    Sans réponse précise du Centre du Patrimoine Mondial, l’AQUAVIT a relancé la question en janvier dernier, en l’étayant d’autres manquements de la ville de Tours à ses engagements (cf. Musée des Beaux-Arts, gestion des levées de Loire, absence d’AVAP…). Alors que des villes comme Angers font tout leur possible pour obtenir le prestigieux label, Tours devient un cancre avec les risques de sanctions qui en découlent. Pour toute réponse, l’Etat (responsable du classement) a fourni à l’UNESCO une copie d’une banale étude d’impact au sens de la réglementation nationale. Ceci n’a rien à voir avec les exigences du Plan de Gestion de « réaliser un diagnostic paysager systématique avant tout nouvel aménagement » (page 137). Une telle étude doit être réalisée avant de délivrer tout permis d’aménager ou de construire et permettrait à l’UNESCO de s’assurer que le chantier ne porte pas atteinte à la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE).

    Ce diagnostic n’a pas été établi à ce jour. La ville de Tours et la SET cherchent à s’en dispenser, comme nous l’avions déjà fait remarquer il y a plus d’un an (janvier 2016). Depuis l’ébauche du projet en 2008, nos édiles savent pertinemment qu’il est incompatible avec les engagements souscrits. Entasser des cubes et barres de béton, verre et métal comme des pièces de lego en plein cœur du secteur sauvegardé relève au mieux de l’ignorance, au pire de l’irresponsabilité. A fortiori, quand nos décideurs ne cachent même pas les visées exclusivement spéculatives de l’opération : « On tentera à échéance, à l’appui des capacités de surélévation données par le PSMV, d’inciter les copropriétés vers la densité verticale » (SET, congrès UNTEC, juin 2015). Après avoir obtenu la possibilité d’atteindre une emprise au sol maximum dans le PSMV de 2013, la SET annonce son désir d’une densification illimitée en hauteur.

    On comprend mieux ainsi les multiples vicissitudes du chantier ; le dossier devient d’une telle opacité et complexité (déjà sept enquêtes publiques…) qu’il échappe à toute compréhension populaire et se joue de toutes les réglementations. Alors que le CCC Olivier Debré (acquiescé par notre association) est inauguré, le redémarrage des travaux est annoncé. Le maître d’ouvrage osera-t-il faire fi des exigences de l’UNESCO ? Le Centre Patrimoine Mondial vient de redemander à l’Etat d’apporter des réponses à ses interrogations et d’assumer « le suivi approprié ». A ce jour, rien ne permet d’assurer que le projet architectural Front de Loire respecte le Plan de Gestion. Si oui, pourquoi toutes ces finasseries dans les documents d’urbanisme (SCOT, PLU, PSMV…) afin d’échapper aux contraintes ? Pourquoi un tel laxisme de l’Etat, qui ferme les yeux sur tous ces dysfonctionnements ? De plus, qu’en est-il du respect de la réglementation en matière d’Archéologie Préventive ? Le chantier dort depuis six mois, il est étonnant qu’aucune fouille n’ait été engagée quand on connaît la richesse potentielle du site.

    Nos aménageurs vont-ils prendre le risque de faire perdre à Tours son label UNESCO « Patrimoine mondial » ? Ne vaudrait-il pas mieux suivre l’exemple de villes comme Saumur, Amboise ou Blois qui honorent cette distinction en allant au-delà-même du Plan de Gestion ?

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  35. Le 9 février 2017
    Digue du canal : pour une prise de conscience citoyenne

    Pour la réunion du Conseil de Vie Locale de Tours Est du 15 décembre 2016, l'AQUAVIT avait posé le problème de la digue du Canal de la manière suivante : "Comme vous le savez, les habitants des quartiers Beaujardin et Velpeau sont particulièrement préoccupés par l'avenir de la digue du Canal. Nombreux sont ceux qui ont du mal à y voir clair (déclassement, positionnement de la mairie, de l'Etat…). C'est pourquoi l'AQUAVIT demande à ce que le sujet soit traité lors de la prochaine réunion plénière du CVL Est. Cela pourrait se faire en deux temps :
    1. La digue du Canal est-elle fragile ? (ou dans quelles conditions…)
    2. La mise en transparence consécutive à son déclassement augmente-t-elle les risques d'inondation sur le val de Tours ? […]
    "
    Le bureau du CVL Est, avec ses élus de la mairie, a refusé que le sujet soit traité. Sa réponse écrite est parue dans le compte-rendu du CVL du 15 décembre. En voici les extraits principaux : "Il s'avère que le sujet de la digue du Canal a été traité par le CVL, en séance plénière courant 2016. […] Les conclusions d'études menées par les services de l'Etat montrent qu'il est nécessaire de créer des ouvertures dans la levée afin d'échapper à l'aléa de rupture de l'ouvrage en cas de crue de la Loire ou du Cher ("Passages" Tours + page 36) […]".

    Le sujet de la digue du Canal n'a pas été abordé par le CVL-Est courant 2016. Seule une rapide intervention du DDT 37 a eu lieu en octobre 2015 en préliminaire de séance plénière, avant le déclassement de la digue en janvier 2016 contesté par l’AQUAVIT devant le Tribunal Administratif d’Orléans. En se basant sur une étude de dangers de 2013 alors ignorée des élus et habitants, le représentant de L'Etat avait alors affirmé que l'ouvrage serait fragile "dans les différents scenarii étudiés" (affirmation répétée ensuite par écrits, sept mois durant), alors que l'on a depuis appris qu'une rupture n'est probable que dans un seul scénario sur sept et que l’étude de dangers proposait également l’option "renforcement" de cette digue. Cette prétendue dangerosité a été inventée par un "Atelier National" d'aménageurs, dépendant du Ministère de l'Environnement" et relayée par l’Atelier d’urbanisme de l’agglo, dans un document "Passages" et dans son rapport d'activité annuel. La volonté de déclasser la digue, puis de l’araser, répond à des objectifs de renouvellement urbain : ouverture de passages, bretelle d’autoroute, extension du parc d’activité de Rochepinard, tertres constructibles en zone inondable…

    La sécurité passe au deuxième plan, on prend le risque d’ouvrir le val aux inondations pour "renouveler la ville", en abandonnant "l’approche défensive du risque". L'AQUAVIT a demandé à plusieurs reprises de rencontrer les services de l'Etat et la mairie, sans succès. Celle-ci ne fait que relayer l'argumentation de l'Etat, sans vouloir entrer dans le sujet, ni même le voir traiter dans l'instance CVL de démocratie locale. La sécurité de 130 000 habitants est pourtant en jeu. Au-delà d’une confiance aveugle aux représentants de l’Etat, les élus municipaux ne devraient-ils pas se forger par eux-mêmes une opinion en écoutant tous les avis et en se basant d’abord sur les éléments scientifiques permettant d’assurer une sécurité optimale pour la population ? L’alerte inondation de juin 2016 aurait dû réveiller les consciences et donner lieu à débat. Jamais, depuis un siècle et demi, les élus de la ville n'avaient fait preuve d'une telle légèreté face à une digue qui était considérée jusque-là comme "une protection efficace", et encore en novembre 2012 par le préfet d'Indre et Loire. Plus généralement, cette façon de refuser le dialogue sur des sujets essentiels explique la désaffection des habitants dans les CVL et autres structures participatives. Il est à craindre que le passage de l’agglomération en métropole aggrave le fossé entre décideurs et citoyens.

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  36. Le 25 janvier 2017
    Qu'en est-il de notre inscription au patrimoine mondial UNESCO ?

    La ville de Tours a le privilège d’appartenir au « Val de Loire Patrimoine Mondial » de l’UNESCO, et même d’être considérée comme l’une de ses entrées les plus symboliques, eu égard à la richesse de son patrimoine ligérien. Nos décideurs se préoccupent beaucoup des bénéfices tirés de ce prestigieux label, mais moins des contraintes afférentes. C’est à se demander s’ils sont informés du contenu de la Charte d’engagement, souscrite en 2000, et du Plan de Gestion, signée par les collectivités locales (2 régions, 4 départements, 164 communes) afin de valoriser la conservation des biens classés. Un temps pionnière et exemplaire dans le domaine de la protection du patrimoine (premier secteur sauvegardé de France, dès 1960), notre ville fait maintenant figure de cancre. Aux XIème Rencontres « Val de Loire Patrimoine Mondial », en novembre 2016), nos édiles n’osaient même pas évoquer leurs projets. Trois exemples suffisent à illustrer cette dérive.

    1) L’aménagement du « Haut de la Rue Nationale » avec l’implantation de deux tours Hôtel (Hilton ?). Le chantier remet totalement en cause la notion d’aménagement tant les documents d’urbanisme (SCOT, PLU, nouveau PSMV) ont été dénaturés afin de permettre l’entassement de « cubes beiges » en plein cœur du secteur sauvegardé, remplaçant ce qui passait fin XVIIIème siècle pour l’une des plus belles entrées de ville de France. L’architecture retenue s’avère incompatible avec les prescriptions de la Charte d’engagement et du Plan de Gestion « Val de Loire Patrimoine Mondial ». Le projet ne cadre en rien avec la composition urbaine du « modèle ligérien » de ville historique et remet en cause le concept de « Valeur Universelle Exceptionnelle » (VUE) garant de l’attribution du label. Ce constat a conduit notre association, le 26 janvier 2016 à saisir l’UNESCO de la question avec l’appui de la plupart des associations environnementales et patrimoniales tourangelles, et même nationales. L’AQUAVIT attend de lire le « Rapport sur l’Etat de Conservation du Site » qui a été demandé au Ministère de la Culture et les conclusions qu’en tire l’inspection de l’UNESCO.

    2) Le projet d’aile Cligman, destinée à héberger une donation, adossée au Musée des Beaux-Arts, défigurant la plus belle composition paysagère classique de la ville de Tours, bénéficiant de multiples protections. La mairie, les services de l’Etat et les commissions ad hoc se sont discrédités en se pliant aux volontés du donateur. Cette construction ne faisait même pas référence aux enjeux du classement (Critère 4). Un journaliste de La Tribune de l’Art a d’ailleurs saisi l’UNESCO de cette défaillance. Suite à une levée de boucliers, le projet a été abandonné, non sans résistance.

    3) L’arrêté de déclassement et de mise en transparence de la digue du Canal (qui longe l’A10 entre Tours et St Pierre des Corps). Cet ouvrage symbolise la protection de la ville contre les inondations et la navigation fluviale, éléments du patrimoine protégés dans le Plan de Gestion (page 28). L’arrêté ne mentionne aucunement l’appartenance au périmètre UNESCO et a été pris avant tout « diagnostic paysager systématique », lequel est aussi ignoré des deux dossiers précédents. L’AQUAVIT a déposé un recours devant le Tribunal Administratif d’Orléans. Devra-t-elle à nouveau saisir l’UNESCO ?

    L’AQUAVIT déplore les transcriptions permissives des contraintes UNESCO dans les documents d’urbanisme, permettant toutes finasseries procédurières pour lancer des projets incompatibles avec le classement. Le « Comité du Patrimoine Mondial » a les capacités de faire respecter les engagements pris. Pour les avoir oubliés, la ville de Dresde a perdu son inscription et d'autres villes ont dû renoncer à des projets urbanistiques ou les corriger (pont de Bordeaux, éolienne près du Mont St Michel…). Outre les cas de saisine préalable, des inspections régulières sont programmées, la prochaine en 2019 pour le Val de Loire. Une commune qui ne respecte pas ses engagements peut ainsi être sortie du périmètre. Elle devrait en être prévenue par l’Etat, qui est responsable du classement. Comment se fait-il qu’il soit si laxiste ?

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  37. Le 22 décembre 2016
    La donation Cligman au Château de Tours…

    L’association AQUAVIT a toujours fait de la défense du patrimoine une de ses priorités. Elle prend connaissance avec satisfaction de l’abandon du projet d’agrandissement du Musée des Beaux-Arts, envisagé pour recevoir la donation Cligman. Le choix de l’un des sites qu’elle avait proposé (Château de Tours) afin d’exposer ces collections ne peut que lui convenir. Nous déplorons néanmoins que la Mairie et les services de l’Etat aient trop longtemps défendu un choix aussi destructeur pour la plus belle composition paysagère classique de la ville de Tours.

    Dès sa présentation aux associations environnementales et patrimoniales de la ville en juin dernier, le projet d’agrandissement avait soulevé des réserves. La déléguée de Sites & Monuments (ex SPPEF) mettait en exergue les multiples protections juridiques sanctuarisant le lieu retenu. La SEPANT soulignait l’impact négatif sur le parc du Musée, ses jardins et arbres exceptionnels. L’AQUAVIT estimait que l’ajout d’une aile d’architecture contemporaine, perpendiculairement à la façade classique du musée, risquait de « faire tâche ». Sans le moindre temps de réflexion, le Conseil Municipal de fin juin a validé un projet présenté comme une aubaine.

    Un journaliste de La Tribune de l’Art, Didier Rykner, s’est rendu sur le site, avec des représentants de nos associations et a vigoureusement dénoncé la construction de cette « aile Cligman » du Musée. Il a joué un rôle décisif dans la remise en cause de cette opération, pourtant planifiée en haut lieu et largement engagée.

    Dans une lettre ouverte retentissante, un ancien conservateur du Musée des Beaux-Arts, M. Philippe Le Leyzour, n’a pas hésité à qualifier l’opération de « vandalisme ». Il n’a pas épargné ses promoteurs, notamment ceux qui ont le devoir de faire appliquer la Loi et qui trahissent leur mission. Nul doute que cette missive a réveillé les consciences dans une agglomération faisant peu de cas de la protection du patrimoine.

    En dépit de ces mises en garde, la Commission Locale du Secteur Sauvegardé de la Ville de Tours et la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites, saisis en septembre, ont largement approuvé ce projet. Seuls les représentants des associations Sites & Monuments et SEPANT ont voté contre, refusant le lieu imposé. La représentante de la Mission Loire, patrimoine mondial UNESCO, a soulevé de sérieuses réserves, compte tenu de la remise en cause de la Valeur Universelle Exceptionnelle du site concerné. Alors que tout avait été fait pour contourner la saisine de la Commission Nationale des Secteurs Sauvegardés, celle-ci a été convoquée sous la pression des associations nationales et a rejeté le projet à l’unanimité.

    De ce fait, les trois associations locales précitées ont demandé, le 23 novembre, au Ministère de la Culture et à celui de l’Environnement la création d’une Mission d’Inspection Générale pour examiner cette question. Son intervention a permis d’évaluer d’autres sites possibles et finalement d’opter pour le château de Tours, avec l’accord du donateur. La Commission Nationale des Secteurs Sauvegardés a validé ce choix le 15 décembre. Il reste à préciser les modalités de cette opération, tout en respectant les contraintes d’un lieu exceptionnel.

    Notre dossier : aquavit37.fr/2016musee

  38. Le 14 décembre 2016
    Haut de la rue Nationale, de nouvelles interrogations

    Le 25 novembre dernier, le Maire de Tours a donné une "conférence de presse" sur l'état d'avancement du projet d'aménagement du Haut de la rue Nationale à Tours : hôtels de la chaîne Hilton, espaces commerciaux, logements. Seule était conviée la presse accréditée afin de relayer la communication municipale. Deux représentants d'associations (dont celui de l’AQUAVIT) ont été refoulés. De ce fait, aucune question gênante sur le fond du projet n'a pu être posée.

    Le Maire a démenti la "rumeur" selon laquelle Hilton se serait retiré. Pourtant, il a annoncé que les deux hôtels ne seraient plus désormais exploités directement par Hilton , mais par le groupe NAOS. Ce retrait partiel de Hilton est conforté par l'absence à la conférence d'un de ses représentants, à côté de celui de NAOS. Aucune convention entre les deux chaînes ne semble encore signée. Ni avec Eiffage Immobilier, représenté par son directeur régional. Est-ce une étape vers un désengagement plus important ? Hilton douterait-il de l'intérêt économique d'un tel investissement (170 chambres "premium") ?

    L'AQUAVIT, comme l'y autorise la Loi, a demandé des précisions et compléments d'information auprès de la SET, société d'économie mixte locale (SEML) que préside le Maire, dans un courrier en date du 29/11/2016. La SET lui a dénié le droit d'accès aux informations demandées, obligeant notre association à saisir la Commission d'Accès aux Documents Administratifs (CADA). Ceci en dit long sur la conception de la "communication" chez nos décideurs…

    Les plans du projet présentés lors de cette conférence affichent des différences sensibles par rapport à ce qui avait été soumis à l'enquête publique de février 2016. Le périmètre même des constructions serait réduit (étalement dans le temps), le portique-galerie en face de l'église Saint Julien disparaîtrait, deux bâtiments de 31 logements prolongeraient les cubes hôtels vers l'Est et l'Ouest…

    La Mairie de Tours et la SET ont motivé les mois de retard du chantier par "la volonté de tout sécuriser, juridiquement, au niveau des permis de construire". A cet égard, on pensait avoir déjà tout vu depuis dix ans ! Les modifications et révisions du Plan de Sauvegarde et du PLU visaient à rendre ces documents compatibles avec le projet, alors que, juridiquement, ce sont les règlements d’urbanisme qui fixent les cadres d’une telle opération. Toutes les ficelles procédurières ont été utilisées (7 enquêtes publiques, modifications continuelles du périmètre, découplage avec la place Anatole France…). Malgré les dénégations municipales, de nombreuses lacunes persistent à ce stade du projet. Qu’en est-il de l’avis de la DREAL ? De celui de la DRAC ? De l’étude d’impact patrimonial inscrite dans le plan de gestion UNESCO ?

    Notre saisine de l'UNESCO "Patrimoine mondial" a d’ailleurs été éludée lors de cette conférence de presse. La représentante de la "Mission Loire" était absente. A notre connaissance, aucune communication et aucune autorisation de l'UNESCO n'a été délivrée, sous quelque forme que ce soit. Le dossier accablant que nous lui avons soumis serait donc toujours en cours d'instruction. Notre démarche a été appuyée par la plupart des associations de défense du patrimoine, nationales et locales. En réponse, un rapport sur l’état de conservation du bien devait être réalisé par le ministère de la Culture. Où en est-on ? La ville de Tours ne prend-elle pas le risque d'être désinscrite lors de la prochaine inspection de 2019 ?

    En fin de compte, cette conférence de presse a soulevé plus de questions et créé plus de doutes qu'elle n'a apporté de réponses et assis de certitudes. Ce projet mal ficelé n'est-il pas en train de dérailler ? Ne convient-il pas de le mettre en "mode pause" pour effectuer une salutaire remise à plat ? D’ailleurs celle-ci n’avait-elle pas été promise, pendant sa campagne de 2014, par la nouvelle équipe municipale ?

    Notre dossier : aquavit37.fr/2014nationale (avec liens sur les comptes rendus de la conférence)
    Notre saisine de l'UNESCO : aquavit37.fr/2014nationale/unesco.html

  39. Le 20 octobre 2016
    Que faire de la donation Cligman ?

    Lors de l’annonce de la donation Cligman en juin, incluant un projet d’agrandissement du musée des Beaux-Arts pour héberger les collections, les associations consultées, tout en reconnaissant l’importance et l’intérêt du legs, étaient unanimes pour exprimer leurs réserves : localisation inappropriée en plein coeur du secteur sauvegardé, architecture discutable, projet imposé par les plus hautes autorités de l’Etat au mépris des contraintes réglementaires.

    Les événements se sont précipités : accord du conseil municipal, emballement médiatique, dépôt de la demande de permis de construire par le donateur, accords de l’Architecte des Bâtiments de France, de la Commission Locale du secteur sauvegardé et de la commission des sites, avec la volonté de lancer les travaux dans les plus brefs délais.

    Rapidement, des voix se sont élevées au niveau local et même national pour dénoncer les multiples atteintes au Patrimoine, en se dispensant des procédures réglementaires, notamment la Commission Nationale des Secteurs Sauvegardés et l’engagement UNESCO. Il devient aujourd'hui impensable et irréalisable d'imaginer l'implantation à un tel endroit d'une "aile Cligman" du musée de Tours.

    Compte tenu de tous ces éléments, le moment est venu pour l’AQUAVIT de préciser ses positions. Elles sont exposées sur sa page http://aquavit37.fr/2016musee

    Il nous apparaît indispensable de revenir au respect des règles fondamentales de protection du patrimoine. La sensibilité des lieux ne peut mener qu’à l’échec du projet d’implantation retenu ("aile Cligman"). D’autres solutions existent. L’AQUAVIT en fait une présentation.

    L’enrichissement du patrimoine local par cette donation ne doit pas se faire au détriment du patrimoine préexistant.

  40. Le 28 septembre 2016
    Septembre 1866 – septembre 2016 : ne pas baisser la garde face aux inondations

    Voilà 150 ans, jour pour jour, la Loire déchaînée dévastait son bassin, du bec d’Allier à l’Anjou, pour la troisième fois en 20 ans (1846, 1856, 1866) et sans se reproduire depuis. Le val de Tours ne fut pas épargné, la rupture de la digue de Conneuil, à La Ville aux Dames, provoquait, le 28 septembre 1866, la mort du soldat Paul Duvelle, envoyé avec une centaine d’hommes de troupe sur cette levée pour contenir les flots. La ville de Tours échappa néanmoins au pire grâce à la présence salvatrice d’un ouvrage qui avait été considérablement renforcé au lendemain de la précédente catastrophe (1856). Cette digue du Canal, considérée depuis comme l’ultime protection du Val, a été arbitrairement déclassée début 2016 et n’est plus là pour protéger les populations et leurs biens. Cela vaut aussi bien pour les inondations venant d’amont, comme en 1866, que pour celles venant d’aval, protégeant alors Saint Pierre des Corps.

    Alors que, depuis un siècle et demi, le Val de Tours se croyait à l’abri, et même « sanctuarisé », les inondations récentes de début juin dernier, quoique modestes, invitent à retrouver la mémoire des catastrophes passées.

    L’AQUAVIT vient de publier sur son site une étude de son président, agrégé de Géographie et spécialiste d’hydrologie, tirant les leçons de cette alerte de juin. Elle permet de rappeler que les menaces restent bien présentes, malgré les moyens engagés depuis des siècles, et dernièrement encore. On découvre que les choix faits dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature permettent d’accroître la sécurité tout en contenant les fluctuations du fleuve dans des limites supportables, délaissant les barrages et renforçant digues et déversoirs.

    Les inondations de juin montrent cependant des défaillances inquiétantes dans la gestion du système de protection du Val et dans la vision d’avenir. Il est inopportun de baisser la garde, d’opter pour des choix dangereux visant à « sortir d’une approche défensive du risque », « lever les obstacles en milieu urbain » afin de « faciliter le chemin de l’eau » et inonder nos habitations, comme le prône l’Atelier National « Territoires en Mutation exposés aux risques » à l’origine du déclassement de la digue du Canal et de la future création d’un déversoir à Conneuil. Comment peut-on prétendre organiser une « inondation apaisée de l’eau » pour des crues exceptionnelles ?

