Enquête publique 2ème ligne de tramway
Du 23 septembre au 31 octobre 2024
Page d'accès au dossier d'enquête.
(les pièces E et F apparaissent être les plus importantes)
Dépositions :
- par écrit sur un registre papier disponible à côté du dossier d’enquête, dans les mairies de La Riche, Tours, mairie annexe des Fontaines à Tours, Joué-lès-Tours, Chambray-lès-Tours et Saint-Pierre-des-Corps
- par courrier au siège de l’enquête publique : Mairie de Tours, 3 rue des Minimes, 37926 Tours Cedex 9
- par courriel à : enquete-publique-lignes2tram@mail.registre-numerique.fr
Accès au dossier Aquavit sur la concertation 2018 sur la 2ème ligne de tramway
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Voici la déposition de l'AQUAVIT :
TOURS, le 21 octobre 2024
A Messieurs et Madame les commissaires enquêteurs
Ce projet appelle de notre part les remarques suivantes :
En 2010, avant la décision de construire la première ligne de tramway, un débat avait été ouvert sur son opportunité. Les documents de planification urbaine avaient en effet privilégié le développement de l'étoile ferroviaire. Quatorze ans plus tard, alors que le projet de deuxième ligne atteint le stade de l'enquête publique, la question reste d’actualité ; ce d’autant plus que Tours fait partie des quinze villes labellisées Service Express Régional Métropolitain (SERM). La Métropole Tours Val de Loire a-t-elle les capacités financières pour mener à bien deux projets d’une telle ampleur ?
Rappelons les données financières de la première ligne : 290 millions d'euros initialement, 433 millions lors de l’inauguration, 638 millions d’après le rapport de la Chambre régionale des comptes de décembre 2015, qui concluait : "La mise en oeuvre de nouvelles lignes de tramway ne paraît pas pouvoir être à l'ordre du jour". Pour la ligne 2, le budget annoncé dans le dossier d’enquête est de 391 millions d'euros. On parle aussi de 495 millions. Quel sera-t-il au final ? Sachant qu'un déficit de 6,8 millions d'euros vient déjà d'être constaté sur le budget de la Métropole.
En ce qui concerne la fréquentation de la ligne 1, les prévisions étaient exprimées en jours ouvrés, elles sont désormais présentées, chaque année, par jours scolaires et par le nombre total de voyages par an. Le dossier d’enquête de la ligne ne parle que de fréquentation par jour. Comment s’y retrouver ? Sur le même trajet une ligne de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), comme l'actuelle ligne Tempo, ou améliorée à la façon "trambus", semble suffire.
Le tracé a évité le pire : le passage par le boulevard Béranger et la place Jean Jaurès. Le combat du collectif d’associations autour de l'ASPAAT (Association de Sauvegarde du Patrimoine Arboré et Architectural Tourangeau), y compris l’AQUAVIT, n’a pas été vain.
Les abattages d'arbres apparaissent moins nombreux que pour la Ligne 1 : 624 au lieu de 923, mais la surface d'espace boisé défriché est impressionnante : 5.000 m² dont 3.500 pour le bois de Grandmont. La biomasse sera réduite, ce ne sont pas les arbres des parkings relais qui combleront le déficit.
Cette ligne 2 empruntera la partie sud de la ligne BHNS Tempo, qui donnait pourtant satisfaction, ce qui prouve l’utilité de ce mode de transport. La nouvelle ligne BHNS est prévue pour desservir, en terminus, le centre commercial des Atlantes à Saint Pierre des Corps, actuellement correctement desservi par la ligne 4. Quel est l’intérêt ? Pourquoi ne pas avoir dévié cette ligne pour qu’elle emprunte le boulevard Heurteloup et l’avenue Jean Bonnin afin de desservir la Rabaterie, le centre de Saint Pierre des Corps, puis lycée, collège et parking relais. Le trajet proposé par l’ADTT (Association pour le Développement des Transports collectifs en Touraine) en 2020 est intéressant.
Le but des transports en commun est de diminuer la part de l’automobile dans les trajets quotidiens en maillant le territoire de gares et de haltes, avec parking relais. Le tramway ne traite que les liaisons intra-métropole et ne résout pas l'engorgement des entrées-sorties de l'agglomération aux heures de pointe. Seule une desserte ferroviaire telle que le projet SERM le prévoit permettra de desservir tout le département en évitant de longs trajets en voiture pour rejoindre Tours. Une Société des Grands Projets (SGP) a récemment été créée au niveau national pour accélérer les projets SERM et aplanir les contraintes administratives. Cette nouvelle donne, toute récente, inexistante lors du choix des élus pour la ligne 2, est une chance à saisir. Souhaitons que le futur Plan de Déplacement Urbain (celui de 2013-2023 arrive à son terme) devienne la priorité pour planifier de nouveaux BHNS, des trains régionaux cadencés sur l’étoile ferroviaire du département et des intermodalités. Planifier d'abord, mettre en ouvre ensuite.
François LOUAULT
Président de l'AQUAVIT
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