Remarque préliminaire : Un long échange avec le directeur départemental des territoires d'Indre et Loire, le 31 janvier 2014, nous a permet d'intégrer les contraintes administratives dans la mise à jour des documents d'urbanisme. Nous présentons cela de façon plus complète et plus actualisée sur la page Protections contre les crues de la Loire et du Cher à Tours. La présente étude de novembre 2013 conserve toute sa pertinence. |
par la rue du Dr Zamenhof (ci-dessus, à gauche), permettant d'aller de Tours à St Pierre des Corps par un tunnel passant sous la voie de chemin de fer. Des gros rails métalliques (ci-dessous à gauche) sont prêts à être empilés dans les encoches en béton (ci-dessous à droite) pour empêcher l'arrivée des eaux de St Pierre des Corps (en arrière plan) vers Tours (en avant plan). |
Le 4 juin, c'est une mer tumultueuse qui déferle sur la ville de Tours. L'eau monte à 7,70 m et affleure la clef de voute du pont de pierre. Dans la nuit noire battue par le vent, la ville n'est plus qu'eau : jusqu'à deux mètres dans le centre. Seule la cité ancienne surnage, en bordure du fleuve en furie. La Loire et le Cher couchés dans le même lit, forment un lac de 30 km de long et 10 de large ! [La Loire déchirée, par Alexis Boddaert, 1990] Sauvetage de quinze personnes dans la Maison Hardouin, rue de la Dolve à Tours, par L. Cazeaux Miraculeusement, ce tsunami fluvial ne fit pas un seul mort dans tout le val. Mais que de dommages ! Du bec d'Allier à Nantes, quelques 100.000 hectares furent ainsi envahis et on compta 26.000 sinistrés, notamment à Tours, où un torrent déferla le 3 juin. Les dégâts y furent si considérables que Napoléon III vint trois jours après y parcourir en barque le boulevard principal, lançant au maire un : "Non ! La ville de Tours ne périra pas, mon gouvernement ne le veut pas". [La Loire belle et rebelle, par Jean-Luc Péchinot, 2010] |
Le SDAGE a institué le principe d’inconstructibilité derrière les digues sur une largeur égale à 100 fois la hauteur des digues. Cependant, dans l’attente des résultats des études de dangers sur les digues ainsi que de l’aboutissement de la révision en cours du PPRI, le Préfet d’Indre et Loire a défini une bande de vigilance de 300m venant se substituer au principe défini par le SDAGE.
Ainsi durant cette période transitoire, il a été convenu de consulter les services de l’Etat et de se concerter avec eux sur tous les projets envisagés dans cette bande de 300m. Cette méthode mise en place depuis plus d’un an, a abouti sur des refus de permis ou des demandes d’études spécifiques préalables aux constructeurs avant délivrance d’autorisations |
Tours, le 9 novembre 2013