    L’AQUAVIT sera présente au forum des Associations ce week-end des 1er et 2 octobre, à l’Hôtel de Ville de Tours, ce sera l’occasion d’échanger sur la question.

    Liens sur le site AQUAVIT :

  41. Le 20 juillet 2016
    Le val de Tours devient-il un terrain d'expérimentation pour la gestion des crues ?

    L’alerte Inondation de juin dernier a totalement validé les analyses de l’AQUAVIT : risques Cher accrus du fait des aménagements récents, absence de fiabilité du système d’endiguement de premier rang du val de Tours, d’où nécessité d’un ouvrage de second rang tel que la digue du Canal. La commission d’enquête PPRI l’a d’ailleurs reconnu en estimant que "sans cet endiguement l'inondation de Tours passe de conditionnelle à certaine". Cela ne l’a pas empêchée de valider une révision du PPRI décuplant le risque d'inondation sur le val de Tours.

    La préfecture d'Indre et Loire applique les consignes d'un Atelier National, issu du Ministère de l’Environnement, pour qui la question du risque est accessoire face aux enjeux d’aménagement. L’inondation devient "diffusion apaisée de l'eau", il faut "sortir d'une approche défensive du risque" et considérer que le val de Tours est une "expérimentation". Le déclassement de la digue du Canal en janvier dernier, préalable à sa "mise en transparence", s’inscrit dans cette perspective.

    L'agglomération Tours Plus, par l'intermédiaire de son agence d'urbanisme (ATU), publie une carte allant dans le même sens, avec pour légendes : "Organiser l'entrée de l'eau en amont du val", "Lever les obstacles aux écoulements en milieu urbain", "Faciliter le chemin de l'eau", "Pour un aléa accepté". Voilà comment on décuple le risque d’inondation et comment on est passé du PPRI protecteur de 2001 à celui alarmiste de 2016.

    Pourtant, lors de l'inondation de début juin dernier, les autorités en sont restées à la traditionnelle "approche défensive du risque", allant jusqu'à évacuer plus d'un millier de personnes. La crue n’était pourtant que de fréquence décennale. Qu’en sera-t-il lors d’une rupture de digue de premier rang (de retour 50 ans), annoncée par l’étude de dangers 2013 ?

    L'AQUAVIT s'est à plusieurs reprises indignée de ce double discours mettant en danger un val habité de 130 000 personnes. Après les inondations de juin qui semblaient propices à une prise de conscience de ce qu'est vraiment une "diffusion apaisée de l'eau", elle a alerté les plus hautes autorités de l’Etat. La réponse apportée par la Ministre de l'Environnement soutient à la fois la politique sécuritaire de début juin et un risque volontairement aggravé par l’ouverture du val (depuis Conneuil, à La Ville aux dames). L’aléa d’inondation, naguère combattu, serait désormais accepté (notion de résilience), et même facilité.

    Compte tenu de ce changement de stratégie imposé aux populations et des graves anomalies procédurales l’accompagnant, nous venons de déposer un recours auprès du Tribunal Administratif d'Orléans pour que l'arrêté de déclassement de la digue du Canal soit retiré. A cet effet, nous avons fait appel au cabinet d'avocats Huglo-Lepage, spécialiste de l'environnement.

    Liens :

  42. Le 1er juin 2016
    Inondations : l'inconscience des élus Tourangeaux quand l'Etat décuple les risques

    Alors que plusieurs départements proches et l’Est de la Touraine connaissent des inondations spectaculaires, l'AQUAVIT, en tant que force de proposition pour une meilleure qualité de vie et lanceur d'alerte, ne peut que souligner l’inconscience de trop d’élus Tourangeaux face à des projets de l’Etat qui conduisent à amplifier l’impact des inondations sur le val de Tours. Il en est ainsi de la remise en cause des ouvrages de protection, avec pour première étape le déclassement de la digue du Canal séparant St Pierre des Corps de Tours.

    La maire de Saint Pierre des Corps, réclamait ce déclassement dans une perspective à courte vue, au mépris des risques d’inondation aval et des menaces résultants des aménagements prévus en amont de sa commune abritant pourtant trois sites SEVESO et de nombreuses entreprises.

    Le maire de Tours a signé son accord le 9 juillet 2015, sans même en avertir le Conseil Municipal. Alors que les deux maires précédents de la ville étaient farouchement attachés au maintien de l'ouvrage, il a cédé à une pression de l'Etat aux motifs ignorant la sécurité des biens et des personnes et ne reposant - contrairement à ce qui est prétendu - sur aucune base scientifique.

    Le premier adjoint a affirmé à plusieurs reprises que "on ne parle ni d'arasement, ni de destruction de la digue", alors que le rapport de l'arrêté de déclassement dit explicitement le contraire : "La mise en transparence de cet obstacle (devenu un remblai en zone inondable) devra être recherchée et rendue opérationnelle par tous les moyens, de manière totale ou partielle". Il s'agit de supprimer un "obstacle à l'étalement de la nappe d'eau". L'inondation devrait être étendue sur tout le val, comme en 1856 quand on circulait en barque sur les boulevards Béranger et Heurteloup... Notre agglomération va-t-elle devenir le premier déversoir urbain pour inondation ?

    Un conseiller municipal Vert s'est contenté de dire qu'on découvre que la ville de Tours est inondable, alors que depuis l'antiquité et ses constructions sur pilotis jusqu'aux marches d'escalier à gravir dans la plupart des maisons, tout le monde le sait.

    Nous osons cependant croire que, sous la pression des habitants, heureusement plus conscients, qui se sont exprimés nombreux lors de l'enquête sur le PPRI, les élus vont enfin prendre la mesure de la menace. C'est ainsi que nous saluons la lettre que le député de Tours a écrit à Mme la Ministre de l'Ecologie (c'est son administration qui est en cause), le 18 mai, pour lui demander un examen de ce "dossier majeur" pour y apporter une "décision adéquate".

    Madame la Ministre, vous qui n'avez jamais apporté une justification à ce que nous vous avons dénoncé, le choix est simple : ou vous rétablissez le classement d'une digue qui a montré son efficacité en 1866, toujours entretenue et renforcée depuis 150 ans, ou vous persistez à soutenir d’obscures motivations d’une « feuille de route », en faisant passer au second rang ce qui devrait être la priorité ultime de votre Ministère : la sécurité des citoyens et de leurs biens.

    Nous venons de prendre connaissance de cette "feuille de route" d’un "Atelier National" de 2013 et nous craignons que ce déclassement ne soit que la première étape d’un plan beaucoup plus vaste, qui, au-delà d’une digue de second rang, remettra en cause des ouvrages de premier rang afin de transformer en déversoir tout le val de Tours, depuis la digue de Conneuil (à la Ville aux Dames) jusqu’à la confluence du Cher, renouvelant la catastrophe de 1856 avec un immense lac, pour des inondations de bien moindre ampleur et plus fréquentes.

    Pour plus d’information :
    • le dossier "Digue du canal" sur notre site http://aquavit37.fr/2015digue
    • l’AQUAVIT tiendra son assemblée générale le mercredi 8 juin, suivie d’une réunion publique à 19 h, salle 120 des Halles, sur le thème "La prévention des risques d’inondation dans le val de Tours".

  43. Le 9 mai 2016
    Non à un PPRI qui accroît l’exposition aux inondations

    L’enquête publique portant sur la révision du Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) des 18 communes du val de Tours se termine le 19 mai prochain. Le dossier associé remet en cause un élément fondamental de l’ancien document de 2001, le classement du Val de Tours en aléa faible. Cette enquête est la dernière occasion d’infléchir ou de contester l’utilité de cette révision.

    En détournant de son sens une étude de dangers de 2013, l’Etat a prétexté une fragilité, jusque-là insoupçonnée du système d’endiguement du val, notamment la digue du Canal, le long de l’autoroute, séparant Tours de St Pierre des Corps, pour aggraver la qualification du risque dans le nouveau zonage. Le val de Tours passe ainsi en aléa fort, très fort ou exceptionnel dans le PPRI révisé.

    Les conséquences seront redoutables sur le marché de l’immobilier, les assurances habitation, la prise en compte des nouvelles normes d’aménagement, des restrictions en tous genres…

    Le prétexte s’appuie sur une catastrophe, jamais atteinte, de fréquence millénale. Un PPRI devrait protéger d’évènements bien plus fréquents. Les digues du Canal, de Rochepinard, Wagner, qui ont fait leur preuve dans l’histoire, sont effacées. Désormais en cas de crues centennales, il n’y aura plus "d’obstacle à la nappe d’eau", comme le dit l’Etat.

    Ce désengagement au mépris de la protection des citoyens est inacceptable. Le mercantilisme prime aujourd’hui sur la sécurité. Juridiquement, la commune de Tours et l’agglomération Tour(s) Plus seront seuls responsables…

    Dans la phase préliminaire, collectivités locales et citoyens s’en sont déjà inquiétés, c’est le moment de se manifester ! Consultez le site de l’AQUAVIT (aquavit37.fr) pour vous informer et vous exprimer auprès de la commission d’enquête.

  44. Le 24 février 2016
    PPRI : l'Etat met en danger la population du val de Tours

    Alors que l’ancien Plan de Protection contre les Risques d’Inondation (PPRI) de 2001 affirmait que le risque d’inondation dans le val de Tours était faible, celui en cours de révision (finalisation en 2016) le juge fort à très fort. En 2001 la digue du Canal (le long de l’autoroute) aurait contribué à « sanctuariser » le val de Tours, en 2016 elle serait devenue « inutile et dangereuse ». Chaque Tourangeau peut pourtant se rendre compte que l’ouvrage n’a pas changé, ce qui est confirmé par la visite technique de 2011, qui le juge « très peu dégradé ».

    La vérité est évidemment plus nuancée et se situe entre ces deux opinions extrêmes, celle de Jean Royer et Jean Germain avant 2012, celle de Serge Babary après 2013. En cas d’inondation exceptionnelle (comparable à 1856), approchant les 52 mètres au-dessus du niveau de la mer, un risque de brèche existe, concomitant avec une surverse possible sur le Cher. S’y ajoute un risque de brèche de la digue de la Loire en aval de la digue (vers le pont Mirabeau), l’ouvrage protégeant alors St Pierre des Corps et ses trois sites Sévéso. Ramené à l’échelle d’un siècle, ce risque n’est pas faible, et le danger est d’autant plus fort que l’on se trouve à proximité d’une brèche.

    Inversement, se baser sur le seul cas des inondations exceptionnelles pour estimer l’ouvrage inutile ne repose sur aucune base technique validée. Une analyse de l’étude de dangers de 2013 montre même qu’à 50 m de hauteur d’eau la digue stopperait les inondations, qu’elles viennent d’amont ou d’aval.

    Dans l’avant-projet de PPRI actuellement proposé à concertation, l’Etat veut supprimer la digue du canal, non pas physiquement sur toute sa longueur (au moins à court terme), mais en ôtant sa protection juridique (le classement) afin d’y effectuer des trouées pour que l’eau puisse circuler sans entrave (« mise en transparence »), creusant donc jusqu’à 47 ou 48 m, comme le montre un schéma d’un « atelier national » de 2014 et le projet gagnant du concours « Ouvrir les passages » de 2015. Et aussi une sortie d’autoroute au centre commercial des Atlantes, etc.

    Dans ces conditions, un inondation de type « moyenne », à 50 mètres de hauteur provoquerait une inondation d’une vaste zone de plus de 100.000 habitants, avec des hauteurs d’eau allant jusqu’à trois mètres (quartiers Velpeau et Beaujardin ). Disons-le sans détour, ce déclassement est déraisonnable, car il met en danger les biens et les personnes de tout le val de Tours. L’AQUAVIT vient d’envoyer à Mme la Ministre de l’Ecologie une lettre ouverte (http://aquavit37.fr/2015digue/ministre.html), dénonçant ce désengagement brutal de l’Etat de ses fonctions régaliennes au mépris de son rôle de protection des populations.

    L’AQUAVIT invite les citoyens à s’informer et à exprimer leur désapprobation.

    S’informer : sur notre site http://aquavit37.fr/2015digue ou lors d’une « promenade » le long de la digue : rendez-vous le samedi 5 mars à 14 h et le mercredi 9 mars à 18 h, départ au pont du Milieu.

    Exprimer sa désapprobation : en écrivant à la préfecture par courrier postal ou à pref-ppri-tours-luynes@indre-et-loire.gouv.fr (éventuellement au maire de Tours qui, au nom de tous les Tourangeaux, a approuvé le déclassement le 9 juillet 2015, sans même en référer au conseil municipal).

  45. Le 28 janvier 2016
    Haut de la rue Nationale : L'AQUAVIT saisit l'UNESCO

    Une septième enquête publique concernant le réaménagement du Haut de la rue Nationale vient de débuter à la mairie de Tours, illustrant la volonté de faire passer le projet par tranches. Un des volets de cette enquête porte sur l’opportunité de mener une évaluation environnementale. Comme si c'était un détail à finaliser...

    Les positions de l'AQUAVIT sur ce projet sont connues de longue date. Si le début des travaux dans la partie Sud du périmètre concerné (CCCOD, St Julien) ne soulève pas d'opposition majeure, il en va tout autrement de l'entrée Nord, notamment l'implantation des tours-hôtels Hilton, le devenir de la place Anatole France et la densification excessive envisagée.

    Depuis de longues années, notre association a tout tenté pour faire évoluer les grandes lignes de l'opération. Aussi, venons-nous de saisir le Centre de gestion des sites classés UNESCO afin de s'assurer que le projet architectural retenu pour les deux marqueurs urbains d'entrée de ville est bien compatible avec les engagements pris en 2000 par l'Etat français dans le cadre du classement Val de Loire Patrimoine Mondial et de son plan de gestion. Voir notre dossier "l'AQUAVIT saisit l'UNESCO" : aquavit37.fr/2014nationale/unesco.html.

    On relève d’ailleurs dans ce plan de gestion la nécessité de réaliser un diagnostic paysager systématique avant toute implantation d’un équipement d’envergure. N’aurait-il pas été nécessaire de commencer par là ?

    [P.-S. : en complément, la déposition de l'AQUAVIT à cette septième enquête publique]

  46. Le 12 janvier 2016
    Diminution de la protection contre les inondations dans le val de Tours

    L’année 2016 sera marquée par l’achèvement de la révision du Plan de Protection contre les Risques d’Inondation (PPRI) du val de Tours, val de Luynes. Une inondation exceptionnelle de type 1856 fait partie des trois catastrophes naturelles de niveau national redoutées par l’Etat.

    En septembre 2015, s’appuyant sur une étude de dangers de 2013 restée confidentielle, la préfecture avait décidé de soumettre au CODERST un arrêté de déclassement de la digue du canal (entre Tours et St Pierre des Corps, le long de l’autoroute), préalable à « la mise en transparence de cet ouvrage à court terme », ouvrage qui avait pourtant sauvé la ville de Tours de l’inondation en 1866. Le préfet d’Indre et Loire n’a pas signé cet arrêté. Ce déclassement avec « mise en transparence » est néanmoins repris dans l’avant-projet du PPRI publié en décembre 2015.

    L’étude de 2013 a enfin été communiquée fin décembre 2015. Avant de terminer une analyse approfondie, nous remarquons que ses conclusions préconisaient une étude complémentaire, l’analyse de plusieurs hypothèses (dont la consolidation de l’ouvrage) et une concertation « approfondie », ce qui n’a pas été fait... Nous soulignons aussi que les « risques de rupture à 100% » ne portaient que sur quelques cas particuliers, ne mettant pas en cause la solidité de la digue sur des crues de moindre ampleur. Il était donc exagéré de prétexter que la digue est dangereuse et inutile pour la déclasser, alors que les motifs de fond sont tout autres : lancer d’importants chantiers de Travaux Publics, préconisés par un Atelier National d’urbanistes en 2014, et pour l’Etat de désengager.

    La digue du canal a toutes les capacités de rester un élément clé du système de protection du val, comme le reconnaissaient le PPRI précédent de 2001 et un arrêté préfectoral de 2012. La mettre en transparence, en fait la supprimer, aggraverait sensiblement le risque d’inondation sur les 18 communes du val de Tours – val de Luynes, y compris sur St Pierre des Corps et La Ville aux Dames (cas de remontée d’eau par l’aval).

    Tout cela est très préoccupant. En ce début d’année, mise à part les fortes inquiétudes exprimées lors des récentes réunions d’information sur le PPRI, nous regrettons le manque de prise de conscience. Notamment la mairie de Tours refuse d’aborder le sujet, que ce soit dans son journal municipal ou en réunion publique ou avec le CVL-Est.

    En conclusion nous souhaitons qu’en 2016 ce sujet soit abordé en toute transparence et sans a priori, avec la volonté de sécuriser les habitants et leurs biens. A cet effet, nous rappelons que notre site présente de façon précise les enjeux : http://aquavit37.fr/2015digue.

    La réunion mensuelle de l'AQUAVIT, du jeudi 14 janvier 2016 à 18 h salle 107 des Halles, sera consacrée à la digue du canal.

  47. Le 9 décembre 2015
    Enquête NR, quelle architecture pour Tours ?

    L’AQUAVIT se félicite des résultats du sondage effectué sur le site de La Nouvelle République (NR du 2 décembre), qui valident les positions qu’elle défend depuis des années dans le domaine de l’urbanisme et des choix architecturaux. 73% des participants « souhaitent un retour aux immeubles classiques (ardoises et pierres blanches) » contre 7% favorables à « une architecture fantaisiste et colorée (type cubes beiges) ». Le résultat est sans équivoque et doit être pris en compte par nos décideurs et par les professionnels du bâtiment.

    Cette enquête démontre également l’attachement viscéral de nos concitoyens aux grands héritages urbanistiques et à leur patrimoine. C’est aussi un rejet des choix architecturaux imposés depuis une dizaine d’années, validés par un PLU dont l’AQUAVIT avait vigoureusement condamné le contenu lors de son adoption en 2010-2011. Chacun peut mesurer l’impact destructeur de ce document d’urbanisme, y compris en secteur sauvegardé (PSMV de 2013). Même l’axe emblématique de la ville (Tranchée – Pont de pierre – rue Nationale – avenue de Grammont), considéré comme l’une des plus belles percées urbaines du pays est remis en cause. La place de la Tranchée a été saccagée, la place Choiseul bétonnée. La place Anatole France dénaturée (bientôt deux gros cubes Hilton ) sera indigne d’une entrée de ville qui se veut capitale d’un Val de Loire patrimoine de l’Humanité.

    L’AQUAVIT réclame depuis des années une consultation publique sur les choix architecturaux des nouveaux édifices (« signaux urbains »), comme l’avait fait Jean Royer lors de la reconstruction du Pont de pierre en 1978. Les tourangeaux avaient déjà opté pour le choix le plus respectueux du patrimoine. Il n'est pas trop tard pour envisager une telle consultation pour le Haut de la rue Nationale.

    Comme nous l’avons démontré dans une récente lettre ouverte au Maire de Tours (aquavit37.fr/2013symphorien/2015/maire.html) la municipalité dispose d’ores et déjà des moyens juridiques de répondre aux aspirations urbanistiques des Tourangeaux, dans l'attente d'une révision importante du PLU.

  48. Le 25 novembre 2015
    Passerelles pour piétons et cyclistes : un manque d’ambition + Tours Nord + Berthenay

    La décision de construire une nouvelle passerelle Fournier résulte d’un long combat. Compte tenu de l’investissement appuyé de notre association (cf. notre page http://aquavit37.fr/2011passerelle), nous ne pouvons que féliciter Tour(s) Plus du début des travaux et de cette avancée en faveur des circulations douces.

    Après deux ans de silence, une réunion organisée par la mairie de Tours et Tour(s) Plus a permis le 2 novembre dernier de connaître les détails du nouvel ouvrage. S'il semble faire l'unanimité dans le franchissement des voies ferrées, que ce soit par sa largeur de 2,40 mètres ou son esthétisme en double arche, il n'en est pas de même pour ses accès.

    Un meilleur positionnement des rampes aurait en effet évité un allongement inutile du parcours :
    • à l'Est, vers le quartier Velpeau, où le terre-plein de la rue du Dr Fournier n'est pas utilisé pour permettre le franchissement de l'axe dangereux qu'est la rue Edouard Vaillant,
    • à l'Ouest, vers le quartier du Sanitas, où la rue Jacques-Marie Rougé, très large et peu utilisée, permettait un accès direct à la station de Tramway en face du Palais des Sports.

    De plus ces rampes sont étroites, 1,50 m, même si les normes réglementaires sont respectées. Il nous semble qu’elles s'annoncent problématiques à l’usage, pour les personnes à mobilité réduite, et aussi pour les usagers encombrés croisant des cyclistes.

    Enfin, aucune assurance n'est donnée pour de possibles évolutions de l’ouvrage, qu’il s’agisse d'installer des rampes mieux orientées et plus larges, ou d’ajouter des ascenseurs.

    Comme l'a souligné le Groupe Citoyen de la Passerelle Fournier (pressibus.org/passerelle), cela montre un manque d'ambition, une vision trop étriquée des circulations douces. On construit la nouvelle passerelle comme si on remplaçait et embellissait l'ancienne en y ajoutant des rampes.

    Cela n'est pas conforme aux ambitions sur les circulations douces affichées dans le Plan de Déplacement Urbain de 2013 et dans le Schéma de Cohérence Territoriale de 2013. La prochaine passerelle à réaliser, celle au-dessus de la Loire reliant La Riche à Fondettes, pourtant inscrite dans le PDU 2013, adopté à l'unanimité des élus de Tour(s) Plus, n’en est même pas au stade des études...


    En complément à ses communiqués précédents, l’AQUAVIT vient de publier sur son site :
    • une page illustrant la promenade sur plusieurs opérations immobilières excessives à Tours Nord, suite à la réunion réunissant les riverains le 6 novembre dernier : aquavit37.fr/2013symphorien/2015
    • une lettre ouverte au maire de Tours tirant le bilan de cette réunion et cette marche : aquavit37.fr/2013symphorien/2015/maire.html
    • une page présentant l’abattage scandaleux d’un chêne centenaire à Berthenay, montrant la nécessité d’une « Charte de l’arbre » évitant ce type d’agression contre une nature que l’agglomération considère officiellement comme une « valeur capitale » dans le périmètre  classé UNESCO « Val de Loire » : aquavit37.fr/2015berthenay

  49. Le 3 novembre 2015
    Votre cadre de vie face à la pression immobilière à Tours Nord

    Dès avril 2013, notre association avait alerté sur une densification excessive concernant de nombreux quartiers de Tours Nord, transformés en un terrain de jeu de la spéculation immobilière (voir notre page aquavit37.fr/2013symphorien).

