![]() En 2014, un séminaire "Atelier National" a publié une étude titrée "Territoires en mutation exposés aux risques - Une démarche partenariale de prévention des risques naturels" ou non seulement la digue du canal, qualifiée de "protection qui se révèle dangereuse et inutile", est érasée mais où en plus le terrain est creusé, ce qui faciliterait une inondation de la ville de Tours, ou de celle de St Pierre des Corps dans l'autre sens ! |
Figer le développement urbain derrière les digues ne solutionne pas la question de la fragilité du bâti existant face à une rupture de l’ouvrage et à la dissipation de l’énergie.
En permettant le renouvellement urbain derrière les digues, les nouveaux bâtiments seront conçus pour être plus solides que les anciens. |
Face à cette épreuve de force, ou toute opposition est stigmatisée et déformée, nous soulignons la position nuancée de l'AQUAVIT.
Nous demandons que :
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J'habite dans le quartier Velpeau, à 400 mètres de la digue. J'ai récemment eu l'occasion de faire un relevé par un géomètre. Mon jardinet est précisément à 46,60 mètres au dessus du niveau de la mer. Pour aller chez moi, il faut monter cinq marches d'environ 20 cm de hauteur, on est donc à 47,60 mètres. A supposer que la digue du canal soit "mise en transparence" et qu'elle soit creusée jusqu'à 47 mètres de hauteur, comme on le voit sur le schéma "Après" de l'Atelier National de 2014, cela signifie qu'en cas d'inondation "moyenne", non exceptionnelle, à 50 mètres de hauteur au dessus du niveau de la digue, un peu moins 400 m en aval, de l'ordre de 49,70 m, il y aurait 49,70 m - 47,50 m = 2,20 mètres d'eau dans ma salle à manger ! Alors qu'à cette hauteur de crue, la digue ne céderait pas puisque c'est 2 mètres au dessus de la base de la digue, 3 mètres en dessous de son sommet, c'est 50 cm sous le niveau d'ouverture de la rue Zamenhof... |
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Suite à l'article "Le Cher n'a jamais été aussi puissant" de ce lundi 6 juin, l'AQUAVIT s'étonne :
Ce samedi 4 juin, le maire de Romorantin qualifiait de "millénaire" la cru de la Sauldre, qui a inondé plusieurs quartiers de cette ville. Aujourd'hui lundi, c'est le Préfet d'Indre et Loire qui affirme que "Le Cher n'a jamais été aussi puissant". Cette surenchère médiatique vise davantage à excuser les défaillances des élus ou de l'Etat qu'à informer objectivement nos concitoyens. Pour le Cher, à Tours, la crue actuelle est typique d'évènements de retour décennal. La crue de 1988, vicennale (20 ans), atteignait 1000 m3 / seconde, contre 813 le 5 juin. La crue historique de 1856 atteignait 1700 m3 / seconde. Dans ce même article, on découvre que les travaux de renforcement sont coûteux pour la collectivité (1 M. d'euros pour 1 km), "Tout n'est pas réalisable en même temps" affirme le représentant de l'Etat. Certes. Mais peut-on envisager sérieusement de faire accepter à nos concitoyens tous les 10 ou 15 ans l'évacuation de centaines de personnes ? Qu'en sera-t-il lors de la crue centennale où il faudra gérer les 130 000 personnes du Val de Tours ? Il est sans doute plus confortable de reporter les coûts de la catastrophe sur les assurances et donc les assurés. De ce fait, l'Etat et les élus poussent des projets d'aménagements au mépris de l'évaluation du risque : attribution laxiste de permis de construire en zone inondable, déclassement de digue au bénéfice d'autres projets (digues du Canal, Wagner et de Rochepinard à Tours...), transformation de digues en déversoirs en amont du val habité. Qualifier d'exceptionnel un évènement fréquent montre à quel point les politiques de prévention actuelles (PPRI...) sont défaillantes. L'Etat préfère se dédouaner de ses responsabilités plutôt que d'assumer ses fonctions régaliennes de protection des citoyens. Et il transfère aux collectivités locales (Tours Plus) l'essentiel de la charge financière d'une fonction qui relève pourtant de sa propre autorité. |
Révélation : le document qui montre que l'Etat veut "sortir d'une approche défensive du risque", voici la "feuille de route" . |
Septembre 2016 : recours gracieux contre le PPRI 16 septembre. La révision du PPRI ayant été promulguée par le Préfet d'Indre et Loire le 18 juillet, plusieurs habitants déposent des recours gracieux telS que celui-ci. 28 septembre. Le jour anniversaire de la mort du soldat Paul Nivelle, sacrifié pour sauver Tours de l'inondation de 1866, en eessayant d'éviter la brèche de Conneuil, l'AQUAVIT publie un communiqué titré 1866-2016 : ne pas baisser la garde. Est aussi publiée en page voisine une étude de François Louault, agrégé de Géographie, titrée Les leçons des inondations de juin 2016. 30 septembre. A l'occasion du forum des associations en l'hôtel de ville de Tours, nous publions un bulletin faisant le point sur les inondations de juin et les décisions récentes, ainsi que l'affichette ci-contre, reprenant des illustrations d'une exposition qui vient de s'ouvrir dans les locaux de Tour(s) Plus. Le maire précédent voulait transformer ce lieu bruyant et pollué sous l'autoroute en déchèterie. Nous passons d'un excès à l'autre. De fait, ce lieu de passage pour automobiles, poids-lourds et autobus est actuellement un parking-relais utile et pratique. Le blog Pressibus, en cette page, présente l'intégralité des 12 panneaux de l'exposition et fait le point avec les objectifs de l'Etat et de l'Atelier National, signalant que "Toute cette opération ressemble à un leurre, une étape intermédiaire fictive pour introduire progressivement l'application voulue par l'Etat de la dangereuse "feuille de route"". | ![]() Ci-dessous la démolition de la digue du canal (pour agrandir, cliquez sur les images) ![]() |