    Actuellement chantiers et projets se multiplient provoquant d'irrémédiables impacts négatifs en matière de qualité de vie pour les actuels riverains et les futurs résidents.

    La prise de conscience s'est élargie, les riverains se rassemblent en collectifs, des recours sont lancés, plusieurs ont récemment débouché sur des annulations par les tribunaux administratifs. De son côté, la municipalité a favorisé une certaine concertation permettant aux promoteurs d'ajuster leurs projets en fonction des remarques des riverains. Elle vient aussi de lancer une procédure de révision du Plan Local d'Urbanisme (PLU), seul moyen à nos yeux d'aller vers des formes de densification raisonnables.

    Pour faire le point sur ce sujet, l'AQUAVIT, Pitrichacha et plusieurs collectifs de riverains organisent une conférence-débat suivie d'une marche vers quelques points chauds des quartiers Hardouin et Bordiers : le samedi 7 novembre 2015, salle Chateaubriand, 2 rue de Saint Malo, 37100 Tours Nord, à 14 heures.

  50. Le 27 octobre 2015
    Pour une charte de l'Arbre à Tour(s) Plus

    En septembre, nous avons appris, sur la commune de Tours, l'abattage de platanes et de saules pleureurs devenus dangereux car attaqués par un champignon les fragilisant. A la mi-octobre 2015, place Jean Duval, près de la rue des Tanneur, des arbres racines à l'air, abîmées, subissaient des travaux de réaménagement. Les champignons vont pouvoir s'installer et se développer. Dans quelques années, devra-t-on les abattre ?

    Le service des Espaces Verts est démuni face à ces mauvaises habitudes du BTP. Considérer les arbres urbains avec autant d'irrespect est-il une fatalité ? Non, certaines communes ou agglomérations ont pris des mesures préventives en imposant le respect d'une Charte de l'Arbre.

    Cela fait maintenant cinq ans qu'associations et collectifs environnementaux tourangeaux, las de constater la dégradation de notre patrimoine arboré, demandent la mise en place d'une telle Charte. L'idée semble avancer chez les élus, mais très lentement ; il n'y a pas encore lieu de croire qu'il existe une véritable volonté d'agir.

    Alors que la révision en cours du PLU est une occasion de traduire enfin en actes les bonnes intentions (PADD du PLU, SCOT, Plan Climat...), l'AQUAVIT rappelle qu'une Charte de l'Arbre, donnant des moyens à une "équipe S.O.S. Arbres" permettrait enfin de vraiment instaurer une culture du respect de l'arbre urbain que la population appelle largement de ses voeux.

    Notre page dédiée : aquavit37.fr/2015arbres avec, pour exemple, des citations de la Charte de l'Arbre du Grand Lyon.

  51. Le 9 octobre 2015
    Une amorce de concertation sur l’avenir de la digue du Canal

    Ce communiqué fait suite à celui du 21 septembre où nous avons qualifié d'insupportable la façon dont était décidé le déclassement de la digue du canal, dans le plus grand secret, sans aucune consultation de la population, ni de 16 des 18 maires concernés dans le val de Tours, ni même des conseils municipaux de St Pierre des Corps et Tours, dont les maires sont signataires. Depuis, sans même avoir eu connaissance des études incriminées (et de celles encore en cours...), le CODERST a accepté ce déclassement, il ne manque que la signature du Préfet d'Indre et Loire. En attendant, nous avons appris que les habitants de La Chapelle sur Loire avaient, eux, droit à une enquête publique pour s'exprimer sur l'avenir de leur digue. Pourquoi y-a-t-il ainsi deux poids deux mesures ? Pourquoi cette incompréhensible précipitation à Tours ?

    A notre connaissance, M. Le Préfet d'Indre et Loire n'aurait pas, à ce jour, signé le décret de déclassement de la digue du canal. L'AQUAVIT vient de s'adresser à Mme la Ministre de l'Ecologie, dont les services sont en cause, pour lui demander de stopper cette procédure de déclassement-arasement. Comme à La Chapelle sur Loire, l'avenir de cet ouvrage doit résulter d'une enquête publique, réalisée sur les 18 communes concernées.

    Jeudi 8 octobre, en début de séance plénière du CVL-Est, M. Laurent Bresson, directeur de la DDT, en présence de plusieurs adjoints au maire de Tours, a engagé la discussion avec les habitants et notre association. Dans son propos, il s'est montré rassurant en refusant qu'on pratique des ouvertures dans la digue, ce qui est en contradiction avec le concours "Ouvrir les passages" soutenu par Tour(s) Plus et les propos écrits dans La Nouvelle République du 29 septembre : "Des travaux seront faits pour laisser l’eau déferler le jour où..." et "Des travaux seront menés assez rapidement sur la digue pour créer des ouvertures...". Il admet que la digue pourrait servir jusqu'à son niveau de sécurité (apparemment environ 2 mètres sur les 5 mètres de hauteur). Il reconnaît qu'elle peut protéger St Pierre des Corps si l'eau venait de l'aval. Il s'est aussi engagé à pratiquer la concertation.

    L'AQUAVIT est bien sûr satisfaite d'entendre ces propos de bon sens après tant d'annonces expéditives sans nuances. Nous ne comprenons toutefois pas pourquoi, en conséquence, la procédure de déclassement n'est pas déjà abandonnée. Puisque la DDT reconnaît que la digue peut protéger les Tourangeaux dans certains cas d'inondation, elle doit impérativement conserver sa qualification de classe A, signifiant qu'elle protège plus de 50.000 habitants (en fait 120.000 dans le val).

    Ce projet de déclassement résulte de tant d’approximations, d’incertitudes scientifiques, d'une opacité incompréhensible, du refus de communiquer des documents, du déclenchement de l'étrange concours "Ouvrir les passages" (sur lequel s'est appuyé la DDT dans son document au CODERST, allant jusqu’à prévoir un « mise en transparence » dès 2016), sans oublier les déclarations intempestives tenues à la NR (qui ne les a pas inventées...) ! Il est encore temps d’abandonner ce projet de décret absurde, pour tourner la page.

    On pourra alors dialoguer plus sereinement sur la sécurité des habitants du val de Tours face aux inondations.

    Notre page dédiée : aquavit37.fr/2015digue

  52. Le 21 septembre 2015
    La digue du canal condamnée ? Le val de Tours serait ouvert aux inondations

    L’AQUAVIT vient de prendre connaissance de la volonté de l’Etat de déclasser puis d’araser à court terme la "digue du canal" qui longe l’autoroute côté Tours, avec l’accord des maires de Tours et St Pierre des Corps. Cet ouvrage était considéré depuis un siècle et demi comme un élément majeur du système de protection du val de Tours et de sa « sanctuarisation".

    Les membres du "Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques" (CODERST) sont invités à valider cette décision jeudi prochain 24 septembre. Engagé depuis plus de deux ans, ce choix a été délibérément tenu secret. Une fois de plus, les Tourangeaux vont être mis devant le fait accompli et vont découvrir la gravité de la situation avec l’arrivée imminente des engins de génie civil.

    "Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage" affirme le dicton, en voilà une illustration cinglante. Cet ouvrage est aujourd’hui accusé de tous les maux. Une étude de dangers réalisée dans le cadre du classement du val de Tours en Territoire à Risque Important (TRI) et de la révision du PPRI du "val de Tours – val de Luynes" démontrerait toutes ses faiblesses : niveau de sûreté dérisoire, probabilité de rupture de 100 %, menaces pour les populations en pied de digue, impossibilité de colmater les ouvertures avec des batardeaux… Cet ouvrage qui était censé protéger près de 100.000 Tourangeaux est considéré aujourd’hui comme une vraie passoire !

    Derrière ces arguties, se cachent des motivations beaucoup plus profondes : le désengagement financier d’un état incapable d’assumer ses responsabilités en matière de protection des citoyens et de leurs biens, la mise en scène d’une opération dans le cadre d’un atelier national soutenu par le ministère de l’Ecologie. Cet atelier a choisi le val de Tours comme site expérimental. L’opération considérait la suppression de la digue du canal ("dangereuse et inutile") comme préalable à d’importants chantiers d’aménagements urbains dont les Tourangeaux ont eu vent au cours des derniers mois avec un concours "Ouvrir les passages" lancé par Tours Plus.

    L’AQUAVIT dénonce vigoureusement cette procédure de déclassement lancée en pleine phase de révision du PPRI. La cartographie de l’aléa soumise à la première phase de concertation et aujourd’hui définitive, repose sur des travaux (« études de dangers »…) retenant l’existence de cet ouvrage. En décidant de l’araser, la cartographie retenue perd toute sa crédibilité. Alors qu’approche la seconde phase de concertation devant déboucher sur un avant-projet appelé à être soumis à enquête publique, il est insupportable qu’une décision d’une telle gravité échappe au verdict citoyen.

    Argumentation sur nos pages aquavit37.fr/2015digue et aquavit37.fr/2015digue/coderst.html

  53. Le 17 juillet 2015
    Pour la création d'un noyau de biodiversité au Vieux Groison (Tours Nord)

    Le sauvetage du Vieux Groison, sur le coteau nord de la Loire à St Symphorien, était un des enjeux des élections municipales de 2014. L'équipe du nouveau maire était venue sur place et avait pris de solides engagements. Elle avait répondu positivement à la question « Approuvez-vous notre proposition de faire sur le site du vieux Groison un "noyau de biodiversité" en y interdisant tout projet d'urbanisation ? ». Un an et demi plus tard, qu'en est-il ?

    La construction entamée avant les élections est terminée. Le projet déposé par Touraine Logement a été maintenu et accepté avec une légère diminution de "voilure". Les efforts consentis pour protéger la zone humide et sa biodiversité semblent vains : la source se tarit, le terrain va s'assécher, les salamandres et les crapauds accoucheurs (dont l’habitat est protégé) vont disparaître. Un autre projet que l'on croyait enterré resurgit, dans le coin sud-ouest (à l'angle de la rue de la Pierre). Là aussi, la "voilure" est réduite, le bâtiment collectif est remplacé par quatre maisons de ville, mais l’impact environnemental est tout aussi désastreux, l’espace vert est condamné.

    L’étude d’impact demandée de longue date à la mairie de Tours n’a jamais été effectuée. Elle s’avère pourtant plus nécessaire que jamais si on veut effectuer un état des lieux et sauvegarder ce qui peut l’être.

    Jusqu’à présent, à Tours, les projets immobiliers ont primé sur la défense de la nature et de la biodiversité. Cela va pourtant à l'encontre d'une des quatre orientations du Plan Local d'Urbanisme (PLU), visant à développer la trame verte. Cela va aussi à l'encontre de deux des cinq orientations de la révision du PLU récemment engagée ("une place plus importante pour le végétal", "la préservation des vues et des grands paysages"). Va-t-on continuer à faire le contraire de ce que l'on promet ? Un premier changement semble perceptible sur le site Ste Marguerite / Grammont avec la création d’un espace vert conséquent.

    Il est encore temps de sauver le Vieux Groison. Des mesures urgentes doivent être prises pour pallier le tarissement de la source et annuler le nouveau projet immobilier. Le permis de construire demandé peut encore être refusé en s'appuyant sur la possibilité de "surseoir à statuer dans les conditions définies par l'article L111-8 du code de l'urbanisme concernant les constructions [...] qui seraient de nature à compromettre [...] l'exécution du futur PLU".

    L'AQUAVIT renouvèle sa demande de préservation du site du vieux Groison comme "noyau de biodiversité" au sens introduit par le Schéma de Cohérence Territoriale de l'agglomération Tourangelle (SCOT) 2013. L'actuelle révision du PLU s'y prête, puisqu’il doit devenir compatible avec le SCOT. Le maire n’a-t-il pas rappelé en janvier dernier son engagement à sauvegarder les espaces verts du coteau ?

    Détails sur notre page aquavit37.fr/2014groison


  54. Le 8 juillet 2015
    Lacs des peupleraies : priorité à la biodiversité et à la tranquillité

    En zone inondable du lit majeur du Cher, en aval de la commune de Saint-Pierre-des-Corps et en amont de celle de Tours, se trouvent deux vastes pièces d'eau créées sur d'anciennes gravières, les lacs des Peupleraies. Le parc qui les entoure est un lieu de détente, trop peu connu des habitants. Dans une perspective de mise en valeur, l’agglomération de Tours a lancé une phase de diagnostic, afin de déterminer un programme d'action, en consultation avec les associations environnementales et sportives. La première préoccupation est de trouver un nouvel équilibre biologique qui évite l'envasement et la présence de plantes invasives.

    L’AQUAVIT a publié sur son site sa réponse au questionnaire, avec ajout d’illustrations et de liens : aquavit37.fr/2015peupleraies. Nous approuvons l’initiative. Toutefois, nous soulevons un certain nombre de préoccupations en matière d’impact des aménagements envisagés. Compte tenu de la position en agglo de ces plans d’eau, nous souhaitons que Tour(s) Plus prenne en compte un compte un certain nombre de paramètres spécifiques en matière de protection d’atmosphère, de lutte contre le bruit, de respect du plan climat, de développement de la biodiversité et avant tout de la qualité des eaux.

    Rappelons que ces lacs sont alimentés par le Cher, qui est la rivière la plus polluée du bassin de Loire moyenne. Ce programme doit s’insérer dans le contexte du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) du Cher-Aval en cours de finalisation. En cela, les choix à venir doivent doit être radicalement différents du terrain de jeu réalisé ces dernières années à la Gloriette.

  55. Le 30 avril 2015
    Rue de la Fuye : faudra-t-il la mort d'un cycliste pour que la mairie réagisse ?

    En 2012, de nombreux habitants s'étaient élevés contre un nouvel aménagement des rues de la Fuye et Jolivet, dans le quartier Velpeau de Tours. Un contresens cyclable rendait les parcours à vélo dangereux sur ces axes de transit à fort trafic, avec des feux tricolores et de larges bus. Si le passage en zone 30 permet un tel aménagement sur les plupart des rues, il y a des cas particuliers pour y déroger, selon l'organisme CERTU le plus qualifié sur ce sujet, que nous avons consulté.

    Alors qu'un sondage du site de la Nouvelle République montrait que 79 % des Tourangeaux étaient opposés à ces contresens (66 % à cause de l'insécurité, 13 % à cause de la complexité, plus de 1800 réponses), la mairie de Tours n'avait rien voulu entendre.

    Rue de la Fuye, trois cyclistes ont été renversés par des automobiles durant les dix derniers mois (14 juin, 6 octobre, 11 février avec traumatisme crânien), alors que de mémoire d'habitant on ne se souvient pas d'un tel accident auparavant.

    L'AQUAVIT a alerté l’adjoint à la circulation et a demandé à ce que l'on revienne au dispositif précédent. M. Massot défend le statu-quo, s'appuyant sur le fait qu'un des trois cyclistes renversés était en état d'ébriété.

    Il oublie ainsi que dans l'aménagement précédent, notamment parce que la distance de sécurité d'un mètre avec les véhicules motorisés était beaucoup mieux respectée, les fautes d'inattention ne portaient pas à de telles conséquences. Il oublie aussi qu'avant d'être élue, l'actuelle équipe municipale critiquait ces contresens cyclables trop systématiques, il oublie le désaccord encore vif de la population sur quelques rues passantes. Il oublie surtout que la sécurité s'appuie d'abord sur la prévention des accidents.

    Ces trois cyclistes renversés en 10 mois constituent pourtant un symptôme très préoccupant. Faudra-t-il qu'il y ait un mort pour que la mairie réagisse ?

    D’un point de vue plus général, nous déplorons l’absence d’inflexion de la politique des déplacements doux à Tours, notamment en matière de séparation des flux piétonniers et cyclistes. L’objectif PDU de presque tripler la circulation cycliste en 10 ans est mal parti…

    C'est pourquoi, avec Vélorution, l'AQUAVIT appelle samedi 2 mai à un rassemblement place Velpeau à 15 h 15 (14 h 30 place Jean Jaurès pour les cyclistes).

    Notre page dédiée : aquavit37.fr/2012JolivetFuye

  56. Le 28 avril 2
    Haut de la rue Nationale : les cubes Hilton au Patrimoine Mondial ?

    Depuis la programmation du réaménagement du Haut de la rue Nationale (PLU 2011), les enquêtes publiques se sont multipliées ainsi que les plans, maquettes, photomontages, prévenant néanmoins qu’il fallait attendre le projet architectural définitif pour en évaluer l’impact visuel. Aujourd’hui c’est fait : on découvre un jeu de cubes de béton, verre, métal, grossièrement inscrit dans les volumétries prévues dans les maquettes médiatisées de longue date.

    Dans les consultations publiques, une forte majorité de Tourangeaux dénonçait les atteintes aux patrimoines. La nouvelle équipe municipale s’était engagée à des modifications profondes d’un chantier contesté (cf. notre questionnaire aquavit37.fr/2014municipales). A l’arrivée, l’ancien projet est repris tel quel.

    L’architecture massive de ces hôtels privés ne contribue en rien à donner à cette entrée son prestige d’avant-guerre. Elle n’a rien à voir avec la notion de « paysage culturel urbain » motivant l’inscription au Patrimoine Mondial.

    Manifestement ce sont les enjeux financiers dictés par la SET, Eiffage, Hilton… qui ont imposé les choix urbanistiques et architecturaux retenus. Inquiets de leur impact dévastateur sur l'une des entrées les plus prestigieuses en val de Loire, nous avons alerté tous les étages de l’administration : SDAP, Préfecture, DRAC, DREAL, ministères concernés… En vain, chacun a refusé de prendre ses responsabilités sur un dossier qui, par son classement, relève exclusivement de l’Etat.

    L’Architecte des Bâtiments de France avait pourtant rappelé dans son avis la nécessité de respecter les contraintes du « plan Patout » de reconstruction imposé à la ville de Tours par l’Etat : symétrie d’ensemble, visibilité du clocher de St Julien, respect des alignements… Le lancement de ce programme a nécessité un saucissonnage procédurier et programmatique sans précédent afin de contourner l’hostilité des Tourangeaux et les obstacles juridiques. Il a nécessité pas moins de cinq enquêtes publiques, dont la plus importante, la modification du Plan de Sauvegarde (PSMV), a été annulée le 2 février dernier par la cour administrative d’appel de Nantes, alors que le Tribunal Administratif d’Orléans n’avait, comme à son habitude, rien trouvé à redire… La responsabilité de modification du PSMV relevant du Conseil d'Etat et non du Préfet.

    L’AQUAVIT rappelle les positions qu’elle défend invariablement depuis le lancement de cette opération. Les autres villes du Val de Loire inscrites au Patrimoine Mondial ont organisé un concours national d’architectes urbanistes préalable au lancement de leur grand projet public. Pourquoi rien à Tours ? Aucun des cinq dossiers d’enquête publique ne contient l’avis formel et écrit de la Mission Loire, pourtant chargée de veiller au strict respect des critères d’inscription au Patrimoine Mondial. Le non-respect de ces critères a fait perdre son label à la ville de Dresde il y a cinq ans. Pour cette raison, Vienne a dû d’abandonner un projet immobilier comparable. Une telle mésaventure n’est-elle pas à craindre pour le Val de Loire à cause de Tours ?

    La ville de Tours vient d’ouvrir en Haut de la rue Nationale un espace « dédié au projet », ouvert au public, afin de favoriser « son appropriation par les Tourangeaux ». Plutôt que cette grossière opération médiatique, pourquoi ne leur a-t-on pas demandé leur avis plus tôt ! Ni maintenant d’ailleurs… Rappelons qu’en 1978, face à un problème similaire pour la reconstruction du Pont de pierre, Jean Royer avait organisé un référendum sur un choix ouvert de possibilités. Les Tourangeaux avaient largement opté pour la solution la plus respectueuse du patrimoine. Décidément, la démocratie locale a bien reculé en 40 ans !

    Notre page dédiée : aquavit37,fr/ruenationale

  57. Le 16 avril 2015
    A quand la passerelle St Cosme ?

    En 2013, le Plan de Déplacement Urbain (PDU) de l’agglomération tourangelle a proposé de compléter les études de passage cyclable de la Loire de Fondettes à La Riche "en privilégiant des solutions s’appuyant sur les ouvrages existants (Pont de Saint-Cosme et Pont de la Motte) plutôt que de créer une nouvelle infrastructure". Le commissaire enquêteur est allé plus loin dans les exigences en formulant une réserve n°6 (à caractère impératif) : "Etudier et réaliser une passerelle pour piétons et cyclistes sur la Loire de Saint Cyr sur Loire à la Riche".

    Depuis 25 ans, plusieurs choix techniques ont été envisagés, sans jamais aboutir. Actuellement, la SEPANT et l’AQUAVIT privilégient le choix d’une passerelle accrochée aux deux ponts routiers, dans l’esprit d’une étude réalisée en 2014 par un élève ingénieur de Polytech’ Tours.

    De façon plus générale, l’AQUAVIT s’inquiète du manque de motivation et d’ambition de Tour(s) Plus pour concrétiser les objectifs à 10 ans du PDU 2013. Des diversions se multiplient en matière de politique de transport à l’échelle de l’agglo, sur le bouclage du périphérique, sur une deuxième ligne de tramway… qui sont des sujets hors de programmation du PDU. Et nos décideurs restent désespérément discrets sur ce qui est planifié pour les dix ans à venir, notamment le renforcement de l’étoile ferroviaire et la construction de passerelles cyclables.

    Avec d’autres collectifs, l’AQUAVIT participera samedi 18 avril 2015 à la « Vélorution géante » des ronds-points de Fondettes et La Riche (14 h 30) au pont Napoléon à Tours (16 h), s’impatientant des délais interminables de réalisation d’un projet, pourtant accessible, que les cyclistes réclament depuis 25 ans. Est-elle seulement inscrite dans le programme d’action prioritaire en matière de transports urbains ?

    Il en va de la crédibilité de la politique de promotion des déplacements doux dont nos élus ont fait une priorité du PDU.

    Notre page dédiée sur la passerelle St Cosme avec schéma de la passerelle envisagée : aquavit37.fr/2011cosme

  58. Le 9 avril 2015
    Notre-Dame-la-Riche : stop à la délinquance environnementale !

    Le lancement du chantier Notre-Dame-la-Riche (NDLR) prend une tournure déplorable. Fin février, l’AQUAVIT avait attiré l’attention sur le projet d’extension du lycée Saint François de Paule dans le secteur sauvegardé du vieux Tours en déposant un recours gracieux auprès de la mairie de Tours. Comme les riverains, notre association s’inquiétait de l’impact environnemental de l’aménagement (destruction d’un petit espace arboré), des choix architecturaux, de la nuisance pour le voisinage…

    Nous venons d’apprendre que l’institution n’avait pas répondu à plusieurs injonctions de la préfecture exigeant des analyses sur l'innocuité de ces sols et l'absence de traces dangereuses (consécutives aux expérimentations animales du laboratoire Sandoz sur la fièvre aphteuse), et que, en conséquence, par mesure de précaution, la mairie avait retiré le permis de construire.

    L’Institution NDLR cherche manifestement à prendre de vitesse toute opposition, en recourant à des méthodes indéfendables :
    • Dès réception de notre recours, le bosquet était détruit en quelques heures, au mépris des enjeux de biodiversité. Et en période de nidification.
    • Quelques jours plus tard, en réponse au retrait du permis de construire, l’institution lançait les engins de déconstruction sur le bâtiment « Ford Dodge », apparemment sans la moindre précaution, non seulement sur les traces dangereuses précitées mais aussi sur la présence d’amiante.
    • Début de dégradation sur une propriété voisine.
    • Irruption dans la propriété privée d’un voisin. Il avait osé déposer un recours en contentieux (Cf. article Nouvelle République du 4 mars 2015).

      Tout cela se fait dans la précipitation. Il est anormal qu’une étude d’impact sur l’ensemble du projet à venir n’ait pas été effectuée au préalable. Non seulement les contraintes du secteur sauvegardé ne sont pas respectées, non seulement la trame verte du Plan Local d’Urbanisme est détériorée, non seulement les voisins sont soumis à une intimidation inadmissible, mais en plus l’Institution n’hésite pas à mettre en danger la sécurité et la santé des riverains, voire des élèves. Quel mauvais exemple !

      Face à de tels agissements, l’AQUAVIT demande à la mairie et à la préfecture de prendre l’attitude la plus ferme pour mettre fin à ces dérives.

      Notre page : aquavit37.fr/2015ndlr

  59. Le 5 mars 2015
    Un grand chantier mal parti : Notre Dame La Riche

    Suite à la réunion publique du 21 février dernier sur le projet d’extension de l’institution Notre Dame La Riche, notre association a pris connaissance du permis de construire déjà délivré par la mairie de Tours. Comme les riverains, nous avons été très surpris de découvrir le lancement prochain du premier programme d’un chantier de grande envergure, appelé à se déployer dans la durée (gymnase, internat…).

    Comment peut-on lancer dans la précipitation une telle construction, en secteur sauvegardé (PSMV), en faisant fi des impératifs architecturaux et environnementaux ? Aucune étude d’impact sur la globalité du projet n’a été menée.

    Compte tenu de l’amplitude de cette opération, il nous semble indispensable de l’intégrer dans une vision d’ensemble de l’aménagement projeté sur le long terme, y compris en son appartenance au secteur sauvegardé.

    L’espace disponible ouvre maintes possibilités présentant moins d’inconvénients que ce qui est lancé. La pertinence des recours engagés risque de déboucher sur un retard dommageable pour tous et en premier lieu pour l’Institution Notre Dame La Riche elle-même. Nous partageons son objectif de renforcer son extension en centre-ville et nous croyons qu’un dialogue constructif doit s’établir entre les riverains, la mairie et l’Architecte des Bâtiments de France.

    Pour le promouvoir, l’AQUAVIT a déposé le 27 février dernier un recours gracieux auprès du Maire de Tours afin d’annuler le permis de construire délivré fin décembre et en élaborer un nouveau.

    Notre page dédiée, avec le contenu de notre recours : aquavit37.fr/2015ndlr

  60. Le 3 février 2015
    Saint Pierre des Corps, un ball trap en pleine agglo !

    Depuis une vingtaine d'années sur la commune de Saint Pierre des Corps, près du parc des expositions de Tours, dans le lit majeur du Cher, donc en zone humide protégée, fonctionne un stand de ball trap avec toutes les nuisances qui en résultent :
    • pétarades trois fois par semaine pour les résidents du coteau de Saint Avertin
    • pollution massive au plomb d'une zone humide entre le ruisseau Le Filet et le Cher
    • dégradation d'une parcelle agricole avec pollution du sol et des récoltes

    Alors que l'association "ADPS Cangé" a multiplié depuis trois ans les initiatives pour obtenir le transfert du stand sur un autre site, la mairie de Saint Pierre des Corps refuse d'appliquer une décision de Justice condamnant la poursuite de cette activité.

    Avec l'extension récente du circuit Nascar tout proche, une fois encore, l'agglomération tourangelle se distingue par ses drôles de préoccupations environnementales !

    L'AQUAVIT soutient l'ADPS Cangé dans un nouveau recours déposé au Tribunal Administratif d'Orléans .

    Notre page : aquavit37.fr/2015balltrap.

  61. Le 22 janvier 2015
    Projet Goya : le Plan Climat et la qualité de la vie en berne

    Près de l'autoroute A10, sur le bord de la route de Saint-Avertin, la ville de Tours met en place la première phase d'un projet immobilier nommé Goya, actuellement soumis à enquête publique. Un immeuble accueillant un pôle de santé, des bureaux et des logements s’inscrit sur une parcelle où France Telecom avait implanté son agence commerciale en 1986. Le terrain a été revendu et le bâti arasé 15 ans plus tard. Quel bel exemple de bâtiment "jetable" avec tous les gaspillages afférents ! Nous déplorons l’impact d’un tel chantier de "renouvellement urbain" sur le bilan carbone et le plan climat de l’agglomération tourangelle.

    Nous constatons que le dossier privilégie par copier-coller des généralités sur l'agglomération sans étudier la spécificité du lieu, que ce soit en matière de proximité des commerces, des trajets de circulations douces, de pollution sonore, de pollution atmosphérique. Et allant jusqu'à ignorer l'augmentation des risques d'inondation.

    Ce terrain bordé d'intenses circulations automobiles était jadis réservé à des activités tertiaires, il devient un lieu d'habitation au mépris d'une sérieuse étude d'impact. La qualité de la vie régresse à Tours.

    Notre page, avec notre déposition à l'enquête : aquavit37.fr/2015goya

  62. Le 7 janvier 2015
    Les souhaits de l’AQUAVIT pour 2015

    Notre association tire un bilan contrasté de l’année écoulée.

    La campagne électorale des municipales avait ouvert de larges débats concernant nos thèmes environnementaux et urbanistiques sur Tours et son agglomération. Rappelons que l’AQUAVIT avait alors demandé aux listes en présence à Tours de formuler leurs engagements sur une vingtaine de grands sujets. D’une façon générale, les électeurs ont sanctionné sans ménagement plusieurs municipalités, dont Tours, Joué lès Tours et Ballan, trois communes dont nous déplorions certaines pratiques en matière de gouvernance.

    Neuf mois plus tard, le changement attendu est-il au rendez-vous ? A Ballan, les nouveaux élus respectent leurs engagements et sont ouverts au dialogue. Au contraire à Joué lès Tours, le nouveau maire, qui n’avait pas de mots assez durs contre le projet des Courelières qu’il voulait stopper, en a repris le programme aussitôt élu. A Tours, le changement se fait encore attendre, même si certains infléchissements vont dans le bon sens. Le choix de poursuivre tel quel l’aménagement du Haut de la Rue Nationale, avec les tours-hôtels largement contestées lors des enquêtes publiques, montre un manque d’ambition politique sur un projet où les enjeux privés l’emportent largement sur l’intérêt public.

    Nos rencontres récentes avec les maires de Chambray lès Tours et de Saint Avertin, respectivement adjoints de l’agglo responsables de l’application du Schéma de Cohérente Territoriale (SCoT) et du Plan de Déplacement Urbain (PDU) se sont révélées encourageantes pour la prise en compte de nos objectifs. Nous sommes notamment satisfaits de voir enfin débuter le chantier de la passerelle Fournier.

    Nous espérons que d’autres équipements s’ajouteront en faveur des circulations douces. Nous attendons aussi qu’en 2015 la concertation sur le Plan de Prévention de Risques d’Inondation (PPRI) aboutisse à un véritable consensus assumant la prise en compte du risque. Nous serons particulièrement attentifs à l’évolution d’autres dossiers : densification, étalement urbain, Vieux Groison, quartier des Casernes, îlot Vinci, couvent des Recollets…

    Tous ces sujets sont largement développés sur notre site aquavit37.fr, qui témoigne de notre impact médiatique croissant.

  63. Le 18 novembre 2014
    Une démolition contestée dans le parc de Cangé à St Avertin

    La mairie de Saint-Avertin a délivré récemment un permis de démolir le pavillon du régisseur sis dans le parc du château de Cangé. Aucune justification valable n’est formulée alors que cette demeure de caractère, du XIXème siècle, en très bon état de conservation, hors du champ de vision du château, fait partie du site inscrit à l’inventaire des monuments historiques.

    De ce fait, l’ADPS Cangé et l’AQUAVIT s’étonnent que cette autorisation ait été accordée au mépris de l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF). Celui-ci avait pourtant assorti son accord de plusieurs prescriptions non réalisées, en particulier la nécessité d’une étude préalable de "mise en valeur du site" ayant pour objectif "d’établir un véritable diagnostic patrimonial et paysager du parc, ainsi qu’un plan de gestion pour sa mise en valeur", étude semble-t-il engagée, à laquelle nous regrettons de ne pas avoir été associés.

    En conséquence, nos deux associations ont déposé un recours gracieux auprès de la mairie demandant l’annulation de ce permis de démolir. Des copies de ce recours ont été envoyées à l’ABF et au Préfet d’Indre et Loire.

    Par ailleurs, même si les modalités ne sont pas encore définies, nous avons noté avec satisfaction la volonté de la mairie de rénover le bassin et l’orangerie du parc, renforçant ainsi son caractère patrimonial exceptionnel.

    Davantage de détails, avec photographies, sur notre page aquavit37.fr/2014cange.

  64. Le 13 novembre 2014
    A quoi servent les enquêtes publiques à Tours ?

    Juridiquement, "L'enquête publique a pour objet d'assurer l'information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement". Il s’agit de permettre une large participation du public aux processus décisionnels. L’application concrète de cette procédure au cours des derniers mois dans l’agglomération tourangelle ne manque pas d’inquiéter.

    Selon les commissaires-enquêteurs et les préalables auxquels ils sont soumis, on peut diviser les dernières enquêtes en deux catégories. Celles qui débouchent sur des corrections appelées « réserves », prenant en compte certaines observations du public, et celles qui aboutissent à une acceptation complète, sans nuance, ignorant toutes les observations des personnes et associations s’étant exprimées.

    Dans cette seconde catégorie, on peut d’ores et déjà placer les deux enquêtes actuellement en cours. Celle concernant l’élargissement de l’autoroute A10, se terminant le 14 novembre, est d’ores et déjà validée puisqu’on lit dans le préliminaire du dossier que le futur avis du commissaire-enquêteur doit être "aussi clair et précis que possible" mais "ne pourra cependant porter sur l'utilité publique de l'opération, ni sur la valeur des biens acquérir". A quoi bon s’exprimer dans une enquête portant sur une utilité publique si ce principe est reconnu d’avance ?

    Quant à la nouvelle enquête sur le haut de la Rue Nationale, la quatrième (!), se terminant le 19 novembre, il est permis de s’interroger sur les arrières pensées de ses promoteurs. S’agit-il de corriger à la hâte une lacune de la précédente ? Ou est-ce une manipulation pour faire oublier la nécessité d’une importante privatisation d’espace public dans l’enquête précédente destinée à caractériser l’utilité publique du projet ?

    Quant à la première catégorie d’enquête, nous y reviendrons, mais il semble bien que les « réserves » améliorant le SCOT et le PDU de 2013 soient très peu prises en compte par la communauté d’agglomération. Les enquêtes publiques tourangelles ne jouent donc pas leur rôle, elles ne permettent pas au public de participer aux processus décisionnels.

  65. Le 22 octobre 2014
    La géothermie opaque du Haut de la rue Nationale

    La position de notre association, concernant le haut de la rue Nationale, était jusqu’ici très claire. La nécessité d’un réaménagement d’ensemble est justifiée, notamment autour de l’église St Julien et du Centre de Création Contemporaine (CCC), par contre nous sommes opposés à la construction de deux tours-hôtels masquant l’église en contradiction avec le plan retenu après guerre, défendu par l’Etat et ses administrations.

    La communication récente des projets de Tour(s) Plus et de la SET sur le jardin François 1er nous a conduit à reconsidérer l’aménagement autour du CCC et à alerter les élus et la population, du fait d’informations inattendues, portant sur le choix d’un mode de climatisation improprement nommé "géothermie sèche", ouvrant la voie à des interprétations inquiétantes. Finalement, il ne s’agit que de mettre en place un champ de géothermie à "sondes sèches" (22 puits de 80 m de profondeur), technologie éprouvée certes mais d’un l’impact environnemental très important, a fortiori en secteur sauvegardé :
    • Abattage de tous les arbres et impossibilité d’envisager un musée d’art contemporain ouvert sur un parc arboré. En effet, comment planter 57 ou 75 véritables arbres quand les sondes sont réparties tous les 10 mètres, chacune étant éloignée d’au moins 5 mètres d’un arbre ?
    • Quels seront les impacts géologiques ? La proximité de nappes d'eau alimentant la ville est-elle prise en compte ? Des études préliminaires ont-elles été effectuées ? Quel entretien ce procédé exige-t-il ? Le maire lui-même parle de "difficultés" et de "risques de détérioration", lesquels ?

    Nous avons découvert qu'un appel d'offre avait été lancé en juillet 2013 par Tour(s) Plus pour effectuer un test préalable de "réponse thermique". A-t-il eu lieu ? Pourquoi n'en sait-on rien ? Il est à craindre que le marché public de l’aménagement géothermique ait été conclu avant la déclaration d’utilité publique.

    Pourquoi tout cela a-t-il été caché aux Tourangeaux dans l’enquête publique ? Pourquoi est-ce encore si obscur ? Les démarches administratives ont-elles seulement été effectuées ?

    Les interrogations restent multiples. Comme lors de notre communiqué précédent, nos analyses reposent sur des informations fragmentaires, sujettes à interprétations. Notre mission de lanceur d'alertes nous conduit à dénoncer de nouveau l’incompréhensible opacité entourant ce dossier depuis des années.

    Rappel de notre appel solennel aux conseillers municipaux : aquavit37.fr/2014nationale/appel.html

  66. Le 8 octobre 2014
    La fracturation hydraulique au cœur de Tours ? Jusqu'où iront-ils ?

    Qui ne connaît pas les dangers pour l'environnement de l'extraction des gaz de schiste ? Objet d'une réprobation populaire massive, la technologie qui la sous-tend, la fracturation hydraulique, est interdite en France. Sauf dans le centre-ville de Tours ? Sa mise en place pourrait-elle commencer dans quinze jours ?

    Qui le sait ? Presque personne. Cela se fait en catimini par des aménageurs qui ont pris le pouvoir urbanistique et sont devenus incontrôlables. Forts du soutien du lobby du BTP et du Tribunal Administratif (TA) d'Orléans, ils imposent leur volonté en mystifiant les élus et passant outre l'opposition de la population et de l'architecte des bâtiments de France (ABF, représentant de l’Etat).

    C'est ce qui se passe pour le projet d'aménagement du Haut de la rue Nationale à Tours, approuvé sans la moindre réserve par un commissaire-enquêteur nommé par le TA d'Orléans malgré l’hostilité des associations, des citoyens et de l'ABF pour refuser deux tours-hôtels qui dénaturent l'équilibre architectural des lieux et, de la Loire, cachent la vue du clocher de l'église de St Julien.

    A elle seule, cette opposition aurait dû amener les élus de la majorité municipale à rejeter le projet concocté par la municipalité précédente et contraire à leurs engagements. Ils auraient dû se rendre compte qu'il échappe à tout contrôle démocratique et que les intérêts privés ont effacé l'intérêt public.

    En obtenant enfin des explications sur l'abattage qui nous semblait inutile des 70 érables, nous avons appris qu'un important réseau de géothermie sèche se met en place pour chauffer le Centre de Création Contemporaine avec 22 puits atteignant la couche de craie dans le parking-jardin François 1er. Cette technologie de géothermie sèche est expérimentale et reposerait sur la fracturation hydraulique ou une technologie voisine.

    La coupe est pleine, que nous cache-t-on encore ? Une simple correction, avec renoncement à cette technologie, ne saurait suffire. Une remise à plat complète est nécessaire. C'est ce que nous demandons à chacun des conseillers municipaux de Tours avec l'appel solennel qui suit. Nous demandons aussi à ce qu'une enquête soit diligentée par la municipalité et que les services en cause soient réorganisés afin que de tels abus ne se reproduisent plus.

    Notre appel solennel aux conseillers municipaux : aquavit37.fr/2014nationale/appel.html

    Post-Scriptum du 15 octobre, en attendant le prochain communiqué : ce n'est finalement pas la "géothermie sèche", comme on nous l'avait dit, qui doit être employée mais une géothermie à base de sondes sèches, ce qui est plus banal et moins inquiétant, mais ne dissipe pas toutes les interrogations.

  67. Le 4 octobre 2014
    Après François 1er, abattages massifs aux casernes ?

    Vélorution et l'AQUAVIT appellent à un rassemblement le samedi 4 octobre à 15 h devant la caserne Beaumont rue du Plat d'Etain (départ 14 h 30 devant l'hôtel de ville pour les cyclistes).

    Nous effectuerons un parallèle entre le projet de création d'un nouveau quartier des casernes Beaumont-Chauveau et celui du haut de la rue Nationale, pour lequel nous avons eu confirmation de l'abattage à la mi-octobre des 70 érables planes du jardin François 1er et de l'élévation de deux tours-hôtel dégradant l'entrée architecturale de la ville par la Loire.

    Là aussi 120 tilleuls et platanes sont menacés, là aussi on décide contre l'avis des Tourangeaux de choix architecturaux très contestables.

    Nous demandons une remise à plat de ce projet apportant en zone inondable une densification contraire aux objectifs du Schéma de Cohérence Territorial de l'Agglo voté en 2013, nous demandons une réorientation vers le "projet A" qui avait été écarté sans que la population n'ait son mot à dire.

    Notre page sur le quartier des casernes : aquavit37.fr/2014municipales/casernes.html
    Notre page sur le Haut de la rue Nationale : aquavit37.fr/2014nationale

  68. Le 26 septembre 2014
    L'AQUAVIT à la rencontre des bénévoles

    L’AQUAVIT, association pour la qualité de la vie dans l'agglomération tourangelle tiendra un stand les samedi 27 et dimanche 28 septembre aux journées du bénévolat, à l'Hôtel de ville de Tours de 9 h à 17 h.

    C’est l’occasion de diffuser nos préoccupations et objectifs, d’expliquer nos actions. Nous échangerons avec nos concitoyens sur les problèmes d’urbanisme, de patrimoine, d’environnement, et plus généralement d’amélioration de la qualité de la vie.

    Cet évènement nous a donné l’opportunité de réaliser des panneaux et un diaporama d’information que vous pouvez découvrir sur notre site en page aquavit37.fr/2014benevolat. C’est également le souhait d’approcher de nouveaux sympathisants et de nouveaux adhérents. Voir notre page aquavit37.fr/contact.html.

  69. Le 4 septembre 2014
    Pour un aménagement respectueux du patrimoine arboré

    Ce communiqué, avec celui du 8 juillet est repris dans notre bulletin de septembre 2014, spécial Haut de la rue Nationale. Il expose l'irrespect dont est victime le patrimoine arboré de la ville de Tours depuis vingt et exprime une proposition pour mieux considérer la place de l'arbre dans la cité.

  70. Le 23 juillet 2014
    Tours Nord, mitage et dominos, le béton remplace les espaces verts

    La France est passée du XXème au XXIème siècle et les décideurs dans l'aménagement du territoire se sont rendu compte que l'on ne pouvait plus continuer à artificialiser des terres au rythme de la superficie d'un département tous les dix ans. Nous sommes donc désormais soumis à des schémas de cohérence territoriale qui imposent de réduire fortement l'étalement urbain et de densifier la ville. L'application de ces principes donne toutefois lieu à des passe-droit et exagérations. Sur l'agglomération tourangelle nous avons dénoncé le passe-droit de la création sur des terres agricoles du nouveau quartier des Courelières à Joué lès Tours.

    De la même façon, nous dénonçons l'exagération inverse, sur Tours nord, d'une densification qui détruit le cadre de vie des anciens habitants tout en ne laissant aux nouveaux arrivés que béton, bitume et bouts de pelouse. Sur chaque pavillon tombé dans les griffes des promoteurs, tout l'espace vert est détruit pour être rempli au maximum de logements et de parkings. Les quartiers sous soumis à un mitage (grignotage) de ces immeubles en cubes qui découragent les propriétaires de pavillon à rester en des lieux si dégradés. C'est alors l'effet domino, les terres sont artificialisées...

    Pourtant une densification raisonnable est possible, les documents d'urbanisme devraient être appliqués de façon équilibrée. Nous vous invitons à lire notre reportage sur Tours Nord, avec de nombreuses photos. En conclusion nous présentons des voies pour repartir sur des principes plus sains.

    Notre page : aquavit37.fr/2013symphorien

  71. Le 8 juillet 2014
    Haut de la rue Nationale, halte à la mystification !

    L'aménagement du haut de la rue Nationale à Tours va défigurer l'emblématique entrée ancestrale de notre ville par la Loire. Qui s'en rend vraiment compte ? Qui s'en soucie ? Il sera bientôt trop tard pour réagir. On nous présente l'enquête publique en cours comme une simple formalité destinée à valider des expropriations. Or tout est déjà contractualisé avec la SET, Eiffage, l'architecte, de grandes chaînes hôtelières, pour des intérêts privés plus que publics. Cette enquête constitue la dernière opportunité pour empêcher un véritable saccage patrimonial.

    Contrairement à ce qu'on laisse entendre, le projet conçu en 2011 reste inchangé malgré deux enquêtes publiques précédentes qui ont donné l'occasion aux Tourangeaux d'exprimer leur opposition. En dépit de ses engagements pré-électoraux, la nouvelle municipalité a repris le projet en l'état et se propose même d'en accélérer la réalisation. Pourtant les enjeux liés à la multiplicité de projets immobiliers dégradant notre cadre de vie et notre patrimoine étaient au coeur de la campagne électorale et du mécontentement des électeurs.

    Il est également permis de s'interroger sur la détermination de l'Etat, seul compétent en matière de sauvegarde du patrimoine, à exercer son autorité. L'Architecte des Bâtiments de France (ABF) peut pertinemment rappeler que "les deux bâtiments proue façade nord ne devront pas entrer en concurrence visuelle avec le clocher de l'église St Julien", nos décideurs n'en ont cure. En soustrayant toutes vues dérangeantes du côté Loire montrant le clocher masqué, en mettant en exergue d'autres vues en contre-plongée du sud ou de l'Est, le tour de passe-passe était joué. Même l'ABF est piégé par la supercherie, sa réserve ne sert à rien. On nous trompe !