Janvier 2017 : recours en contentieux contre le PPRI Le 16 janvier 2017, quelques habitants de Tours ont déposé une recours en contentieux devant le Tribunal d'Orléans, demandant l'annulation de la révision du PPRI Vale de Tours - val de Luynes. Le texte de ce recours est publié sur cette page du blog Pressibus. Il y est démontré, avec précisions (citations de l'étude de dangers et autres documents), que la mise en transparence injustifiée de la digue du Canal est la cause de l'accroissement du risque d'inondation sur le val de Tours. Mars 2017 : Une stratégie qui évolue... un peu Nous prenons connaissance d'un "document cadre" de 24 pages finalisé en septembre 2016 sur cette page du site de l'agglo. Si rien n'est changé sur le fond, la "résilience" primant sur la sécurité, deux évolutions mineures semblent s'y dessiner. Le déversoir prévu sur la ville aux Dames n'est plus précisément défini. Le val de Cisse en rive droite de la Loire est cité sans que l'on sache si c'est lui qui doit être "dimensionné" (page 13). La carte de la page 18 continue à montrer un déversoir en rive gauche, sur la commune de la Ville aux Dames, mais de façon moins appuyée que précédemment (le symbole "Organiser l'entrée de l'eau en amont du val" est supprimé). En ce qui concerne la digue du Canal, il est écrit en page 16 : "Au premier titre, la levée de l’ancien canal, désormais déclassée, doit être mise en transparence. En effet, en cas de brèche sur le système de premier rang en amont de la levée de l’ancien canal, cette dernière serait de manière quasi certaine mise en charge jusqu’au maximum possible, ce qui provoquerait sa rup- ture en raison de sa fragilité et des désordres qu’elle connaîtrait. La rupture de cette levée entraînerait des dommages irrémédiables à un tissu densément urbanisé aux abords de l’ouvrage, et des vitesses très fortes dans le reste du val. À noter que, jusqu’à sa rupture, l’obstacle à l’écoulement que créé cette levée provoque une surélévation de la nappe d’eau sur l’ensemble du casier amont, et peut pousser à un retour dans le Cher d’un fort débit. Les modalités de cette mise en transparence restent à affiner : il ne s’agit pas nécessairement d’araser l’ouvrage sur l’ensemble de son linéaire mais plutôt de privilégier un effacement sur les tronçons les plus stratégiques et où cela est le plus simple. Il sera également nécessaire de prendre en compte les autres fonctions (protection visuelle et auditive, promenade, etc.) de cet ouvrage. " Le discours officiel a donc changé, il ne dit plus que la fragilité est "certaine" "dans les différents scenarii étudiés", alors qu'elle ne l'est que dans le seul scénario extrême dans l'étude de dangers de 2013. Elle prétend désormais que "en cas de brèche sur le système de premier rang en amont de la levée de l’ancien canal, cette dernière serait de manière quasi certaine mise en charge jusqu’au maximum possible, ce qui provoquerait sa rupture en raison de sa fragilité". On ne sait pas sur quelle base scientifique repose cette affirmation, assurément pas sur l'étude de 2013. Une nouvelle fois, des propos catégoriques sont assénés sans qu'on connaisse la source de ces informations. Soulignons encore qu'une telle déclaration est contredite par la crue de 1866 où la digue avait tenu bon. En résumé, les éléments de langage changent, le fond reste, ainsi que la méthode autoritaire employée. Le processus de définition de la SLGRI, qui devait permettre d'après le ministère de l'environnement un dialogue, écarte toujours les associations environnementales telles que l'AQUAVIT. Juin 2018 : recours rejeté, travaux non autorisés par l'arrêté de déclassement Notre association avait déposé un recours en contentieux devant le Tribunal Administratif d’Orléans afin d’obtenir l’annulation de l’arrêté préfectoral de déclassement. Nous venons d’apprendre que nous sommes déboutés et donc que le déclassement est maintenu. Toutefois, le jugement souligne que l’arrêté "n'autorise pas, par lui-même, la réalisation de quelconques travaux, ni de construction, ni de démolition"». Ainsi "la mise en transparence à court terme", objectif écrit de cet arrêté n’est plus de mise dans le "court terme". Il faudrait de nouvelles autorisations, que nous pourrions attaquer en Justice. Liens:
Décembre 2020 : sans digue, la cour d'appel administrative estime que le risque inondation augmente jusqu'à La Riche Le 22 décembre dernier, la cour administrative d’appel de Nantes a débouté le groupe Casino et la société Mercialys en charge de la galerie marchande du centre commercial La Riche Soleil, en bordure du Cher, voulant faire annuler l’arrêté préfectoral qui avait entériné, en 2016, la révision du plan de prévention du risque naturel inondation Val de Tours-Val de Luynes. L'article du 26 décembre 2020 de la Nouvelle République montre que cette interdicton d'agrandissement en amont de Tours est causée par la fragilité ou la destruction partielle de la digue du canal. Or cette fragilité est fictive puisque reposant sur une étude de dangers présentant de multiples failles et la digue reste en son état évalué bon en 2011, par cette même étude de dangers, très indécise et refusant de conclure (rappel : voir notre évaluation). Pour empêcher une inondation par l'aval de Tours et La Riche, la digue du Canal reste donc essentielle et il est heureux qu'en 2018, la cour Administrative d'Orléans ait refusé toute démolition sans, au préalable, une étude et une consultation de la population. Retour à la page des dossiers Retour à la page d'accueil |