    Consultez notre déposition sur notre site, en page aquavit37.fr/2014nationale, prenez la mesure des enjeux, voyez par exemple les implications pour le classement "Loire patrimoine mondial" de l'UNESCO puisque la Mission Loire n'a pas été consultée. C'est le moment de réagir, que ce soit en participant à l'enquête publique (jusqu'au 21 juillet) ou autrement. De sa part, l'AQUAVIT alerte dès aujourd'hui les autorités responsables et leur adresse sa déposition.

    Ci-joint, à faire circuler, le futur panorama qui nous est dissimulé et un autre qui le remplacerait avantageusement...


  72. Le 9 juin 2014
    Conférence de Brice Lalonde sur le réchauffement climatique

    Dans la perspective de la Conférence de Paris sur le climat (fin 2015) l’AQUAVIT propose une :

    Conférence-débat sur le réchauffement climatique avec Brice LALONDE le vendredi 13 juin de 18h à 19h30 salle 121 des Halles de Tours, 1er étage.

    L'entrée est libre, ouverte à tous. La conférence sera suivie de l’Assemblée Générale de l’AQUAVIT pour les adhérents.

    Ministre de l’Environnement de 1988 à 1992, Brice Lalonde s’opposa alors avec succès aux projets de barrages sur la Loire afin que celle-ci demeure le "dernier fleuve sauvage d’Europe".
    Conseiller spécial pour le développement durable, dans le cadre du Pacte mondial de l’ONU, la plus importante initiative mondiale d’entreprises et d’organismes en développement durable, Brice Lalonde bénéficie d’une double expérience, scientifique et opérationnelle, pour exposer les enjeux liés au réchauffement climatique.

  73. Le 2 juin 2014
    Pour des projets immobiliers respectueux des citoyens

    L’équipe municipale sortante a été sévèrement sanctionnée lors des dernières élections du fait de sa politique de densification excessive conduite au mépris de la qualité de vie dans nos quartiers et du contenu des documents d’urbanisme (PLU, SCoT, PPRI…). Les nouveaux élus se sont engagés à rompre avec les habitudes d’hier et les pratiques prises par les services d’urbanisme de la ville de Tours. Plusieurs dossiers qu’ils avaient programmés arrivent aujourd’hui en phase de réalisation et sont contestés tant sur le terrain que juridiquement.

    Il en est ainsi du projet de construction d’un immeuble et de trois maisons au 31 rue du Dr Fournier (quartier Velpeau). Le permis de construire a été accordé par la mairie fin 2012 dans des conditions litigieuses, sans l’avis de la DDT, en dépit des instructions préfectorales du 23 mai 2011 contre les risques d’inondation, et en permettant la destruction du plus grand espace vert du quartier Velpeau depuis 40 ans.

    Le promoteur a bénéficié d’un affichage éphémère du permis de construire, sur une rue fréquentée, pour échapper à la vigilance des riverains. De ce fait, ceux-ci n’ont pris connaissance du projet que tardivement lors de la pose des panneaux de vente. Ils ont alors lancé des recours gracieux puis un recours en contentieux contestant la légalité du projet. Bien que le rapporteur public ait validé leurs arguments de fond, le Tribunal Administratif d’Orléans a jugé le recours non recevable car trop tardif. Deux témoignages suspects du promoteur, repris par la mairie, l’ont en effet emporté sur les nombreuses attestations des riverains et passants qui n’avaient jamais remarqué l’existence de cet affichage fictif.

    Héritant de ce dossier embarrassant, la nouvelle municipalité tarde à prendre ses responsabilités. Peut-elle, dans la continuité de la précédente, affirmer contre l’avis de ses administrés, que l’affichage a été correct ? Peut-elle soutenir un projet de construction de logements doublement exposé aux inondations : celles du ruisseau de l’Archevêché et celles de la Loire ? L’occurrence de ces dernières vient d’être démontrée par les études de dangers réalisées sur les digues (cf. DREAL Centre).

    La rupture promise avec les pratiques de l’ancienne municipalité n'est manifestement pas encore réalité. De ce fait il y a lieu de s’interroger aussi sur d’autres projets également lancés avant les élections et dont la remise en cause paraît tout aussi aléatoire.

    Pour stopper ces futures réalisations porteuses d’une densification excessive rejetée dans nos quartiers l’AQUAVIT appelle à un rassemblement mercredi 4 juin 18h30 devant le 31 rue du Docteur Fournier (face à la passerelle du même nom ; quartier Velpeau).

    Liens sur le projet du 31 rue du Dr Fournier :
    • la page de notre site : aquavit37.fr/2013velpeau
    • tous les détails sur le blog Pressibus : pressibus.org/abus
    Liens sur d'autres projets :

  74. Le 22 mai 2014
    Un Plan de Protection de l'Atmosphère pour quoi faire ?

    L'enquête publique sur le Plan de Protection de l'Atmosphère (PPA) de l'agglomération tourangelle se termine le vendredi 23 mai. Qui le sait ? Qui se rend compte de l'importance que devrait avoir ce plan ?

    Toutes les villes traversées par des autoroutes intra-urbaines datant des années 1960-70 ont réalisé des contournements, sauf Tours. Ce PPA ne propose aucune mesure concrète significative pour réduire la dangerosité de ce couloir polluant. Il ne s'oppose même pas à son élargissement voulu par le Préfet d'Indre et Loire, sans opposition marquée des élus.

    Nous vous invitons à lire notre déposition à cette enquête publique, en page http://aquavit37.fr/2014ppa.

  75. Le 6 mai 2014
    Tours ne sera pas Capitale Verte Européenne 2016

    Tours ne fait pas partie de la liste des 5 villes présélectionnées pour l'attribution du titre envié de Capitale Verte Européenne 2016.

    Fin 2013, plusieurs associations environnementales dont l'AQUAVIT s'étaient étonnées de la candidature auto-proclamée de notre ville à cette distinction, compte-tenu du bilan de la politique municipale en matière d'environnement, de développement durable et de qualité de vie. Notre association avait alors adressé un dossier d'informations complémentaires au jury, lui permettant de réévaluer les douze critères retenus.

    Voilà quelques jours la commission de choix a retenu cinq villes, écartant les sept dont Tours. Nul doute que le jury ait ainsi mesuré l'écart entre le discours flatteur de la mairie (écoquartiers, HQE, coulée verte et bleue...) et la réalité constatée sur la terrain par les associations, même pas consultées.

    En espérant que la pertinence de la politique environnementale arrive à primer sur les discours factices.


  76. Le 14 avril 2014
    Demande de rencontre pour Les Courelières à Joué

    Les présidents des associations environnementales agréées SEPANT (Michel Durand) et AQUAVIT (François Louault) souhaitent rencontrer M. le maire de Joué lès Tours ou son adjoint à l'urbanisme dès que possible pour évoquer l'avenir de la zone des Courelières. Ils seraient prêts à se libérer pour cette rencontre dès la fin de cette semaine.

    Page de notre site : aquavit37.fr/2013plujoue

  77. Le 4 avril 2014
    Nouvelle donne, mauvais symbole ? (élections et Nascar)

    Les élections municipales de dimanche dernier ont provoqué un bouleversement de l’échiquier politique local, avec le basculement à droite des deux communes les plus peuplées d’Indre et Loire et de son agglomération. Plusieurs des projets contestés par l’AQUAVIT devraient en conséquence être annulés (quartier des Courelières à Joué les Tours, projet immobilier sur le lotissement de personnes âgées à Ballan, quelques projets immobiliers à Tours…) ou remis à plat (quartier des casernes, place de la Tranchée, îlot Vinci, haut de la rue nationale…). Plus complexe sera l’avenir du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) du Vieux Tours étendu, pour lequel notre association a déposé un recours gracieux. Ce document d’urbanisme, aux lourdes conséquences, a été adopté de façon litigieuse lors du dernier conseil municipal.

    Autre vote litigieux, mais n’ayant pas fait objet d’un recours, donc légalement finalisé, celui de décembre dernier du comité syndical de Tours Plus, validant la construction d’un deuxième "virage Nascar" au parc des Expositions, pour une course automobile anachronique qualifiée de "tendance", se déroulant trois jours par an. Devenu un enjeu électoral, les travaux ont été interrompus par le président sortant de Tours Plus. Compte tenu des modalités contestées du vote, à l'unanimité et en toute ignorance du dossier, par l'exécutif de Tours Plus, nous estimons qu'une nouvelle délibération s'impose avant toute reprise du chantier. Nous rappelons que celui-ci est financé depuis plusieurs années par Tours Plus et non par la mairie de Tours.

    L’AQUAVIT condamne donc la façon pernicieuse qui a permis d’introduire en notre ville un sport énergivore, hors de prix, très bruyant et polluant, d’une époque révolue. Elle réprouve aussi l’ouverture du chantier et souhaite la suppression de cette activité automobile dans le parc des expositions.

    Liens :

  78. Le 26 mars 2014
    Tours future Capitale Verte Européenne ?

    La sélection de Tours comme l'une des 12 villes candidates au titre de "Capitale Verte Européenne 2016" a provoqué l'étonnement de nombreux Tourangeaux à commencer par les acteurs associatifs environnementaux. Quel dossier flatteur a-t-on communiqué aux membres du jury ?

    Afin d'aider celui-ci à délibérer sur des bases plus concrètes, nous avons établi des "constats sur le terrain" dans chacun des domaines analysés, montrant les déficiences des politiques menées.

    D’ailleurs, plusieurs enquêtes récentes au niveau national confirment que Tours est loin d'être une des villes les plus méritantes de France (études UNEP, les villes les plus vertes, palmarès 2014 ; magazine Terra Eco avec son classement des villes durables).

    Le jury disposera ainsi d'une contre-expertise lui permettant de mieux juger le cas de la ville de Tours. Les experts sélectionneront les finalistes en avril 2016. La capitale gagnante sera choisie en juin.

    Nous vous invitons à consulter ce dossier sur la page http://aquavit37.fr/2014cve

  79. Le 18 mars 2014
    Les objectifs du plan climat de l'agglo seront-ils atteints ? (+ municipales)

    En février, la page « Plan Climat » du site de l’AQUAVIT a connu une fréquentation exceptionnelle avec 1492 téléchargements du "bilan à mi-parcours plan climat 2011-2014", document absent du site de l’agglomération tourangelle.

    Ce succès résulte-t-il de l’adoption du Plan Climat Energie par la ville de Tours, de sa médiatisation dans le bulletin municipal de février et de sa promotion dans les écoles ? Est-ce aussi lié à la campagne nationale « Printemps du climat » ?

    Celle-ci débutera le 20 mars et à cette occasion, le collectif Vélorution appelle à une manifestation de Fondettes à St Pierre des Corps en passant par Tours. Notre association AQUAVIT y participera. A cette occasion, nous publions un bulletin qui analyse les effets du plan climat de l’agglomération Tour(s) Plus et effectue un bilan d’étape. Les objectifs seront-ils atteints ? Assiste-t-on à des changements de comportements collectifs ?

    Nous avons soumis aux listes en compétition pour les élections municipales à Tours un questionnaire sur les actions à mener sur ce plan climat et dans le domaine de la qualité de la vie. Nous invitons les électeurs à juger de la pertinence, de la clarté et de la précision des réponses, et à constater aussi les absences de réponse.

    Le plan de la journée du jeudi 20 mars est sur le site de Vélorution velorutiontours.over-blog.org. L'AQUAVIT donne plus particulièrement rendez-vous aux cyclistes à 17 heures au rond-point de Fondettes et aux non-cyclistes à 18 heures à la place Jean Jaurès.
    Notre bulletin Plan Climat : aquavit37.fr/bulletins/2014-03.html
    Notre questionnaire aux listes municipales : aquavit37.fr/2014municipales

  80. Le 26 février 2014
    Recours contre le plan de sauvegarde du secteur sauvegardé (PSMV)

    Comme nous l'avions annoncé en notre communiqué du 13 janvier, notre association vient de déposer un recours grâcieux auprès du préfet d'Indre et Loire pour contrôle de légalité sur la délibération du conseil municipal de Tours du 20 décembre 2013 adoptant le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) du secteur sauvegardé de Tours.

    Nous dénonçons en effet une suite d'irrégularités juridiques entâchant la valeur de cette délibération. En premier lieu, les conseillers municipaux l'ont adoptée à l'aveuglette, sans avoir eu connaissance des conclusions de l'enquête publique. Ensuite, ces conclusions ne sont pas réglementaires, aussi bien sur la forme que sur le fond. Sur la forme, elles reposent sur la notion désormais périmée de recommandations. Sur le fond, les critiques citoyennes formulées lors de "l'enquête publique" ont été prises en compte dés lors qu'elles portaient sur un intérêt privé et elles ont été éludées quand elles avaient la dimension d'un enjeu public. Il y a donc lieu de se demander en quoi cette "enquête" mérite le qualificatif de "publique" !

    Rappelons que ce PSMV prévoit notamment de supprimer la protection des arbres du secteur sauvegardé et de détruire les massifs et jets d'eau de la place Jean Jaurès pour les remplacer par des pavés. La mairie pourra bétonner encore davantage...

    Pour plus de détails, reportez-vous à notre page sur le PSMV : aquavit37.fr/2013psmv
    et sur la lettre envoyée au préfet : aquavit37.fr/2013psmv/prefet.html

  81. Le 19 février 2014
    Recours contre la zone commerciale des Courelières à Joué

    L'AQUAVIT et une autre association environnementale viennent de formuler un recours en annulation auprès de la Commission Nationale d'Aménagement Commercial (CNAC) portant sur deux décisions de la commission départementale (CDAC) du 20 janvier dernier autorisant la création d'une nouvelle Zone d'Aménagement Commercial (ZACOM) sur l'emprise de la ZAC des Courelières à Joué lès Tours.

    Notre décision s'inscrit dans la suite logique de la procédure engagée auprès du Tribunal Administratif d'Orléans, à la suite des irrégularités et manipulations d'écritures constatées lors des révisions du PLU de Joué.

    Rappelons que le SCoT de l'agglomération tourangelle vise à freiner l'étalement urbain et à promouvoir le retour du commerce en centre-ville afin de stopper l'implantation de nouveaux hypermarchés avec leurs immenses parkings dévoreurs d'espaces agricoles ou naturels. La CDAC semble ignorer que la nouvelle réglementation interdit de créer toute nouvelle ZACOM en dehors de celles dûment délimitées dans le SCoT. Or tel est bien l'objectif des deux décisions contestées et qui aboutiraient à la mise en place d'un nouvel ensemble commercial de plus de 21.000 m2 dans une aire de chalandise déjà saturée.

    Pour nos Associations, les enjeux vont bien au delà de la volonté de contester un projet municipal, fut-il pharaonique (première tranche de 1200 logements sur 63 hectares, avec un total prévu de 3000 logements sur les 150 ha de la "ZAC Grand Sud"). Il y va de la crédibilité même des documents d'urbanisme, le SCoT de l'agglo et le PLU de Joué. Le lancement de ce chantier, contraire à l'évolution récente du Code de l'Urbanisme et du Code de Commerce imposée par le Grenelle II de l'environnement, constituerait un message détestable et un mauvais exemple à suivre pour toutes les communes de l'agglo.

    Page de notre site : aquavit37.fr/2013plujoue

  82. Le 11 février 2014
    Pour une passerelle Valadon entre les quartiers Febvotte et Rives du Cher

    Les quartiers Rives du Cher et Deux Lions sont séparés par le Cher, avec deux passages, la passerelle Fil d'Ariane et le pont tramway / vélos. Les quartiers Rives du Cher et Febvotte sont séparés par une ligne de chemin de fer, avec zéro passage. Pourquoi certains quartiers sont-ils reliés entre eux et pas d'autres ? Pourquoi cette incohérence ?

    Pourtant en 2011, dans son Plan Local d'Urbanisme, la mairie de Tours avait prévu une passerelle entre Febvotte et Rives du Cher donnant directement sur la station de tramway Suzanne Valadon. Deux ans plus tard, alors que le commissaire-enquêteur du PDU impose cet ouvrage, l'agglo (Tours Plus /Sitcat) s'en étonne et la repousse aux calendes grecques. Comment nos décideurs peuvent-ils à la fois promouvoir "les liaisons douces inter-quartier" (PLU 2011) et refuser une telle passerelle ?

    Notre page avec illustrations : aquavit37.fr/2014valadon

  83. Le 6 février 2014
    Où en est-on dans la protection contre les inondations ?

    On sait depuis quatre ans que les risques d'inondation de la Loire et du Cher dans le val de Tours ont été revus à la hausse dans le val de Tours. L'aléa est passé de faible à fort, voire très fort avec une submersion pouvant dépasser trois mètres. Progressivement, la mise en place de précautions nouvelles s'impose. C'est ainsi qu'à St Pierre des Corps on ne peut plus désormais construire de logements en rez-de-chaussée. Pourquoi n'en est-il pas encore de même dans les quartiers inondables de Tours ?

    Notre association AQUAVIT vient de rencontrer le directeur des Territoires (DDT) d'Indre et Loire. Cela nous a permis de mieux comprendre le processus règlementaire en cours, qui devrait trouver son achèvement en 2015 par des plans de protection et de gestion des risques d'inondation. Nous mettons en ligne sur la page aquavit37.fr/2014crues une étude richement illustrée qui montre l'évolution chronologique des contraintes sur le val de Tours depuis 2009 et dresse l'état actuel de la situation. On y voit à quel point les élus veulent garder leur pleine liberté de construire alors que l'administration chargée d'appliquer la règlementation et la directive européenne, semble davantage sensible aux dangers encourus par les populations, voulant limiter le nombre de personnes à évacuer et donc restreindre la constructibilité.

    Nous nous interrogeons sur l'évolution de ce processus. A quels risques les habitants en rez-de chaussée et en étages seront-ils exposés ? La digue de l'autoroute va-t-elle conserver son rôle ? Les risques sur le Cher sont-ils sous-estimés ? Il est souhaitable que les Tourangeaux s'alarment de ces risques trop méconnus.

  84. Le 30 janvier 2014
    Les propositions et questions de l'AQUAVIT pour les Municipales

    Notre association soumet à chacune des listes candidates aux élections municipales de mars 2014 des propositions constructives. Créer un parc au Vieux Groison, sauvegarder le patrimoine arboré du quartier des casernes et du haut de la rue Nationale, végétaliser la place de la Tranchée et y garder l'ancienne mairie de St Symphorien, ne pas supprimer les massifs et bassins de la place Jean Jaurès, ne pas élever de tours sur l'îlot Vinci, faciliter la circulation à vélo et à pied, etc., c'est possible. Quelles listes le veulent vraiment ?

    Venez prendre connaissance de nos propositions et questions sur notre page aquavit37.fr/2014municipales, emparez-vous de ces sujets, proposez vous aussi, diffusez, participez. Pendant quelques semaines, nos paroles seront davantage entendues. Suivez l'évolution de notre questionnaire, évaluez ses réponses, et prenez les en compte dans vos critères de vote.

  85. Le 24 janvier 2014
    Dépôt d'un recours contre la ZAC des Courelières

    A les écouter, tous nos décideurs sont opposés à l'étalement urbain. Ils ont même gravé ce principe dans le marbre du "Schéma de Cohérence Territoriale" (SCoT) de l'agglomération tourangelle. Le conseil municipal de Joué lès Tours l'a-t-il seulement lu pour voter le même jour, le 25 mars 2013, l'approbation du SCoT et le lancement de la Zone d'Aménagement Concerté (ZAC) des Courelières au sud de Joué ? C'est le plus énorme et scandaleux projet de toute l'agglo pour les 15 années à venir. Dans un premier temps 63 hectares de terres agricoles pour plus de 1200 logements prévus, et à terme 3000 logements sur 150 ha de terres ainsi soustraites à l'agriculture.

    En septembre 2013, nous apprenions que le commissaire-enquêteur de l'enquête publique sur cette ZAC approuvait le projet, définitivement adopté par un nouveau vote du conseil municipal de Joué. Nous avions alors demandé, par recours gracieux, au Préfet d'Indre et Loire d'intervenir pour exercer son contrôle de légalité sur une délibération entachée de nombreuses irrégularités, y compris une manipulation d'écriture. Il semble que le représentant de l'Etat ait fermé les yeux sur ces dysfonctionnements et ait oublié que le SCoT est un document de planification qui s'impose à toutes les communes.

    Sans réponse de sa part, l'AQUAVIT et une autre association de défense de l'environnement viennent de déposer un recours en contentieux auprès du Tribunal Administratif d'Orléans à l'encontre du Maire de Joué lès Tours et du Préfet d'Indre et Loire, afin que soit annulée la délibération du 23 septembre créant la ZAC des Courelières.

    Si ce chantier est lancé, c'en est fini de l'opposabilité du SCoT en matière d'étalement urbain sur toute l'agglo, et de la crédibilité même de ce document majeur d'urbanisme. On apprend d'ailleurs aujourd'hui par voie de presse l'autorisation par le commission CDAC de créer une nouvelle Zone d'Aménagement COMmercial (ZACOM) aux Courelières, alors qu'elle ne fait pas partie des 6 ZACOM autorisées dans le SCoT (aucune à Joué, cf. pages 71 et 82 du DOO). Bravo à M. Gatard, président du SMAT, responsable de la conception du SCoT et de sa mise en application pour avoir voté cette illégitime 7ème ZACOM !

    Quand donc les maires de l'agglomération auront-ils des rêves moins quantitatifs (toujours davantage de logements, de commerce et d'habitants) et plus qualitatifs (privilégier la qualité de vie) ?

    Page de notre site : aquavit37.fr/2013plujoue
    Lettres envoyées au Préfet : aquavit37.fr/2013plujoue/prefet.html



    Par ailleurs notre adhérent Alain Beyrand vient de publier un livre intitulé "Tours mégaloville", faisant le tour des problèmes urbanistiques et environnementaux de la ville sous l'angle de la participation démocratique. L'ouvrage est illustré par Hervé Buisson, ancien président de l'AQUAVIT, et préfacé par François Louault, l'actuel président. Consultation gratuite et intégrale sur la page http://pressibus.org/megaloville

  86. Le 13 janvier 2014
    Vote, les yeux bandés, de la minéralisation de la place Jean Jaurès (PSMV)

    Le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) du secteur sauvegardé de la ville de Tours a été soumis à enquête publique du 16 septembre au 16 octobre 2013. On en n'a plus entendu parlé jusqu'au 20 décembre, date de l'approbation de ce plan par le conseil municipal. Sur quelles bases ? Quelles étaient donc les conclusions du commissaire-enquêteur ? Même les conseillers municipaux ne le savaient pas. Ce document était censé être annexé au dossier de préparation du conseil. Il n'y était pas, pas plus qu'il n'était sur le CD joint. Comment peut-on ainsi approuver un plan les yeux fermés ?

    La Nouvelle République dans son édition du 21 décembre avait promis de traiter le sujet "dans une prochaine édition", elle ne l'a pas fait, il est à craindre que les journalistes aient rencontré les mêmes difficultés que nous, car les conclusions ne sont pas présentes sur la page dédiée de la mairie avec les dossiers d'enquête. Nous avons fini par les trouver sur le site de la Préfecture d'Indre et Loire, où elles ne sont même pas accessibles avec le critère de recherche "PSMV". Elles y sont postées depuis le 19 décembre. Y-a-t-il eu une volonté délibérée de dissimuler le document ?

    En ce qui concerne le contenu de ces conclusions, le commissaire-enquêteur épouse complètement la volonté municipale de se libérer des contraintes du plan précédent, qui avait permis une sauvegarde remarquable du patrimoine du vieux Tours. Il n'y aura désormais plus d'Espace Boisé Classé, la mairie pourra abattre n'importe que arbre sans vergogne, comme elle pourra bâtir des verrues d'immeubles hors-sol au milieu des maisons de tuffeau et d'ardoise. Elle pourra abattre le couvent des Recollets et paver complètement la place Jean Jaurès. Seule l'Architecte des Bâtiments de France pourrait entraver ces débordements, ce qui n'a guère été le cas récemment.

    Par ailleurs, le commissaire-enquêteur s'est exprimé avec des "recommandations" (très mineures), alors que depuis le 1er juin 2012, elles ne sont plus d'usage. Il a aussi indiqué que certains objectifs du PLU sont atteints, en oubliant que d'autres ne le sont pas, en particulier ceux de développement de la trame verte, cela est source d'un déséquilibre contraire à ce qui est prôné dans ce document et aussi dans d'autres.

    Etant donnée cette cascade d'anomalies, l'AQUAVIT déposera un recours gracieux auprès du Préfet d'Indre et Loire, afin que soit annulée la décision du Conseil Municipal du 20 décembre d'approuver le PSMV.

    Notre page PSMV : aquavit37.fr/2013psmv

  87. Le 5 janvier 2014
    Bonne année 2014, bonne passerelle !

    La fin d'année 2013 s'est révélée faste pour les constructions de passerelles piétonnes et cyclistes dans notre agglomération.

    En premier lieu, la passerelle Fournier sera reconstruite pour 2016. Oublié le court terme de la réhabilitation prévue un an plus tôt, on privilégie enfin une solution à long terme, comme il était prévu au Plan de Déplacement Urbain (PDU) de 2003.

    En ce qui concerne le nouveau PDU de 2013, nous avons regretté son manque d'ambition concrète pour les circulations douces. Dans ses conclusions, le commissaire-enquêteur a redressé la barre et imposé la construction de trois passerelles. Une à La Ville aux Dames pour traverser les voies ferrées, une seconde à Tours entre le quartier Febvotte et celui des Rives du Cher pour traverser les voies ferrées et une troisième à Fondettes pour traverser la Loire.

    Hélas, l'agglomération a refusé cette dernière passerelle, pourtant budgétée en 2003, sous un prétexte qui nous apparaît incompréhensible. Le commissaire n'a en effet imposé aucune solution, il a seulement demandé à ce qu'on trouve un moyen pour que piétons et cyclistes puissent traverser la Loire entre Fondettes et St Cosme. Notre association sera vigilante pour que cette réserve à caractère obligatoire soit quand même traitée.

    C'est notre premier souhait pour 2014, avec celui que nous émettons constamment : une meilleure qualité de vie dans l'agglomération tourangelle !

    Liens :
    Correctif du 11 janvier : nous avons pris connaissance du compte-rendu de la réunion du 19 décembre du Sitcat. Contrairement à ce qui avait été indiqué dans la NR, la réserve sur la traversée de la Loire à Fondettes n'est pas remise en cause. Seule une des options a été critiquée. Par contre, sur d'autres points, ce compte-rendu ne semble pas accepter pleinement les réserves du commissaire-enquêteur, nous engageons une réflexion à ce sujet.

  88. Le 13 décembre 2013
    Paul Valéry : l'indigence du conseil général en matière de carte scolaire

    Les constructions immobilières se multiplient à Tours Nord, la population augmente à tel point qu'il est prévu que la demande en électricité explose au point de devoir creuser une ligne à très haute tension dans les rues de St Pierre des Corps et Tours. Le collège Montaigne a de gros effectifs, le collège Ronsard est en sur-effectifs avec le nouveau quartier Monconseil. A l'évidence, il convient d'effectuer une meilleure répartition sur les cinq collèges de Tours Nord, la carte scolaire est devenue inadaptée.

    Et que fait le conseil général ? Il ferme le collège Paul Valéry ! Comment peut-il être à ce point indigent ? Modifier avec l'Education Nationale une carte scolaire est-il au delà de ses forces ?

    Comme pour le collège Pasteur, un établissement scolaire de proximité disparaît, obligeant à utiliser des véhicules motorisés plutôt que que des modes de déplacement doux. C'est contraire au Plan Climat, au SCoT, au PDU que nos élus ont pourtant approuvé.

    Face à cette incohérence, l'AQUAVIT exprime son indignation. Elle participera samedi 15 h à la manifestation prévue place Jean-Jaurès.

    Notre page sur le collège Pasteur : aquavit37.fr/2013pasteur

  89. Le 10 décembre 2013
    Lapins terroristes : la mairie de Tours emploie les grands moyens

    Contrainte de s'exécuter par la Direction de la Prévention et de la Gestion des Risques (DPGR), la mairie de Tours utilise ses armes de destruction massive pour empêcher les lapins terroristes de construire le moindre terrier sur les bords du Cher, tant leurs galeries fragiliseraient les berges lors des inondations. Peu importe qu'on n'y trouve actuellement ni lapin ni autre rongeur, l'essentiel est de prévenir et de pouvoir inspecter à vue d'oeil la présence des terriers. C'est pourquoi tous les buissons et arbrisseaux sont complètement rasés.

    Cette opération anti-terroriste entre dans le cadre de la lutte générale contre les risques d'inondation. L'ensablement du Cher et l'invasion de la jussie nous apparaissent beaucoup plus dangereux que les terriers fantômes. Pourquoi ne les combat-on pas ou très peu ?

    Il y a lieu aussi de se demander pourquoi la DPGR et la mairie de Tours font preuve d'un tel zèle anti-lapins alors qu'elles autorisent des constructions de type cages à lapins dans les quartiers inondables de Tours. Les consignes de prévention des risques du SDAGE et du PPRI ne sont pas appliquées. Ne vaut-il pas mieux, en priorité, mettre fin à ce laxisme et agir de façon plus modérée contre les indésirables rongeurs fictifs ?...

    Complément du 11 décembre : contrairement à notre observation de la semaine dernière et au témoignage d'une riveraine, nous avons constaté aujourd'hui la présence de terriers. Les lapins ne sont donc pas aussi fantômes que nous l'avons cru et la caricature n'avait pas lieu d'être poussée aussi loin. Il reste, bien sûr, que la méthode employée nous apparaît excessive, et que la lutte contre les risques d'inondation est trop timorée sur d'autres fronts.

    Notre page : http://aquavit37.fr/2013lac

  90. Le 6 décembre 2013
    Surprise : le commissaire remet complètement en cause le PDU !

    M. Ratinaud, commissaire-enquêteur de l'enquête publique sur le Plan de Déplacement Urbain (PDU) de l’agglomération tourangelle, a remis son rapport d’enquête et ses conclusions au SITCAT. Ces dernières se révèlent particulièrement critiques, reprenant largement le contenu de la déposition de l'AQUAVIT et des demandes exprimées par des centaines de Tourangeaux. Il expose sept réserves de portée considérable, à respecter sous peine d’annulation du plan. Elles s’ajoutent à de nombreuses orientations allant à l’encontre du document original : poursuite du bouclage du périphérique, réalisation de plusieurs passerelles pour les circulations douces, renforcement des infrastructures desservant les communes périurbaines ("axes forts"), renforcement du réseau Fil Bleu à Tours Nord et St Cyr…

    Le commissaire-enquêteur s’interroge également sur l’utilité de dissoudre le SITCAT et préconise la création, au 1er janvier 2014, d’une nouvelle structure (SIDUT) mieux adaptée au périmètre des transports urbains de l’agglomération. Très lourd programme donc pour le prochain Comité Syndical du SITCAT fixé au 19 décembre !

    Pour autant, l’AQUAVIT ne saurait se satisfaire pleinement de la nouvelle orientation imposée par ces réserves aux incidences financières difficilement supportables. En ce sens, elles donnent priorité aux infrastructures routières et repoussent aux calendes grecques la valorisation de l’étoile ferroviaire pourtant inscrite dans le SCoT.

    L’AQUAVIT réitère sa demande d’ajournement d’un PDU juridiquement fragilisé par la révision imminente du périmètre de transport urbain et par l’intégration très contestée du SITCAT dans l’agglo Tour(s) Plus. Elle partage l’orientation voulue par le commissaire-enquêteur de mettre en place une nouvelle structure (SIDUT) "englobant toutes les communes urbaines et suburbaines de l’agglomération".

    Compléments :
    Samedi 7 décembre, l’AQUAVIT invite à participer au rassemblement initié par Moucifon et Vélorution pour fêter la réserve n°6 du commissaire-enquêteur d’étudier et réaliser un passage cycliste sur la Loire au niveau de Fondettes. Rendez-vous à 15 h au rond-point du pont St Cosme (sortie du périphérique).

  91. Le 22 novembre 2013
    Dix ans de CVL, une structure de démocratie participative à quoi ?

    Quatre Conseils de la Vie Locale (CVL), nord, sud, est, ouest, sont nés à Tours en 2003 d'une volonté gouvernementale d'instaurer dans chaque ville de plus de 80.000 habitants une structure de démocratie participative. Dix ans plus tard, quel bilan peut-on en dresser ? Dans le bulletin de novembre de l'AQUAVIT, plusieurs de nos adhérents exposent en commun leurs points de vue.

    S'ils se félicitent du principe de désignation par tirage au sort, ils regrettent le trop petit nombre d'habitants volontaires. Cette absence d'attraction n'est pas dû à un manque de communication, mais à un manque de conviction, car les Tourangeaux se sont rendus compte que les CVL ne traitent que des sujets accessoires. Les décisions municipales majeures sont prises ailleurs sans concertation préalable.

    Passant en revue les principes de fonctionnement, ils apprécient l'existence de groupes de travail qui justement sont susceptibles de traiter ces concertations préalables. Avec eux, l'AQUAVIT souhaite que les CVL permettent aux habitants de mieux devenir des acteurs de leur vie quotidienne en exerçant leur intelligence collective pour le devenir de la cité.

    Notre bulletin : aquavit37.fr/bulletins/2013-11.html

  92. Le 12 novembre 2013
    Pour quand l'inconstructibilité dans les quartiers inondables ?

    Des études récentes ont démontré une sous-évaluation du risque inondation sur l'agglomération tourangelle. Le val de Tours vient d'être classé "Territoire à Risque d'inondation Important" (TRI) dans le cadre de la règlementation européenne. De faible ou moyen, l'aléa devient fort, voire très fort dans le futur PPRI. En cas de crue majeure, plus de 100.000 personnes devraient être évacuées en 2 jours dans le val de Tours et la submersion serait beaucoup plus rapide et élevée que prévu jusqu'ici.

    De ce fait, les précautions destinées à limiter les conséquences humaines des crues majeures sont renforcées. Les futurs règlements plus stricts en matière de maîtrise de constructions en zone inondable doivent être anticipés et appliqués. C'est ce qu'énonce, notamment, le très récent Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT 2013).

    Face à cette volonté d'appliquer un principe d'inconstructibilité dans les zones d'aléa fort, comment se fait-il que la mairie de Tours continue d'y délivrer des permis de construire ? Les explications qu'elle a - difficilement - fournies, de substitution des règles, ne sont pas étayées. L'AQUAVIT a demandé a rencontrer le directeur départemental des Territoires et le Préfet d'Indre et Loire pour obtenir des éclaircissements.

    Nous nous interrogeons aussi sur le manque d'entretien du Cher (jussie, ensablement) et sur les déboisements apparemment excessifs effectués sur la Loire. Nous déplorons donc l'incohérence entre le laxisme en matière de constructibilité et les "nettoyages" intempestifs actuellement organisés sur les iles de la Loire, au motif de la lutte contre les inondations.

    Pour ces raisons, nous nous étions opposés à des constructions dans le quartier des Deux Lions, nous continuons à nous opposer à des opérations immobilières dans les quartiers Velpeau et Beaujardin. Les études préliminaires et les précautions à prendre commencent seulement à apparaître en 2013 alors que depuis 2010 des recommandations très fortes ont été émises et ignorées. En 2014 ou 2015, la révision du Plan de Protection des Risques d'Inondation, après plusieurs retards, va-t-elle enfin être mise en oeuvre ? Pourquoi les associations sont-elles délibérément tenues à l'écart des préparatifs ? Pour les zones inondables, l'heure du choix arrive, entre densification et inconstructibilité.

    Notre dossier (avec carte des zones sensibles) : aquavit37.fr/2013sdageppri

  93. Le 28 octobre 2013
    L'étrange précipitation à étendre la ville de Joué lès Tours

    Suite à la modification n°4 du Plan Local d'Urbanisme de la ville de Joué lès Tours actant la création d'un "écoquartier" des Courelières, nous nous interrogeons sur les multiples étrangetés du processus ayant abouti à cette décision.

    Pourquoi Bouygues Immobilier a-t-il été si rapidement désigné aménageur, dès 2009 ? Pourquoi le processus prévu en mars 2013 a-t-il été accéléré au point de sauter une enquête publique ? Pourquoi la deuxième enquête publique, devenue première, terminée un mois après celle du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) a-t-elle été validée quatre jours avant le SCoT ? Est-ce parce que le SCoT s'oppose à l'étalement urbain et veut diminuer de 30 % ce qui était prévu en 2010 ?

    Pourquoi le commissaire-enquêteur a-t-il validé cet étalement urbain en prétextant qu'il permet d'amener la nature ne ville ? Pourquoi s'appuie-t-il sur une étude d'impact absente des dossiers d'enquête ? Pourquoi ne s'est-il pas préoccupé des contraintes liées au déménagement du Leclerc de l'Alouette ? Pourquoi ne se préoccupe-t-il pas des transports en commun pour imposer une desserte automobile coûteuse, contraire au SCoT, au Plan Climat et au Plan de Déplacement Urbain ?

    Tout cela nous apparaît louche et demande a être étudié par les juges du Tribunal Administratif d'Orléans. Avec la SEPANT, l'AQUAVIT vient de formuler cette requête au Préfet d'Indre et Loire.

    La lettre de la SEPANT et de l'AQUAVIT : aquavit37.fr/2013plujoue/prefet.html
    Notre page sur la ZAC des Courelières : aquavit37.fr/2013plujoue

  94. Le 22 octobre 2013
    Les demandes de l'AQUAVIT prises en compte dans le SCoT

    A la suite de l'enquête publique sur le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de l'agglomération tourangelle, terminée le 25 juin, le commissaire-enquêteur a établi son rapport le 20 juillet, lequel a été mis en ligne le 20 août dernier sur le site du SCoT (Tour(s) Plus), dans la plus grande confidentialité médiatique. Le document définitif a ensuite été approuvé par le SMAT (Syndicat Mixte de l'Agglomération Tourangelle) le 27 septembre 2013, là encore sans aucune réaction de la presse. L'AQUAVIT constate avec satisfaction que le contenu de sa déposition lors de l'enquête publique a largement été pris en compte.

    Deux de nos demandes essentielles ont été satisfaites et se sont traduites par des réserves à caractère obligatoire. La première impose un strict chiffrage, commune par commune, de la réduction d'étalement urbain de 33 % par rapport aux prévisions de 2010. La seconde impose la mise en place d'une "cellule pérenne de suivi, de contrôle et de conseil" afin d'assurer un suivi efficace de cette maîtrise de l'étalement. Ce sont les "mesures coercitives" que nous réclamions.

    Quant aux enjeux liés aux risques d'inondation sur lesquels nous avions insisté, ils ont conduit le SMAT à prendre des engagements contraignants. Ils apportent un certain nombre de précisions concernant le contrôle de la politique du logement en zone inondable. Les nouvelles constructions y seront implantées en fonction des niveaux d'aléas prévus dans le futur PPRI (Plan de Protection des Risques d'Inondation). En ce sens, la notion d'"Intensité Urbaine Modulable" a été précisée, qui consiste à moduler l'implantation des nouveaux logements en fonction du niveau de risques avéré et selon les secteurs prioritaires de développement.

    Notre page sur le SCoT : aquavit37.fr/2013scot.

  95. Le 16 octobre 2013
    Non à une aggravation des dérives dans le secteur sauvegardé de Tours

    Le secteur sauvegardé de Tours est règlementé par un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) actuellement en révision et soumis à enquête publique. Les Tourangeaux ont été invités à prendre connaissance des dossiers associés (en mairie ou http://www.tours.fr/591-dossier-enquete-publique-psmv.htm) et à exprimer leur avis (jusqu'à ce soir mercredi en mairie ou à pref-ep-PSMVdeTours@indre-et-loire.gouv.fr). En page 60 du Rapport 3 de ces dossiers, on a la surprise de lire que les "arbres remarquables peuvent être repositionnés".

    Ainsi à Tours, ces dernières années, non seulement la mairie a dégradé inconsidérément le patrimoine arboré, mais elle veut aller encore plus loin, abattre n'importe quel arbre, même remarquable, et replanter une jeune pousse ailleurs. Pour elle, c'est une opération neutre de repositionnement, comme on déplacerait un sucette publicitaire. La "minéralisation" du coeur de la ville devrait donc s'accélérer encore. Les jets d'eau et les pelouses de la place Jean Jaurès doivent même être remplacés par des pavés. Ce n'est pas une blague, c'est un symbole de ce l'on nous prépare et que nous refusons.

    En ce qui concerne le bâti, notre association refuse la libéralisation excessive des règles de construction. Elles provoqueront une densification excessive, une dégradation de la qualité de vie des habitants, une augmentation de l'empreinte automobile dans le coeur de la cité et la construction de verrues urbaines en contresens de l'identité architecturale tourangelle.

    L'AQUAVIT souhaite donc que cette révision soit profondément remaniée.

    Notre déposition est sur la page aquavit37.fr/2013psmv.

  96. Le 13 octobre 2013
    La coquille vide du PDU de 2013

    Le Plan de Déplacement Urbain de l'agglomération tourangelle est soumis à enquête publique jusqu'à jeudi prochain 17 octobre 2013. Chaque habitant peut en prendre connaissance en mairie ou en page http://mobilite.agglo-tours.fr/index.php?idtf=44 et peut exprimer son avis en mairie ou à l'adresse mail pdu-tours@agglo-tours.fr et chacun peut le faire, même brièvement, en s'inspirant des remarques de l'AQUAVIT s'il les partage.

    Nous constatons l’opposition saisissante entre une approche méthodologique prometteuse de ce PDU et le contenu dérisoire des programmes d’actions par rapport aux ambitions affichées.

    Comme dans le PDU précédent de 2003, la valorisation de l'étoile ferroviaire, n'est pas soutenue par des actions d'envergure. Même si une orientation en ce sens se dessine, la logique TER n'est pas remplacée par une logique tram-train. L'étalement urbain est dénoncé vigoureusement mais il est prévu de nouvelles voies qui valident des projet de nouveaux quartiers étendant la ville. La circulation des deux roues, tombée de 16 % en 1996 à 5 % en 2008 n'est pas revitalisée par des mesures nouvelles. L'aspect environnemental mis en avant n'est pas accompagné de contraintes permettant de réduire la pollution et les atteintes à la nature urbaine.

    L'intégration du SITCAT à la communauté d’agglomération Tour(s) Plus en janvier 2014, les incertitudes de tous types portant sur des composantes fondamentales ainsi que les perspectives de révision aléatoires limitent très fortement la portée de ce document.

    Notre déposition est sur la page aquavit37.fr/2013pdu

  97. Le 3 octobre 2013
    Joué les Tours, ZAC des Courelières, communiqué commun à la SEPANT et l'AQUAVIT

    [..] Depuis des années la SEPANT et l’AQUAVIT contestent la pertinence de la politique menée par la Ville de Joué les Tours tendant à ouvrir à l’urbanisation une vaste partie sud de son territoire communal resté largement boisé, rural, à usage agricole. Elles sont donc intervenues dans l’enquête publique sur la révision du PLU de Joué lès Tours, en juillet 2013.

    Le rapport du commissaire-enquêteur choisi par la Mairie de Joué lès Tours s’avère totalement défaillant sur la forme et dans le fond. Non seulement il ignore les arguments développées par les associations, mais en outre il reprend pratiquement mot pour mot les déclarations faites par la municipalité (cf. La Nouvelle République du 22/07/2013) sur la « politique de développement démographique » selon lesquelles Joué lès Tours serait en péril si on ne construisait pas un grand nombre de logements supplémentaires chaque année ! Et il confond l’objectif affiché dans le SCOT « d’amener la nature en ville » avec l’autorisation de bétonner le campagne (le SCOT préconise plutôt de « construire la ville sur le ville »). Ce rapport complaisant conforte la volonté de la Mairie de Joué les Tours de lancer ce projet immobilier démesuré avant que le SCOT et le PDU de l’agglomération tourangelle, en cours de finalisation, ne deviennent opposables. Ceci afin d’échapper à des prescriptions juridiques contraignantes et incompatibles avec le projet des Courelières.

    [...]

    Compte tenu de l’ampleur du projet, qui à terme aboutira à l’implantation d’une nouvelle ville de Joué (plusieurs milliers d’habitants prévus), les modifications envisagées au PLU de 2006 ne peuvent se réduire à une simple procédure conduite dans la précipitation, mais nécessite une révision globale du PLU.

    Nos deux associations confirment leur totale opposition à ce projet, dont le lancement illustre une fois encore que l’agglomération tourangelle fonctionne trop souvent comme un périmètre de non-droit au regard des plans, codes… encadrant l’urbanisation.

    [L'intégrale de ce communiqué est sur cette page de notre site : aquavit37.fr/2013plujoue]

  98. Le 30 septembre 2013
    Passerelle Fournier : le degré zéro de la démocratie participative

    En 2011, la mairie optait pour une réhabilitation de la passerelle Fournier, estimant qu'une reconstruction estimée à 6,8 M d'euros était trop coûteuse. En janvier 2012, comprenant que ce choix était très critiquable et critiqué, elle relançait les études sur la passerelle en associant les habitants dans un groupe de travail du Conseil de la Vie Locale (CVL) Est. Les retards se sont ensuite accumulés et les réunions de ce groupe se sont espacées. Le processus qui était parti pour être transparent est devenu de plus en plus opaque. Quand les six projets des entreprises candidates ont pris corps, les habitants ont carrément été exclus, ils n'ont même pas pu en prendre connaissance. Alors que notre association demandait une consultation des futurs usagers pour choisir le projet qui correspondait le mieux à leurs besoins, les édiles ont décidé entre eux en estimant que les citoyens de notre ville n'ont pas leur mot à dire. Nous avons appris leur décision de construire une nouvelle passerelle pour 2016 par le compte-rendu de la réunion de la communauté d'agglomération du 26 septembre,

    Cet exemple est très négatif pour les dix ans des CVL, il est symbolique d'un échec que les habitants perçoivent : tous les projets importants sont décidés "en haut lieu" et imposés à tous. Ce n'est que sur des "à-côtés" mineurs que peuvent intervenir les CVL et les enquêtes publiques, la dernière sur la modification du PLU en témoigne.

    Certes, nous sommes satisfaits qu'une reconstruction, à nouveau estimée à 6,8 M d'euros, ait été choisie plutôt qu'une onéreuse réhabilitation. Enfin on sort du court terme pour construire un ouvrage appelé à durer plus d'un siècle. Mais répondra-t-il vraiment aux nouveaux usages ? Nous sommes circonspects à la lecture des échanges entre élus qui ne se sont même pas rendu compte que la passerelle était sur le parcours à vélo reliant les centres de La Riche et de St Pierre des Corps. Nous attendons donc d'en savoir davantage avant d'exprimer un avis que nous espérons tout de même positif.

    Liens :

  99. Le 13 septembre 2013
    Abus immobiliers et liberté d'expression

    Mardi 17 septembre à 9h 30 au palais de Justice de Tours, Alain Beyrand comparaîtra devant le juge des référés pour répondre à l'accusation d'avoir diffamé sur son blog le promoteur NGI Promotion. Alors que la ville de Tours est soumise à une pression immobilière insupportable à laquelle l'AQUAVIT est régulièrement confrontée, il est plus que jamais nécessaire que des voix s'élèvent pour dénoncer les excès qui frisent l'illégalité. La destruction du plus grand espace vert du quartier Velpeau depuis 30 ou 40 ans est ici en cause.

    Le promoteur a-t-il triché pour faire croire que l'affichage légal avait été effectué et éviter les recours ? Peindre les toits en vert permet-il de leurrer les acheteurs sur la surface d'espaces verts ? Appeler une résidence du nom d'un passage très calme pour qu'on ne devine pas qu'elle est sur une rue passante est-il vendeur ? Est-il interdit de désigner comme filou un promoteur qui emploie de telles méthodes ? L'indignation et la caricature sont-elles permises sur un blog pour dénoncer de tels abus ?

    L'AQUAVIT vous invite à venir accompagner Alain Beyrand lors de sa comparution, en espérant que le Justice se prononcera pour l'expression libre des citoyens quand elle s'appuie sur des faits avérés.

    La page du blog d'Alain Beyrand : pressibus.org/abus
    La page AQUAVIT : aquavit37.fr/2013velpeau

  100. Le 28 août 2013
    Les oeuvres de Buren au travers de la ville de Tours

    Alors que l'inauguration de la première ligne de tramway tourangelle est imminente, le tapage médiatique met en avant les oeuvres de Daniel Buren jalonnant le tracé sur Tours et Joué lès Tours. L'AQUAVIT n'a pas à porter d'évaluation sur leur qualité artistique, design du tramway inclus, mais cela appelle certaines remarques de notre part. Le SITCAT a fait appel a un artiste reconnu, qui a déjà apporté sa touche au tramway de Mulhouse et qui emprunte des idées d'autres créateurs, comme le kiosque "Attrape Soleil" déjà présent sur le tramway de Strasbourg.

    Comme de nombreux Tourangeaux, nous nous inquiétons du coût excessif du design, et aussi celui de la communication. Et nous nous interrogeons sur le vieillissement de ces structures et leur entretien. Surtout, nous constatons que cette mise en scène accompagne une aseptisation de la ville avec un recul de la nature et des poussées de béton. Sur des étendues de pavés, il ne reste de verdure que des arbres en bac, tels des meubles verts.

    Le lieu le plus oppressant est la place de la Tranchée, débarrassée de ses tilleuls, de ses massifs, de sa mairie et qui se voit envahie par une esplanade bétonnée, surmontée de sucettes rouges et vertes, alors que des hautes et denses constructions vont apparaître tout autour, apparemment sans contrainte esthétique architecturale. Pour la place Choiseul, l'implantation de mobilier requiert une autorisation spéciale du ministère de l'Ecologie après avis de la commission des sites. Celle-ci s'est réunie en mars en reportant à plus tard ce sujet.

    L'AQUAVIT réfute donc la logorrhée de communication vantant un "embellissement" de la ville grâce au tram. C'est très contestable.

    Sur la place Choiseul, nous envoyons une lettre au Préfet d'Indre et Loire. Notre page : aquavit37.fr/2013choiseul-france.
    En ce qui concerne les arbres, le bilan n'est pas aussi brillant que proclamé, comme le montre cette page du site d'Alain Beyrand : pressibus.org/blogcvl/a3/orme.html.

  101. Le 26 août 2013
    Tours de la gare, les propositions de l'AQUAVIT

    Notre association rappelle que le choix d'élever des tours sur l'îlot Vinci, juste à côté de la gare de Tours, monument historique, relève d’un véritable déni de démocratie. En effet, le rapport du commissaire-enquêteur de l'enquête publique sur le Plan Local d'Urbanisme en 2011 insistait sur l’hostilité générale constatée lors de l’enquête publique : "Au total, plus de 700 personnes ont manifesté leur opposition à ces projets de tours. On peut parler de polémique". Il concluait : "La tour prévue à la gare doit être abandonnée, car elle s’intègre mal au site". Quelques mois plus tard, un sondage organisé par La Nouvelle République confirmait le rejet citoyen de ces tours.

    Nous rappelons nos propositions constructives : désignation d’un architecte paysagiste coordonnateur par l’ABF ou la DRAC, mise à concours d’architectes, choix architecturaux respectueux des volumétries voisines et des équilibres généraux de la place de la gare, prise en compte de la volonté citoyenne.

    Notre page sur le sujet : aquavit37.fr/2012gare

  102. Le 30 juillet 2013
    Non à l'étalement urbain sur Joué lès Tours ! Et ailleurs...

    Le 25 mars 2013, les élus du Conseil Municipal de Joué lès Tours ont approuvé deux documents aux objectifs inconciliables. D'un côté le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de l'agglomération prône la renoncement à l'étalement urbain. De l'autre côté le dossier de réalisation de la ZAC des Courelières marque une nouvelle étape dans l'étalement urbain de la cité Jocondienne.

    L'enquête publique sur la modification n°4 du Plan Local d'Urbanisme de Joué, validant cette extension, se termine. L'AQUAVIT alerte le commissaire-enquêteur sur cette contradiction fondamentale. Peut-il laisser une commune opérer un aménagement qui va à l'encontre des objectifs de l'agglomération ? Une approbation encouragerait les autres communes à se dispenser des prescriptions du SCoT. Un rejet symboliserait l’entrée dans une nouvelle logique guidée par le respect des documents de planification urbaine, qui ont été approuvés par chacune des municipalités de l’agglomération.

    L'AQUAVIT souhaite qu'on entre dans cette nouvelle logique pour enfin sortir des travers urbanistiques du passé, dont Joué lès Tours est hélas une illustration. Ne vaudrait-il pas mieux travailler sur l'amélioration de l’attractivité de Joué, grâce à une amélioration de la qualité du cadre de vie dans les quartiers existants ?

    Notre déposition à l'enquête publique : aquavit37.fr/2013plujoue

  103. Le 16 juillet 2013
    Destruction d'un espace vert pour entasser des logements - Quartier Velpeau

    Il n'est pas ordinaire que dans le quartier Velpeau on supprime, au coeur d'un îlot, un espace vert pour y construire des maisons de ville. La mairie l'autorise au 31 rue du Dr Fournier et c'est la plus grande destruction de ce type depuis 30 ou 40 ans. Pourtant en 2011, le commissaire enquêteur du PLU avait cru que la ville accepterait sa recommandation de "Conditionner la construction sur une même parcelle publique ou privée au maintien de l’îlot de verdure, s’il existe".

    Il n'est pas ordinaire que dans le quartier Velpeau la mairie accepte de construire des maisons en rez-de chaussée, près d'une digue, alors qu'elle le refuse dans le quartier des casernes Beaumont-Chauveau par crainte des risques d'inondation, pourtant moindre.

    Il n'est pas ordinaire qu'une mairie envoie un avis de non-recours au promoteur d'un permis de construire alors qu'elle n'a pas averti les riverains que leurs recours ne sont pas étudiés.

    Le permis de construire du 31 rue du Dr Fournier à Tours sort de l'ordinaire et montre les excès d'une mairie qui cherche à entasser le maximum de logements dans le moindre terrain constructible, au mépris des documents d'urbanisme, qui se révèlent davantage soucieux de la qualité de vie des habitants et de leur sécurité. C'est pourquoi l'AQUAVIT se joint aux riverains dans leur recours auprès du Tribunal Administratif d'Orléans et envoie un recours gracieux auprès du Préfet d'Indre et Loire pour que ce permis de construire soit annulé.

    L'AQUAVIT appelle à un rassemblement devant le 31 rue du Dr Fournier le vendredi 19 juillet à 19 heures.

    Notre page sur le sujet : aquavit37.fr/2013densification

  104. Le 13 juillet 2013
    Non au béton, oui aux arbres - Modification du PLU

    La modification n° 2 du PLU de TOURS est soumise à enquête publique du lundi 17 juin au jeudi 18 juillet. Elle porte sur plusieurs points, notamment :
    1. Place de la Tranchée, la hauteur prévue par le PLU approuvé le 17 juillet 2011 prévoyait une construction d'une hauteur de 33 mètres à la place de l'ancienne mairie. Massivement rejetée par les Tourangeaux et déconseillée par le commissaire-enquêteur en mars 2011, cette hauteur est portée à 39 mètres dans la présente révision.
    2. Juste à côté, modification des orientations d'aménagement secteur Mayer Ouest. En clair, tout l'îlot sud de la rue des Bordiers et de la Mare est appelé à disparaître pour "renforcer l'intensité urbaine", c'est-à dire bétonner encore plus.
    3. Aménagement du secteur des casernes Beaumont-Chauveau dans le quartier Beaumont-Chauveau. L'étude d'impact fait apparaître la présence de 134 arbres dont 117 peuvent vivre plusieurs décennies et sont porteurs de biodiversité. Le projet retenu prévoit de n'en garder que 30 à 70.

    L'AQUAVIT invite les Tourangeaux à participer à cette enquête pour :
    • refuser que la hauteur de construction place de la Tranchée soit portée à 39 mètres
    • refuser la modification concernant l'îlot sud de la rue des Bordiers et de la Mare
    • garder au moins 70 arbres sur les 134 existants du secteur des casernes Beaumont-Chauveau

    Il suffit d'envoyer un courriel en ce sens à M. le Commissaire Enquêteur de la Modification n°2 du PLU de Tours, à l'adresse urba @ ville-tours.fr avant le jeudi 18 juillet

    Vous pouvez aussi déposer au registre d'enquête de la mairie de Tours (service Urbanisme), ainsi qu'aux mairies annexes de Saint Symphorien et Sainte Radegonde. Les dossiers y sont consultables, ainsi que sur la page www.tours.fr/Actualite/174/33-en-bref.htm

    Notre page sur le sujet : aquavit37.fr/2013modifplu

  105. Le 29 juin 2013
    In extremis, le SITCAT allège le pont Wilson

    En publiant le 27 mai son étude "Le pont Wilson supportera-t-il durablement le tramway ?", notre association ne s'attendait pas à être aussi vite entendue par le SITCAT et la mairie. C'est à un point tel que, en toute urgence, allant jusqu'à faire fi des engagements écrits et validés de février pour paver tout le pont, il a été décidé in extremis de supprimer le pavage de la voie automobile pour le remplacer par un bitume moins prestigieux mais plus léger. Ce soulagement de la lourde infrastructure s'ajoute donc à l'allègement provoqué par la suppression de la file de voitures sortantes, décidé il y deux ans et révélé il y a six mois.

    Espérons que, partageant désormais notre état d'esprit, le SITCAT et la mairie décideront d’effectuer une étude poussée de la résistance du vieil ouvrage, celle qui avait été escamotée dans les préparatifs. Pour que l’on sache dans quelles conditions il est capable à terme de répondre aux passages répétitifs des lourdes et vibrantes rames à sept voitures.

    L'allègement suivant, déjà annoncé en catimini il y a deux ans, devrait être la suppression de la voie automobile entrante. Les cyclistes trouveront alors que c'était une fameuse idée de remplacer les inconfortables pavés par le rapide enrobé de bitume, tandis que les piétons se réjouiront de ne plus être dérangés par les cyclistes sur leur promenade. Plus de voie mixte, comme nous le prônons, selon la jurisprudence de Strasbourg.

    Les Tourangeaux ont le droit de savoir. Des risques ont été pris, il convient de les cerner et de les exposer pour les circonscrire au mieux.

    Notre page sur le pont Wilson : aquavit37.fr/2013wilson
    Comme nous l'avions annoncé, nous avons déposé le dossier au Laboratoire Central des Ponts & Chaussées par un courrier du 28 juin : aquavit37.fr/2013wilson/lcpc.html
    Notre page contre les voies mixtes piétons / cyclistes : aquavit37.fr/2012mixte

  106. Le 18 juin 2013
    Une nouvelle passerelle Fournier pour 2015 ?

    Suite à la réunion le 12 juin du groupe de travail du CVL Est sur la passerelle Fournier, nous avons appris que les six projets, trois de réhabilitation et trois de reconstruction, se précisent. Il reste à déterminer les importants coûts annexes d'immobilisation SNCF/RFF, qui permettront de retenir l'un d'entre eux au plus tôt fin septembre 2013, les travaux étant prévus pour 2015.

    Par rapport aux études précédentes, l'écart entre les coûts de réhabilitation et de reconstruction s'est réduit. De plus, la réhabilitation impose de nombreux mois de fermeture, alors que la reconstruction permet de garder le passage par l'ancien ouvrage durant les travaux. Pour ces raisons, nous sentons que l'option de reconstruction commence à prendre le dessus. Notre association s'en félicite et espère que cela se confirmera.

    Cette reconstruction ne s'annonce toutefois pas sous les meilleurs hospices. Il apparaît en effet que la mairie/agglo impose une enveloppe budgétaire restrictive qui oblige les concepteurs à effectuer des choix qui ont une part d'arbitraire, d'autant plus que les trois projets seraient très différents. Le confort ne doit pas être sacrifié à l'esthétique ou inversement, Cette passerelle devrait durer 120 ans, comme l'ancienne, elle reliera deux quartiers, ce n'est pas un investissement comme les autres, nous ne comprenons qu'on chipote pour mettre en place un ouvrage essentiel pour des dizaines de milliers d'habitants.

    Comme Vélorution et le Groupe Citoyen de la Passerelle Fournier, nous estimons que le choix entre les trois projets devrait être tranché par les habitants des quartiers Sanitas et Velpeau. Les futurs usagers de la nouvelle passerelle sont les plus aptes à effectuer le meilleur choix.

    Notre page sur la passerelle : aquavit37/2011fournier
    La page du Groupe Citoyen de la Passerelle Fournier (avec davantage de détails sur l'avancement du projet) : pressibus.org/passerelle

  107. Le 5 juin 2013
    Jardins Saint Lazare, un prélude à la concertation

    Les jardins Saint Lazare ont été sauvés. Derniers jardins ouvriers situés entre la Loire et le Cher, au sein même de la ville de Tours, ils ont failli disparaître en 2011 dans une vaste opération immobilière intégrée dans les "sites à enjeux" du Plan Local d'Urbanisme. Alors que le conseil municipal était prêt à valider cette opération, une forte mobilisation des habitants du quartier Febvotte avait permis de préserver cet îlot de verdure, riche en biodiversité en centre-ville.

    Deux ans plus tard, le 30 mai dernier, des habitants, réunis en un collectif, ont fait le point de leurs rencontres avec M. Claude-Pierre Chauveau, élu municipal, pour lancer un processus de concertation permettant de réorganiser ces jardins afin de mieux les valoriser et les rendre plus accessibles aux riverains.

    L'AQUAVIT salue la victoire des habitants pour leur qualité de vie dans la cité et se réjouit du retour au dialogue des autorités municipales. Elle souhaite que le débat démocratique enfin retrouvé permette aux habitants de concrétiser leurs idées et projets déjà bien ébauchés sur ce que serait une vraie convivialité dans le cadre de leur quartier.

    Plus de détails sur ce processus et ces souhaits en notre page aquavit37.fr/2013lazare.

  108. Le 27 mai 2013
    L'affaissement du pont de pierre, précautions sacrifiées, prises, prévues et potentielles

    Dix ans après l'inauguration de la première ligne de tramway, le pont de pierre est sous haute surveillance. Des capteurs répartis sur l'ensemble de l'ouvrage analysent et transmettent 24 heures sur 24 les mouvements de l'ouvrage. A la moindre alerte, on ferme toute circulation. Ce n'est pas une rumeur, ni une hypothèse, ni de la science-fiction, c'est ce qui se passe réellement aujourd'hui. Certes, on ne peut pas être sûr que la cause de l'inquiétant affaissement constaté vienne de la surcharge et des vibrations du tramway, mais il y a lieu de s'interroger. Ca se passe à Bordeaux.

    Et à Tours ? On va inaugurer un tramway qui passera sur un autre pont de pierre, plus vieux encore, moins renforcé et moins contrôlé. Ce n'est pas une rumeur, ni une hypothèse, c'est le constat que notre association AQUAVIT vient de réaliser après avoir étudié le diagnostic technique de 2010 et avoir mené une réflexion collective approfondie, incluant l'avis de plusieurs ingénieurs spécialisés. Certes la précaution prise de supprimer la file de voitures qui pèse le plus sur les piles les plus fragiles est une première étape de prise de conscience, mais il est à craindre qu'au fil des années d'autres précautions doivent être mises en oeuvre.

    L'AQUAVIT vous invite à consulter le dossier qu'elle ouvre à tous les Tourangeaux : aquavit37.fr/2013wilson. Sa lecture montrera à chacun que la version officielle n'est plus crédible, notamment dans les propos tenus par le responsable du projet dans la Nouvelle République du 21 décembre 2012.

    Nous invitons aussi les médias et les Tourangeaux à nous rencontrer le mercredi 29 mai à 18 heures sous le pont Wilson, du côté de la place Choiseul (ou sur le pont si la Loire est trop haute).

  109. Le 23 mai 2013
    A Ballan, la démocratie de la bonne et de la mauvaise pioche

    L'AQUAVIT regrette vivement que la mairie de Ballan-Miré maintienne, à quelques variations mineures près, le projet immobilier en cours dans la ZAC des Prés. S'appuyer sur une majorité de locataires gagnants dont l'habitat sera amélioré pour exclure quelques autres perdants dont la maison sera détruite et qualifier ce procédé de "démocratie exemplaire" nous laisse sans voix. Chacun peut imaginer qu'il puisse être dans la "mauvaise pioche"...

    Nous déplorons que ne soit pas comprise la détresse de ces locataires lésés, très âgés. Plutôt que de persister dans ce passage en force et rejeter certains de ses concitoyens, nous espérons que le Député-maire ira vers un consensus. C'est ce que nous lui demandons dans une lettre ouverte présente sur notre site en page aquavit37.fr/2013ballan.

  110. Le 18 avril 2013
    Saint Symphorien, vers une mise à sac ?

    Sur Tours nord, ancienne commune de St Symphorien, le passage du tramway par l'avenue de la Tranchée et l'avenue Maginot, est utilisé comme un cheval de Troie pour réaliser une forte densification actée par le Plan Local d'Urbanisme de 2011, imposé par la mairie de Tours qui a refusé de suivre les recommandations du commissaire-enquêteur. Un vaste programme de constructions d'immeubles est lancé, profitant du moindre terrain pouvant s'y prêter. Les quartiers concernés, surtout ceux à flanc de côteaux, y perdent leur identité. De belles demeures sont démolies, des espaces verts sont détruits, réduits ou chamboulés. Le charme des maisons tourangelles encadrées de verdure est rompu par des cubes de béton. Sur la lancée actuelle, l'ampleur des dégâts pourrait constituer à terme une véritable mise à sac de ce qui constituait un charmant côteau urbanisé.

    Le symbole le plus marquant de ce saccage sera la destruction de l'ancienne mairie de St Symphorien, devenue mairie annexe. Avec les maisons environnantes, elle sera remplacée par de hautes tours sur une place de la Tranchée qui a été détruite et bétonnée. Des associations de riverains se battent pour défendre leur cadre de vie. L'AQUAVIT les soutient et espère que cette mobilisation prendra de l'ampleur.

    La page que nous consacrons à ce sujet : aquavit37.fr/2013symphorien
    Le blog de l'association de l'îlot du Moulin à Vent : ilotdumoulinavent.blog4ever.com/

    Par ailleurs, en ce qui concerne la percée dans le bois de Grandmont pour mettre en place une ligne de Bus à Haut Niveau de Service, sans validation par enquête publique, l'AQUAVIT, conjointement avec l'APNE, a déposé, il y a 6 jours, un nouveau recours en référé suspension. Nous venons d'apprendre ce matin qu'il a été rejeté. Contrairement à la semaine dernière, quand il était encore temps, le Tribunal a reconnu une urgence, qui n'existait plus depuis trois jours, le corridor ayant été détruit. Plus de détails sur la page aquavit37.fr/2013bonamy.

  111. Le 11 avril 2013
    Bois de Grandmont, nouvelle demande de suspension des travaux

    Le 2 avril, notre association a déposé un recours en référé-suspension auprès du Tribunal Administratif d'Orléans pour stopper les travaux d'aménagement d'une ligne de Bus à Haut Niveau de Service dans le bois de Grandmont. Cette traversée, non mentionnée dans le PDU de 2003 et le PLU de 2011, supprime un corridor biologique, unique passage entre deux parties du bois. Le recours a été rejeté pour des motifs non explicités d'absence de "doute sérieux quant à la légalité de la décision préfectorale contestée" et d'une "urgence non établie". Les abattages ont commencé (comme quoi il y avait bien urgence) alors que le délai de recours n'est pas épuisé.

    L'analyse de l'arrêté préfectoral nous amène à soulever de nouveaux doutes sur la légalité de cette opération si vite engagée, en dehors de toute concertation. Nous en avertissons messieurs les Préfet d'Indre et Loire et Préfet de Région Centre, et nous leur réitérons aujourd’hui 10 avril notre demande de suspension immédiate par leurs services de ce chantier.

    Pendant ce temps-là, en préfecture, un comité de pilotage du Plan de Protection de l'Atmosphère a délibéré en estimant que ce sujet, que nous avons soulevé, ne le concernait pas vraiment. Quelle importance peut avoir l'intégrité d'un bois millénaire, poumon vert de la cité, dans la qualité de son air ?

    Plus de détails sur la page aquavit37.fr/2013bonamy

  112. Le 4 avril 2013
    Passerelle Fournier, la concertation citoyenne dans l'obscurité

    Le 2 avril, lors de la réunion pleinière du CVL-Est, nous avons appris que le "comité technique" analysera les trois propositions de reconstruction / réhabilitation de la Passerelle Fournier le 12 avril, donc bien après la date initialement prévue fin janvier. Le groupe de travail du CVL devait se réunir juste après. Ce n'est plus le cas, aucune date n'est encore fixée, il n'est même plus évident que cette réunion ait lieu avec des informations vraiment pertinentes. En effet, la mairie a soudainement découvert que tout cela est confidentiel. Rien ne doit fuiter (la concurrence serait faussée, cela poserait des problèmes juridiques) alors qu'au contraire nous pensons qu'il faudrait étaler tous les éléments de choix à la population pour qu'elle puisse se prononcer.

    Les membres du groupe de travail ont pour rôle de servir de relais, pas celui de chuchoter en des conciliabules confidentiels. Depuis le début nous demandons la transparence, depuis le début le processus devient de plus en plus opaque.

    Seuls signes positifs : les trois propositions sont très différentes les unes des autres (raison de plus pour demander l'avis des habitants...) et il semble que la reconstruction soit davantage envisagée qu'il y a quelques mois.

    Page du Groupe Citoyen : pressibus.org/passerelle
    Page de l'AQUAVIT : aquavit37.fr/2011fournier

  113. Le 1er avril 2013
    Mobilisation contre la destruction d'un corridor biologique dans le bois de Grandmont

    Comme en 2009, le Sitcat (en lien avec l'agglo Tours Plus et la mairie de Tours) se prépare à une opération de destruction de milieu naturel dans le bois de Grandmont, sans étude d'impact préalable et autorisation environnementale et urbanistique. Cette fois-ci les dégâts seraient moins importants en terme d'abattages d'arbres, mais la petite surface qui doit être détruite est très précieuse, puisqu'elle est la seule à relier deux parties du bois. Elle semble essentielle pour la survie de certaines espèces protégées. Tout cela pour une ligne de Bus à Haut Niveau de Service non prévue dans le PDU, pour préparer l'arrivée de la 2ème ligne de tramway et éviter que cette destruction soit soumise à une enquête publique.

    Comme en 2009, l'AQUAVIT appelle à un rassemblement le jour où - officieusement - les tronçonneuses et pelleteuses doivent arriver, mercredi prochain 3 avril à 8 h 30, sur place, au bout de la rue Bonamy. Nous le faisons en accord avec l'APNE et probablement d'autres collectifs (nous ne connaissons cette date que depuis samedi et le week-end pascal n'aide pas à communiquer).

    En parallèle nous nous adressons au Préfet pour lui demander d'intervenir afin de stopper cette destruction et au Président du Sitcat pour lui signaler notre volonté de déposer un réferé-suspension auprès du Tribunal Administratif d'Orléans si les travaux sont engagés. Comme en 2009, nous espérons que la raison l'emportera et que les travaux seront stoppés et annulés.

    L'exposition des lieux (plan, photos) et la lettre au Préfet sont sur notre site en page aquavit37.fr/2013bonamy.

    [Complément]

    Nous disposons de deux informations complémentaires qui nous amènent à apporter quelques modifications à ce communiqué :
    1. la parcelle concernée n'est pas classée "Espace boisée classée" dans le PLU de 2011, alors que de chaque côté, ça l'est.
    2. un arrêté préfectoral, dont nous ne connaissons actuellement ni la date, ni les termes exacts, semble autoriser la destruction des arbres sur cette parcelle (mais pas la végétation basse de la parcelle ?)

    Le côté "illégal" de l'opération en cours est donc à tempérer de ces deux éléments. Cela n'ôte rien au problème de fond, qui est l'importance de ce corridor biologique, importance qui ne semble pas du tout avoir été prise en compte. Nous maintenons donc notre mobilisation pour mercredi matin. Une lettre au préfet est aussi toujours prévue, mais remaniée par rapport à la version initiale.

    Cela pourrait changer ou plutôt s'affiner avec de nouveaux éléments que nous comptons obtenir demain mardi matin. Merci de consulter notre page aquavit37.fr/2013bonamy pour avoir l'état en cours de notre positionnement. Nous n'enverrons pas de communiqué rectificatif, sauf si, comme ce soir, un incident technique indépendant de notre volonté nous empêche de mettre à jour notre site.

    Nous signalons aussi que le CODAT a lancé une pétition cet après-midi (sans la connaissance de ces nouveaux éléments) : www.change.org/fr/pétitions/jean-germain-maire-de-tours-stopper-la-destruction-du-bois-de-grandmont-et-du-patrimoine-arboré-à-tours.

  114. Le 29 mars 2013
    Places Choiseul et Anatole France, atteinte aux patrimoines

    Le pont Wilson et les deux places à ses extrémités, Choiseul et Anatole France, constituent un ensemble remarquable de composition classique. Des décideurs veulent y implanter deux grands kiosques "attrape-soleil" (et attrape gogos) signés il est vrai Buren. Projet de goût douteux d’un point de vue esthétique et discutable en termes de création artistique.

    Du côté de la place Anatole France, les aménageurs maniaques des bétonneuses et tronçonneuses affutent leurs projets mirobolants pour élever des tours sans véritable limite de hauteur et sacrifier des arbres pourtant classés. On va de nouveau nous resservir les prétextes usés et malsains de hauts bâtiments soi-disant écologiques et de nouvelles plantations censées remplacer des sujets matures.

    Notre association interpelle Madame la Ministre de la Culture sur ces atteintes insupportables aux divers patrimoines, en secteur protégé, dans la capitale du jardin de la France.

    Plus de détails (avec photos) sur notre page aquavit37.fr/2013choiseul-france.

  115. Le 20 mars 2013
    Craintes pour le corridor biologique du bois de Grandmont

    La Nouvelle République du 20 février signale l'aménagement d'un "site propre bus sur la rue Bonamy, qui sera prolongée jusqu'à l'avenue de Bordeaux". Notre association s'étonne de ce prolongement qui détruirait un espace ayant fonction de corridor biologique, reliant les parties centrale et sud du bois de Grandmont. Sans lui, certaines espèces vivantes seraient confrontées à une barrière artificielle potentiellement préjudiciable à leur survie.

    En 2009, la mairie avait déjà voulu supprimer ce corridor, avec aussi une importante trouée dans le bois. Une mobilisation citoyenne avait alors permis d'éviter cette destruction. Si les dégâts cette fois-ci sont moindre en terme d'abattages, ils concernent tout de même une zone très précieuse et protégée. Sa destruction, si elle est possible, demande des études et autorisations préalables.

    Notre association s'adresse au maire de Tours, président du SITCAT, pour savoir ce qu'il en est et pour l'assurer de notre vigilance sur ce sujet qui nous apparaît essentiel à l'équilibre d'un bois cher aux Tourangeaux.

    Plus de détails (avec photos) sur notre page aquavit37.fr/2013bonamy.

  116. Le 14 mars 2013
    Ballan, un accord sur le dos des personnes âgées ?

    Sur Ballan-Miré, un projet immobilier affectant la qualité de la vie des personnes âgées installées dans la zone des Prés suscite un vif émoi. Une pétition en cours a déjà réuni plusieurs centaines de signatures.

    Notre association s'interroge sur l'accord entre la mairie et Val de Loire Habitat. Les intérêts financiers priment-ils sur le respect de la vie des personnes âgées en place et leur environnement ?

    Nous avons donc adressé une lettre au député-maire de Ballan pour le rencontrer et, nous l'espérons, aller vers une solution satisfaisante pour les habitants.

    Plus de détails (lettre, photo, contenu actuel de l'accord) sur notre page aquavit37.fr/2013ballan.

  117. Le 6 mars 2013
    La mairie a procédé à l'élimination de tous les arbres du carreau des Halles

    Après l'abattage à l'hôpital Bretonneau d'une rangée de tilleuls samedi dernier, la destruction aveugle, ce mardi, de tous les arbres du carreau des Halles (dont de beaux marronniers) éclaire à nouveau une politique qui nie l'existence d'un patrimoine arboré sur nos places et nos rues. Contrairement à l'affirmation de Tours-Infos d'octobre, la rangée Ouest n'a donc pas été "conservée". Des militants du CODAT (Collectif de Défense des Arbres en Touraine) sont montés dans les marronniers, comme ils l'avaient fait il y a deux ans pour la lamentable destruction du mail du Sanitas.

    L'AQUAVIT appuie ces actions qui montrent l'exaspération citoyenne face aux agressions répétées contre la nature en notre ville. Notre association a même été particulièrement réactive ce mardi pour soutenir les deux voltigeuses du CODAT. Nous regrettons que cela contraste avec l'absence et le silence d'autres prétendus défenseurs de l'environnement, ce qui facilite les exactions de la mairie. Un arbre n'est pas un meuble vert qu'on déplace par abattage et replantation, c'est un végétal vivant, compagnon de vie, auprès duquel nous vivons heureux, comme disait le poète.

    Plus de détails en notre page aquavit37.fr/arbres

  118. Le 5 mars 2013
    Un sursaut pour sauver le collège Pasteur

    Les choses étaient mal engagées pour le collège Pasteur, elles le sont toujours car le problème de fond n'a pas été traité : le mauvais découpage de la carte scolaire. On en arrive à vider un collège du centre ville pour avoir envoyé les collégiens tout proches de ce collège à l'extérieur de la ville. Ce constat est incontournable et montre à quel point ce qui se passe est scandaleux.

    L'AQUAVIT vient d'adresser un courrier à chaque conseiller général d'Indre et Loire. Elle leur tient le discours suivant : puisque vous n'avez pas été capables de sauver le collège Pasteur en modifiant la carte scolaire, inversez l'ordre des choses, sauvez d'abord le collège pour ensuite obliger à modifier la carte scolaire. Cette lettre est sur la page aquavit37.fr/2013pasteur.

    L'AQUAVIT était présente au rassemblement du 4 février. Un appel à un nouveau rassemblement devant le conseil général avait été lancé pour le jour du vote décisif. Ce sera le 15 mars, l'AQUAVIT y participera, en espérant que la mobilisation sera plus forte et que l'issue sera positive.

  119. Le 4 mars 2013
    Abattages abusifs à l'hôpital Bretonneau

    L'administration de l'Hôpital Bretonneau a procédé ce samedi 2 mars à l'abattage d'une rangée d'une quinzaine de tilleuls centenaires. La menace planait depuis l'abattage de l'allée des marronniers en 2009, elle avait resurgi à l’été 2012.

    Il s'agit d'accroître le nombre de places de parking à l'intérieur de l'hôpital, car la municipalité a décidé de rendre payantes les places extérieures sur le boulevard Tonnellé. On prétexte la présence de quelques arbres creux pour justifier l'abattage de toute la rangée.

    Notre association s'indigne de ces abattages répétitifs et de ces justifications trompeuses. Nous déplorons le constant recul de la nature en centre-ville. Les nouvelles plantations d'arbustes ne remplaceront bien sûr pas les tilleuls, platanes, peupliers et marronniers centenaires abattus.

    A qui attribuer cette nouvelle attaque contre notre patrimoine arboré ? A un responsable de l'administration hospitalière imprégné de la même culture d'aménagement bétonné que l'on trouve à Tours et dans les travaux du tramway. Hôpital, mairie, Sitcat, ce sont là trois des douze présidences de Jean Germain.

    Nous vous invitons à lire, sur le blog d'Alain Beyrand, le reportage avec photos de la page http://pressibus.org/blogcvl/a3/hopital.html.

  120. Le 19 février 2013
    Des antennes-relais placées à 30 m de la garderie Mirabeau

    La municipalité et l'opérateur de téléphonie mobile Orange ont arrêté la pose de nouvelles antennes-relais à l'intersection de la rue Mirabeau et du boulevard Heurteloup. Une réunion publique a été organisée par la mairie le 12 février pour informer les habitants du quartier de cette décision. La connaissance précise de l'environnement révèle que, outre la présence d'écoles (Mirabeau, F. Poulenc) à 100 mètres, une garderie de jeunes enfants est située dans l'immeuble face à celui des antennes, à 30 mètres.

    Même si cette garderie n'est pas directement dans l'une des trois orientations des antennes, nous constatons d'abord que les réunions préparatoires l'ont ignoré et ensuite que sa grande proximité est contraire au principe de précaution inscrit dans la Constitution, l'impact des ondes sur de jeunes enfants faisant débat dans la communauté scientifique. A travers la France, des parents d’élèves se sont mobilisés et des implantations d'antennes ont été rejetées pour une proximité bien moins importante.

    En conséquence, nous réfutons la validité des réunions préparatoires et nous demandons à la mairie d'assumer ses responsabilités pour rassurer pleinement la population, autrement que par des promesses d'un suivi actuellement très faible et pratiquement hors de contrôle des citoyens.

    Comme nous l'expliquons sur notre site en page aquavit37.fr/antennes nous estimons, en effet, que le manque général de transparence est propice à des imprudences en tous genres. Nous dénonçons la politique du fait accompli avec son simulacre de démocratie.

  121. Le 5 février 2013
    Non aux voies mixtes vélos-piétons ! (+ collège Pasteur, antennes-relais)

    Suite à un jugement du Tribunal Administratif de Strasbourg obligeant la mairie de Strasbourg à séparer les pistes cyclables des trottoirs, notre association demande à ce que la mairie de Tours cesse de créer des voies mixtes piétons-vélos, notamment sur le pont de Pierre, le boulevard Béranger et l'avenue de Grammont.
    Par ailleurs, nous regrettons le manque d'écoute du service Circulation, notamment pour la nouvelle organisation cycliste des rues Jolivet et de la Fuye, que nous estimons être un échec.
    La lettre au maire est sur notre page aquavit37.fr/2012mixte.

    Sur un autre sujet, notre association s'étonne que des antennes-relais soient disposées en de nouveaux emplacements, quartiers Febvotte et Mirabeau, sans privilégier la mutualisation des emplacements existants. Elle s'étonne aussi des distances limites par rapport à des écoles primaires et crêches. Voir notre page aquavit37.fr/antennes et les deux réunions prévues entre mairie et habitants, jeudi et mardi prochains.

    Comme d'autres forces républicaines, nous ne nous résignons pas à la fermeture du collège Pasteur et dénonçons le renoncement lamentable des élus. Voir notre page aquavit37.fr/2013pasteur

  122. Le 19 janvier 2013
    Non à la fermeture du collège Pasteur !

    Le collège Pasteur va fermer en plein centre-ville de Tours. Des écoliers des quartiers Beaujardin et Velpeau sont contraints tous les jours de prendre le bus pour aller dans un collège en périphérie, au delà du parc des expositions et du stade de football. Alors qu'ils pourraient aller à pied ou à vélo dans celui qui ferme. L'éducation Nationale et nos élus l'acceptent. Ont-ils perdu toute mesure ? Ont-ils perdu le sens de la responsabilité publique ? Sont-ils à ce point incapables d'agir pour l'intérêt de tous ? N'y a-t-il pas des arrière-pensées affairistes pour récupérer un précieux terrain situé près du tramway ? Ou pour promouvoir un collège privée au Sanitas ? Est-il encore possible de renverser le cours des choses ?

    Notre analyse nous amène à croire que seul le préfet peut aller à contre-courant. Nous espérons qu'il en aura le courage et l'initiative et nous lui adressons donc une lettre en ce sens. Pour avoir moins de pollution et une meilleure qualité de la vie, organisons notre vie locale en conséquence.

    La lettre au préfet est présentée sur cette page : aquavit37.fr/2013pasteur

  123. Le 3 janvier 2013
    Bonne année 2013 pour l'îlot Vinci !

    2011 avait été l'année du coup de force municipal contre la volonté exprimée par les habitants de ne pas construire de tour près de la gare1.
    2012 a été l'année de l'enlisement municipal. A coup d'effets de bluff médiatique2, à coup d'accès rendus difficiles3, la municipalité a tenté d'étouffer et de décourager les commerçants et propriétaires de l'îlot Vinci. Peine perdue, malgré une diminution très sensible du chiffre d'affaire, ils ont tenu bon. Ils ont refusé de se plier à une opération privée qui les aurait amenés à vendre leur bien à vil prix.

    Le collectif "Gare aux Tours" et l'association Aquavit souhaitent de tout coeur que l'année 2013 voit un renversement des valeurs qu'on essaie de nous imposer, pour que l'intérêt public prime enfin sur l'intérêt privé. Oui, il faudra réaménager l'îlot Vinci, mais pour les Tourangeaux, pas pour Bouygues !
    Nous souhaitons que cet aménagement fasse l'objet de plusieurs propositions, très différentes les unes des autres, et que les Tourangeaux soient amenés à choisir laquelle leur convient le mieux. Il n'est pas trop tard pour revenir à un projet adapté aux besoins de la population.

    Bonne année 2013 pour l'îlot Vinci, pour ses propriétaires et commerçants, pour les Tourangeaux, pour la démocratie locale tourangelle !

    • 1 : dans l'enquête publique sur le Plan Local d'Urbanisme (PLU) et dans un sondage effectué sur le site de La Nouvelle République, les Tourangeaux ont rejeté la construction d'une tour
    • 2 : à plusieurs reprises, la mairie a évoqué la menace d'une Déclaration d'Utilité Publique par le préfet. Mais cela demande une enquête publique, qui peut mener à un rejet. Et où est l'utilité publique dans une opération privée ?
    • 3 : les accès rues Charles Gille et Blaise Pascal restent difficiles après les travaux, sans signalétique appropriée pour aider les commerces.
    • + : sites "Gare aux Tours" gareauxtours.fr et AQUAVIT notre page aquavit37.fr/2012gare

  124. Le 17 décembre 2012
    Pont de pierre et vélos, la tromperie + Haut de la rue Nationale

    Notre association AQUAVIT demande au maire de Tours de reconsidérer l'aménagement du pont du pierre afin que les cyclistes et les piétons ne partagent pas la même voie. Plus généralement, nous lui demandons de mettre fin à la multiplication des voies mixtes piétons et cyclistes.
    La lettre est présentée sur cette page : aquavit37.fr/2012mixte

    Par ailleurs, nous nous sommes exprimés à la consultation publique sur la révision du Plan de Sauvegarde, en demandant notamment que la population tourangelle soit consultée sur le réaménagement du haut de la rue Nationale.
    La déposition est sur cette page : aquavit37.fr/2011nationale

  125. Le 6 décembre 2012
    Demande d'annulation de permis de construire au quartier des Deux Lions

    L’Association AQUAVIT vient de demander au préfet d'Indre et Loire d'annuler les permis de construire accordés par la ville de Tours le 8 octobre dernier, portant sur la construction d’une tour d’habitation et d’un restaurant d’entreprise dans le quartier des Deux-Lions. Le périmètre concerné est en effet particulièrement exposé aux risques d’inondation du Cher, pour de multiples raisons précisément exposées.

    La lettre au préfet est présentée sur cette page : aquavit37.fr/2012deuxlions

  126. Le 1er novembre 2012
    Pour une reconstruction de la passerelle Fournier (2)

    Suite à notre communiqué précédent du 18 octobre, nous attirons l'attention sur l'attitude ambiguë de la mairie dénigrant une reconstruction de la passerelle Fournier, l'envisageant quand même, tout en l'empêchant par un budget minimaliste au vu des études déjà effectuées, favorisant ainsi ce que nous considérons être un rafistolage de la passerelle existante.

    Nous déplorons le manque de considération municipal pour relier les quartiers du Sanitas et Velpeau de manière pertinente, conformément aux nouveaux usages et aux objectifs du Plan Local d'Urbanisme. Nous ne comprenons pas que, parallèlement, la mairie s'engage dans des dépenses inconsidérées, allant jusqu'à envisager la construction d'une passerelle sur la Loire vers l'île Simon, inhabitée.

    Pour tout cela, en lien avec Vélorution et le Groupe Citoyen de la Passerelle, l'AQUAVIT appelle à un rassemblement au pied de la passerelle Fournier, du côté de la rue Edouard Vaillant, samedi prochain 3 novembre à 15 heures.

    Liens : notre communiqué précédent, la page du Groupe Citoyen de la Passerelle Fournier, le blog de Vélorution.

  127. Le 18 octobre 2012
    Pour une reconstruction de la passerelle Fournier (1)

    Voir la page dédiée à la Passerelle Fournier.

  128. Le 9 octobre 2012
    Pour quand l'Open Data à Tours ?

    Montpellier, La Rochelle, Bordeaux sont parmi les premières villes françaises à pratiquer l'Open Data, l'ouverture des données municipales aux habitants. Comme c'est parti, Tours sera l'une des dernières. Sur la page http://aquavit37.fr/opendata, l'AQUAVIT fait le point, exemple à l'appui, sur ce principe, cette démarche, cette volonté de transparence. Elle fait aussi le point sur la pauvreté de notre vie citoyenne locale en matière numérique.

  129. Le 25 septembre 2012
    Insécurité cycliste rues Jolivet et de La Fuye

    Un très vif mécontentement s'est installé dans le quartier Velpeau. Ses deux rues principales, Jolivet et La Fuye, ont subi un important changement de circulation avec l'installation d'un contresens cycliste et des changements de côté de stationnement. Les cyclistes, plus vulnérables, sont les premiers concernés. Pour retrouver une sécurité perdue derrière une bande blanche séparatrice, certains en arrivent même à utiliser le contresens en contresens, pratiquant ainsi volontairement une désobéissance civile.

    La mairie s'est appuyée sur la loi pour imposer cette insécurité. Or cette loi est beaucoup moins brusque, elle prévoit des cas d'exception, pour des rues étroites au trafic important, et c'est le cas de ces deux rues.

    Dans une lettre ouverte au maire de Tours, aussi envoyée au Préfet d'Indre et Loire et au Ministère de l'Ecologie, l'association AQUAVIT s'indigne de cette situation dangereuse et demande à ce que les circulations cycliste et automobile soient rétablies comme auparavant, apaisées, quand chacun était dans son couloir de circulation, dans un même sens sans contournement de stationnements changeant de côté.

    Lien vers cette lettre : http://aquavit37.fr/2012JolivetFuye.

    Par ailleurs, l'AQUAVIT a tenu jeudi dernier 20 septembre une assemblée générale qui a désigné un nouveau bureau et un nouveau président François Louault, en approuvant un état de la situation environnementale à Tours présentée sur la page http://aquavit37.fr/situation2012.html Nous estimons que ce texte est essentiel, il guide notre action, et nous vous invitons à le lire.

    Enfin, notre site a désormais pour adresse http://aquavit37.fr.

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